Jeux d’écriture de juin 2021: Mots glacés, mots lisses, mots mous

Jeu 3 : liste de mots

Dressez une liste de dix mots, soit des mots glacés, soit des mots lisses, soit des mots mous

Et si vous avez encore un peu d’énergie, réunissez les dans une histoire courte.

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mots glacés :

froid, sordide, lame, crisser, peur, masse, sombre, ferraille, cassé, monstre

Un amas de lames brillait d’un éclat froid que révéla ma torche au coin de la vieille usine jonchée

de poutres de ferraille cassées. Le lieu était sordide, mes pas faisaient crisser le gravier et chaque son semblait retentir dans l’espace béant de l’immense bâtiment. Je n’en menais pas large et ma peur allait encore décupler quand soudain je vis une énorme masse sombre se mettre en mouvement, lentement, comme si elle venait dans ma direction…

SD

mots mous

amorphe – flasque – relâché – végétatif – mollasse – pâteux – inerte – flottant – avachi

Il régnait dans ce lieu une atmosphère flottante. L’homme qui l’habitait était en permanence avachi sur son canapé, complètement inerte, dans un état végétatif. Le quotidien de cet être amorphe n’avait rien de palpitant : il restait cloîtré chez lui, stores baissés. Son ventre était devenu flasque à force de s’empiffrer de chips. En conséquence, sa bouche était devenue pâteuse, quelle haleine il avait depuis ! Et à force, les élastiques du caleçon qu’il ne quittait jamais s’étaient relâchés. Ce mollasse n’osait plus sortir de chez lui, et ce depuis mars 2020…

L.D.

mots mous : loche, mamelle, mâchouiller, flasque,avachie, chouiner, gnognotte, gélatineux, flafla, gadouilleux.

Mollement ballottée par une faible houle sur son youyou, une femme avachie, un gnard mâchouillant sa mamelle remonte une loche flasque pendue à sa ligne. Elle chouine : « c’est de la gnognotte cette chose gélatineuse ». Dépitée et flafla elle rejoint la plage de vase gadouilleuse à marée basse.

DDor

Des mots lisses

Galets, lac, glisse, nuit

Des mots mous

Comme mou,

mousse, nuage, mamelle, ouate

Le galet glisse sur l’eau du lac, couleur de nuit. Sur la berge de la mousse et

au-dessus veille un nuage comme de la ouate en forme de mamelle.
Ddou

Jeux d’écriture de juin 2021: Approximations

Jeu 2 : A peu près

Donner à quelques expressions, des formules des versions très approximatives.

ex, dans San Antonio : Je t’aime un pneu, Boy-scout. Toute pelle mérite sa lèvre. Fier comme bar-tabac

Introduisez les dans une conversation où cette approximation pose quelques problèmes.

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1 Décides toi, ne restes pas sol, à si la, le ut entre deux dièses .viens boire impôt

2 Tu as raison, bière qui coule n’étale pas mousse .

J.Z.

1 – Mon petit Marcel, qui veut voyager loin ménage sa tonsure. N’oublie pas ton bob

– Cent fois tu me l’as dit et moi, ça m’enlaidit

– Les ladies sauront bien s’éprendre. Tout vient à point à qui sait apprendre.

2 – De l’audace, de l’audace, toujours de l’audace !

Le doux phoque répond :

– De l’eau douce, de l’eau douce, toujours de l’eau douce ! C’est quand la mer ?

3 Le songe d’une pluie d’été

– Des sirènes, six reines à peau de lait, à Cumes qui naissent de l’écume,

leur corps nu dans la brume,comme de doux agneaux baignent dans l’onde pure.

– Ton rêve est leste hélas, et j’ai lu sous les lignes.

– Entends mon rêve , entends. Je l’ai au bout des lèvres.Un monde à fleur de peau, de pluie fine je signe.

