Jeu 1 texte « chaud » ou texte « froid »
Voici un texte descriptif « neutre ». Vous le transformerez en texte chaud ou en texte froid
Tout à coup devant moi se leva une digue. C’était un haut remblai de terre couronné de peupliers. Je le gravis et je découvris la rivière.
Elle était large et coulait vers l’ouest. Gonflées par la fonte des neiges, ses eaux puissantes descendaient en entraînant des arbres. […].
En aval, divisant le flot, s’élevait une île. Des berges abruptes couvertes de saules épaisses en rendaient l’approche difficile ; c’était une île vaste où poussaient en abondances de bouleaux et des peupliers. […].
Quand je ramenai mes regards vers les rivages, je m’aperçus que, juste à mes pieds, sous la digue, une petite anse abritait une plage de sable fin. Là les eaux s’apaisaient. […]
Sur le sable on voyait des traces de pieds nus. Elles s’en allaient de l’eau vers la digue. Les empreintes étaient larges, puissantes..
________________________________________________________________________________Texte froid
Tout à coup devant moi se dressa une vague. C’était un haut rouleau d’écume mêlé de sable et de sel.
Il était large et coulait vers la grève. Gonflées par le courant et la marée montante, ses eaux puissantes approchaient en faisant vaciller surfeurs et baigneurs.
En aval, au plus loin des flots, s’élevait une vague ÉNORME. Les berges trop éloignées des baigneurs rendaient toute survie impossible ; c’était une vaste plage où bronzaient en nombre des touristes et des locaux insouciants.
Quand je ramenai mes regards vers les rivages, je m’aperçus que, juste à mes pieds, sous le sable, une petite trappe abritait une pièce secrète. Là, incroyable mais vrai, les eaux ne pouvaient y pénétrer.
Dans cette pièce on voyait des traces de pieds nus. Elles s’en allaient de l’entrée vers le plus profond des eaux, mais toujours au sec. Ces empreintes m’attirèrent dans la pièce, me faisant ainsi échapper à la vague meurtrière qui approchait.
L.D.
Tout à coup, comme un barrage, d’une hauteur incroyable séleva devant moi. Je crus défaillir tellement je me sentis vulnérable et petite. En réalité ce n’était qu’un imposant remblai de terre, surmonté d’arbres en bataille, torturés par le vent.
Me risquant à le gravir, haletant, je finis par voir le fleuve.
Il était large et puissant, il grondait en charriant dans son courant de sombres troncs et d’étranges formes comme des gravats arrachés à la pile d’un pont…J’avais froid et je m’accrochais à la végétation environnante pour ne pas tomber. Soudain, levant les yeux vers l’aval, j’aperçus une île divisant les flots. Ses abords semblaient abrupts et inaccessibles tant la crue se déchaînait…Elle était investie par un bois touffu de peupliers et de bouleaux aux troncs luminescents, au milieu desquels j’aperçus des tours de pierre, un étrange château délabré. Quelqu’un pouvait-il encore vivre là où n’était-ce que ruine ? Quand je ramenai mes regards vers les rives du fleuve, je fus sidérée de découvrir à mes pieds, sous l’immense amas de terre et de rochers que j’avais gravi, une petite anse de sable fin…Mais mon étonnement charmé se changea en effroi lorsque j’aperçus des marques sur le sable comme des empreintes de pas sortis de l’eau et marchant vers la digue, qui n’avaient rien d’humain, tant elles étaient larges et profondes…Quel être habitait donc ce lieu, dans l’angoisse de me trouver nez à nez avec un monstre, je pris mes jambes à mon cou dans le désir ardent de vite retrouver les miens.
S.D.
Texte froid
Tout à coup devant moi se leva une digue. C’était un haut remblai de terre couronné de squelettes noirs de peupliers. Je le gravis et je découvris la rivière.
Elle était large et coulait vers l’ouest. Gonflées par la fonte des neiges, ses eaux blanches, écumeuses, puissantes descendaient en entraînant des arbres qui s’entrechoquaient avec un bruit mat qui dominait le grondement du fleuve.
En aval, divisant le flot, s’élevait une île défendue par des es berges abruptes grises,couvertes de saules dépouillés qui en rendaient l’approche difficile ; c’était une île vaste où poussaient en abondances de bouleaux et des peupliers aux branches dénudées piquées de corbeaux . Ils s’envolaient brusquement en volutes braillardes puis se posaient à nouveau. Leur présence accentuait la solitude glaçante du lieu.
Quand je ramenai mes regards vers les rivages, je m’aperçus que, juste à mes pieds, sous la digue, une petite anse abritait une plage de sable fin. Là les eaux s’apaisaient. Sur le sable gris on voyait des traces de pieds nus. Elles s’en allaient de l’eau vers la digue. Les empreintes étaient larges, puissantes et menaient à une masse recroquevillée sur la grève.
Un frisson glacé me parcourut l’échine et je m’enfuis dans la direction opposée, dévalant le sentier que j’avais pris pou monter.
Ddor
Texte chaud
Tout à coup, devant moi se leva une digue. C’était un haut remblai couronné de peupliers dont les feuilles froufroutaient dans l’haleine brûlante de l’été. Transpirant, suffoquant,je la gravis lentement et je découvris la rivière.
Elle était large et coulait vers l’ouest. Gonflées par les orages de la nuit, ses eaux puissantes, bourbeuses, descendaient, entraînant des arbres aspirés puis rejetés par les tourbillons écumeux. On aurait pu les prendre pour des monstres jaillis des profondeurs.
En aval, fendant les flots, s’élevait une île. Des berges abruptes d’argiles rousses couvertes de saules aux racines apparentes de mangrove rendaient l’approche difficile. C’était une île vaste où poussait une végétation foisonnante dominée par les bouleaux et les peupliers. Cette végétation était animée de mouvements amples provoqués par des présences invisibles.
Quand je ramenai mes regards vers les rivages, je m’aperçus que, juste à mes pieds, sous la digue, une petite anse abritait une plage de sable fin. Là les eaux s’apaisaient.
Sur le sable on voyait des traces de pieds nus. Elles s’en allaient de l’eau vers la digue. Les empreintes étaient larges, puissantes. Je n’ai pas eu le temps de m’interroger sur l’étrangeté de la direction de ces pas, j’ai entendu des bruits de branches brisées, un souffle rauque, haché et soudain un frôlement dans mon dos, une haleine brûlante dans mon cou. Aucun échappatoire . Je plongeai dans le flot bouillonnant.
DDor