Ecrit en octobre 2020 gonflage de textes 2

Gonflage de texte

Il s’agit l’augmenter par 4 ou 5 un texte en introduisant progressivement de nouvelles parties au texte, en respectant l’ordre des mots. Le premier et le dernier mots sont ceux du texte de départ. Une nouvelle ponctuation peut être introduite. Le sens de l’histoire peut être entièrement modifié

3 phrases au choix tirées de « la condition pavillonnaire » de Sophie Divry

–  «  Dans les rues les plus calmes, les vieux avaient sorti les chaises et discutaient tranquilles. »


Dans les rues , le long des boulevards , sur les quais , une foule immense défilait . Les plus calmes marchaient en brandissant des pancartes ; les plus excités braillaient , sautaient , chantaient , sifflaient . Cette masse humaine réunissait les jeunes , les vieux , les plus doux , les plus violents . Tous avaient sorti un air de révolte qui marquait leurs traits car les chaises sur lesquelles on leur proposait d’attendre ne leur convenaient plus . Ils voulaient vivre debout et  avancer , ils voulaient exister . Ces révoltés discutaient , se chamaillaient , fiers de cette force et de cette détermination : pour les uns acharnées , pour les autres tranquilles .

HT

Dans cette chambre, je peux voir ce qui se passe dans les rues. Les piétons qui y passent ne sont pas les plus calmes. Et étonnamment, ce sont surtout les vieux ! Ils avaient l’air d’être chez eux et cela m’a agacé au plus haut point. Je suis sorti de ma chambre, j’ai saisi les chaises de la terrasse du bar le plus proches et je me suis dirigé vers ces vieux qui discutaient tranquilles sous ma fenêtre. Je les ai invités à s’asseoir le plus loin possible de mon immeuble. Enfin la paix !

LD

Dans les rues les gilets jaunes couraient dans tous les sens, les plus calmes scandaient des slogans pacifiques, les vieux avaient sorti leurs casquettes de chasseur, certains jetaient contre les façades des chaises qu’ils avaient arrachées aux terrasses, les meneurs s’étaient regroupés et discutaient vivement. Mon chien et moi, nous sommes passés tranquilles.

SR

Dans le vieux Terrasson, les rues les plus calmes les soirs d’été permettaient aux touristes de visiter la vieille ville et de parler avec les habitants qui avaient sorti les chaises et discutaient tranquilles.

HL

Dans les rues oui, les rues, ces espaces dégagés et bitumés, bordés de trottoirs si pratiques pour circuler à pied , à cheval ou en voiture dans ces espaces urbains les grandes villes qui ont connu à notre époque moderne une croissance exponentielle h hébergeant parfois jusqu’à des millions d’habitants qui s’entassent pour les premiers de corvée dans des banlieues grises, ghettoïsées et bétonnées , sujettes comme le Paris populaire du XIXème siècle à de brusques mouvements de révolte, des émeutes sporadiques qui font les gros titres de la presse et fournissent de la matière à commenter à l’infini pour les chaînes d’info en continu, quant aux premiers de cordée eux c’est plutôt dans les beaux quartiers qu’on les trouvera dans des appartements confortables ou des hôtels particuliers, ce sont les quartiers les plus calmes (sauf en période de Gilets Jaunes, ces hordes barbares que rien n’arrête ni les yeux crevé ni les mains arrachées, épuisant par leur guerre hebdomadaire placée sous le signe de Saturne les légions de l’Empire),dans les rues donc les vieux n’osaient plus s’aventurer non pas en raison des émeutes ou des invasions barbares non c’était encore autre chose : une nouvelle plaie d’Egypte s’était abattue sur l’humanité impie, une mort invisible flottait dans l’air frappant sans discernement jeunes et vieux, tous étaient frappés mais ils ne mouraient pas tous : le trépas concernait essentiellement les plus de 65 ans les statisticiens qui avaient sorti les calculettes le firent bien voir, ils étaient formels, les chiffres ne mentent pas eux (pas plus que la terre en 1940) suscitant les rumeurs les plus folles : l’épidémie aurait été la poursuite de la politique par d’autres moyens : faute d’avoir pu imposer sa réforme des retraites le gouvernement avait décidé de décimer les retraités …des prophètes surgirent proclamant que la colère divine ne s’était pas abattue par hasard sur les baby boomers puisque c’est cette génération qui avec la société de consommation et les dogmes libéraux de la compétitivité et de la rentabilité avait renoué avec l’adoration du veau d’or et avec la libération sexuelle depuis l’avortement légalisé jusqu’au mariage gay avaient établi partout sur terre de nouvelles Sodome et Gomorrhe à l’issue de cette épreuve une humanité nouvelle et sans pesticide et sans péché repeuplerait la terre parmi une biodiversité préservée… Et les chaises dans tout ça direz-vous ? Eh bien elles étaient restées sur le trottoir et discutaient entre elles, tranquilles.

FV

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