Ddor

jeux d’écriture juin 2021: textes chauds textes froids 3

Jeu 1 texte « chaud » ou texte « froid »

Voici un texte descriptif « neutre ». Vous le transformerez en texte chaud ou en texte froid

J’ai le teint brun, mais assez uni; le front élevé et d’une raisonnable grandeur; les yeux noirs, petits et enfoncés, et les sourcils noirs et épais, mais bien tournés. Je serais fort empêché de dire de quelle sorte j’ai le nez fait, car il n’est ni camus, ni aquilin, ni gros, ni pointu (…)29 avr. 2015 ( site Momes.net)

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J’ai le teint trop brun, mais assez peu uni, le front très exagérément élevé et d’une raisonnable grandeur (et encore…), les yeux méchamment noirs, petits et profondément enfoncés, et les sourcils aussi noirs que des corbeaux et épais, mais pas bien tournés. Je serais hélas fort empêché de dire de quelle sorte j’ai le nez fait, car il n’est ni camus, ni aquilin, ni gros, ni pointu… Je ne ressemble à rien :

(Je suis moche.)

J’ai le teint d’un brun délicat, mais assez clair, uni ; le front élevé et d’une raisonnable grandeur, signes d’intelligence, les yeux noirs pétillants de malice, petits et jolis, légèrement enfoncés, et les sourcils noirs, bien dessinés et épais juste comme il faut, mais bien tournés. Je serais fort empêché de dire de quelle sorte j’ai le nez fait, car il n’est ni camus, ni aquilin, ni gros, ni pointu. Il est maintenant parfait ; heureusement car il m’a coûté une fortune. (Mon miroir me le dit tous les jours, je suis beau.)

DDou

Jeux d’écriture juin 2021: textes chauds, textes froids 2

Jeu 1 texte « chaud » ou texte « froid »

Voici un texte descriptif « neutre ». Vous le transformerez en texte chaud ou en texte froid

Tout à coup devant moi se leva une digue. C’était un haut remblai de terre couronné de peupliers. Je le gravis et je découvris la rivière.


Elle était large et coulait vers l’ouest. Gonflées par la fonte des neiges, ses eaux puissantes descendaient en entraînant des arbres. […].


En aval, divisant le flot, s’élevait une île. Des berges abruptes couvertes de saules épaisses en rendaient l’approche difficile ; c’était une île vaste où poussaient en abondances de bouleaux et des peupliers. […].


Quand je ramenai mes regards vers les rivages, je m’aperçus que, juste à mes pieds, sous la digue, une petite anse abritait une plage de sable fin. Là les eaux s’apaisaient. […]

Sur le sable on voyait des traces de pieds nus. Elles s’en allaient de l’eau vers la digue. Les empreintes étaient larges, puissantes..

________________________________________________________________________________Texte froid

Tout à coup devant moi se dressa une vague. C’était un haut rouleau d’écume mêlé de sable et de sel.

Il était large et coulait vers la grève. Gonflées par le courant et la marée montante, ses eaux puissantes approchaient en faisant vaciller surfeurs et baigneurs.

En aval, au plus loin des flots, s’élevait une vague ÉNORME. Les berges trop éloignées des baigneurs rendaient toute survie impossible ; c’était une vaste plage où bronzaient en nombre des touristes et des locaux insouciants.

Quand je ramenai mes regards vers les rivages, je m’aperçus que, juste à mes pieds, sous le sable, une petite trappe abritait une pièce secrète. Là, incroyable mais vrai, les eaux ne pouvaient y pénétrer.

Dans cette pièce on voyait des traces de pieds nus. Elles s’en allaient de l’entrée vers le plus profond des eaux, mais toujours au sec. Ces empreintes m’attirèrent dans la pièce, me faisant ainsi échapper à la vague meurtrière qui approchait.

L.D.

Tout à coup, comme un barrage, d’une hauteur incroyable séleva devant moi. Je crus défaillir tellement je me sentis vulnérable et petite. En réalité ce n’était qu’un imposant remblai de terre, surmonté d’arbres en bataille, torturés par le vent.

Me risquant à le gravir, haletant, je finis par voir le fleuve.

