Jeu n°2 : histoire de « chafre »
Parfois les gens ont un surnom, qui leur convient ou non, qui leur colle tellement à la peau qu’on a oublié leur nom. Parlez nous de l’un d’entre eux
Loulou
« Mon pauvre petit Loulou, de quel nom on t’a affublé ! » Personne ne sut jamais qui, en seconde main, le nomma ainsi dès sa naissance. Ça lui est resté. Enfant, c’était mignon tout plein « Coucou Loulou, comment va mon gros Loulou » ? lui garantissait des marques d’affection supplémentaires. Devenu adulte il n’avait plus rien à voir avec les loulous de la création mais tout un chacun continuait de l’appeler Loulou, ce qui entraînait parfois des situations incongrues. Quand un proche l’appelait « tu viens Loulou », la société s’esclaffait de voir arriver, à la place du toutou attendu ,un grand gaillard avec des rouflaquettes, qui menaçait d’en découdre avec le premier qui osait émettre un avis contraire au sien, ce qui lui portait préjudice. Quand il s’écarta des marges de la bienséance, ni une ni deux, le commentaire fut tout trouvé : un drôle de loulou tout de même.
MM