Il était large et puissant, il grondait en charriant dans son courant de sombres troncs et d’étranges formes comme des gravats arrachés à la pile d’un pont…J’avais froid et je m’accrochais à la végétation environnante pour ne pas tomber. Soudain, levant les yeux vers l’aval, j’aperçus une île divisant les flots. Ses abords semblaient abrupts et inaccessibles tant la crue se déchaînait…Elle était investie par un bois touffu de peupliers et de bouleaux aux troncs luminescents, au milieu desquels j’aperçus des tours de pierre, un étrange château délabré. Quelqu’un pouvait-il encore vivre là où n’était-ce que ruine ? Quand je ramenai mes regards vers les rives du fleuve, je fus sidérée de découvrir à mes pieds, sous l’immense amas de terre et de rochers que j’avais gravi, une petite anse de sable fin…Mais mon étonnement charmé se changea en effroi lorsque j’aperçus des marques sur le sable comme des empreintes de pas sortis de l’eau et marchant vers la digue, qui n’avaient rien d’humain, tant elles étaient larges et profondes…Quel être habitait donc ce lieu, dans l’angoisse de me trouver nez à nez avec un monstre, je pris mes jambes à mon cou dans le désir ardent de vite retrouver les miens.

S.D.

Texte froid

Tout à coup devant moi se leva une digue. C’était un haut remblai de terre couronné de squelettes noirs de peupliers. Je le gravis et je découvris la rivière.

Elle était large et coulait vers l’ouest. Gonflées par la fonte des neiges, ses eaux blanches, écumeuses, puissantes descendaient en entraînant des arbres qui s’entrechoquaient avec un bruit mat qui dominait le grondement du fleuve.

En aval, divisant le flot, s’élevait une île défendue par des es berges abruptes grises,couvertes de saules dépouillés qui en rendaient l’approche difficile ; c’était une île vaste où poussaient en abondances de bouleaux et des peupliers aux branches dénudées piquées de corbeaux . Ils s’envolaient brusquement en volutes braillardes puis se posaient à nouveau. Leur présence accentuait la solitude glaçante du lieu.
Quand je ramenai mes regards vers les rivages, je m’aperçus que, juste à mes pieds, sous la digue, une petite anse abritait une plage de sable fin. Là les eaux s’apaisaient. Sur le sable gris on voyait des traces de pieds nus. Elles s’en allaient de l’eau vers la digue. Les empreintes étaient larges, puissantes et menaient à une masse recroquevillée sur la grève.

Un frisson glacé me parcourut l’échine et je m’enfuis dans la direction opposée, dévalant le sentier que j’avais pris pou monter.

Ddor

Texte chaud

Tout à coup, devant moi se leva une digue. C’était un haut remblai couronné de peupliers dont les feuilles froufroutaient dans l’haleine brûlante de l’été. Transpirant, suffoquant,je la gravis lentement et je découvris la rivière.

Elle était large et coulait vers l’ouest. Gonflées par les orages de la nuit, ses eaux puissantes, bourbeuses, descendaient, entraînant des arbres aspirés puis rejetés par les tourbillons écumeux. On aurait pu les prendre pour des monstres jaillis des profondeurs.

En aval, fendant les flots, s’élevait une île. Des berges abruptes d’argiles rousses couvertes de saules aux racines apparentes de mangrove rendaient l’approche difficile. C’était une île vaste où poussait une végétation foisonnante dominée par les bouleaux et les peupliers. Cette végétation était animée de mouvements amples provoqués par des présences invisibles.

Quand je ramenai mes regards vers les rivages, je m’aperçus que, juste à mes pieds, sous la digue, une petite anse abritait une plage de sable fin. Là les eaux s’apaisaient.
Sur le sable on voyait des traces de pieds nus. Elles s’en allaient de l’eau vers la digue. Les empreintes étaient larges, puissantes. Je n’ai pas eu le temps de m’interroger sur l’étrangeté de la direction de ces pas, j’ai entendu des bruits de branches brisées, un souffle rauque, haché et soudain un frôlement dans mon dos, une haleine brûlante dans mon cou. Aucun échappatoire . Je plongeai dans le flot bouillonnant.

DDor

Jeux d’écriture de juin 2021: textes chauds, textes froids 1

Jeu 1 texte « chaud » ou texte « froid »

Voici un texte descriptif « neutre ». Vous le transformerez en texte chaud ou en texte froid

Au milieu d’une sombre forêt, dans une caverne humide et grise, vivait un monstre poilu. Il était laid ; il avait une tête énorme posée sur deux petits pieds ridicules, ce qui l’empêchait de courir. 

Il ne pouvait donc pas quitter sa caverne.  Il avait aussi une grande bouche, deux petits yeux glauques, et deux longs bras minces qui partaient de ses oreilles et qui lui permettaient d’attraper les souris. Le monstre avait des poils partout : au nez, aux pieds, au dos, aux dents, aux yeux et ailleurs. 

Ce monstre-là rêvait de manger des gens.

                                                                       H. Bichonnier, Le monstre poilu

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Au milieu d’une clairière fleurie, dans un mobile-home du dernier cri, vivait un playboy. Il était très beau. Il avait une jolie tête bien dimensionnée, et d’assez grands pieds qui lui permettaient de courir très vite.

Il était donc souvent dehors. Il avait une jolie bouche et deux beaux yeux clairs et des bras musclés jusqu’aux épaules qui lui permettaient de péchaut les jolies minettes.

L’Adonis n’avait pas un poil qui dépassait : ni au nez, ni sur les jambes ou sur le dos, les dents et les yeux brillaient.

Cet athlète magnifique rêvait de séduire le monde.

J.Z.

C’était l’hiver sibérien, au milieu d’une sombre forêt obscure et secouée en permanence par le blizzard polaire, dans une caverne humide et glaciale, vivait, grelottant du soir au matin, un monstre poilu et complètement givré dont la vue donnait au plus téméraire la chair de poule.Il était laid , il avait une tête énorme de bonhomme de neige, posée sur deux pieds nus bleuis par le froid et pris dans une gangue de glace ce qui l’empêchait de courir mais ne lui évitait pas de nombreuses chutes suite aux glissades intempestives provoquées par les plaques de verglas qui tapissaient le permafrost du coin.

Il ne pouvait donc pas quitter sa caverne arctique. Il avait aussi une grande bouche aux lèvres gercées par les frimas,deux petits yeux glauques aux reflets glaciaux, et deux longs bras minces et frissonnants qui partaient de ses oreilles couvertes d’engelures et qui lui permettaient d’attraper les souris de banquise qui squattaient son frigo.Le monstre avait des poils partout hérissés et raidis par le froid : au nez, aux pieds, au dos, aux dents,aux yeux et ailleurs…

Ce monstre-là rêvait de manger des esquimaux.

F.V.

Atelier d’écriture de rentrée 18 septembre 2021

A

TELIER D’ECRITURE – ALT

Vendredi18 septembre2021

Centre Culturel Terrasson  20h15

Feuilleton :

Le feuilleton nouveau sera lancé, tout prêt tout chaud

Jeu 1 contribution à un lexique de voyage

Peut être êtes vous partis à l’étranger, peut être pas, mais vous avez peut être eu entre les mains un de ces lexiques de traduction qui vous propose des phrases toutes faites, parfois très inattendues comme « lavez -moi les pieds s’il vous plaît » ou « pouvez vous recoudre le bouton de mon pantalon »

Proposez nous quelques phrases inutiles et si vous le sentez une traduction approximative dans la langue que vous souhaitez .

Jeu 2 : Interlocuteur inattendu

Inventez une conversation téléphonique dans laquelle vous, ou votre interlocuteur /interlocutrice êtes pris pour un/une autre et les confusions qui s’en suivent.

Jeu 3 : lipogramme

Vous prenez le refrain , y ajoutez si vous voulez un couplet , d’une chanson que vous aimez et en faites un lipogramme en vous interdisant la voyelle de votre choix.

A savoir si nous la reconnaîtrons…