Lu en décembre 2022: cuisine et gourmandise Mangées : une histoire des mères lyonnaises (2018), Catherine Simon

Mangées : une histoire des mères lyonnaises (2018), Catherine Simon

Comme fil conducteur, Catherine Simon a choisi le biais d’une enquête menée par un journaliste Etienne Augoyard et une photographe Monica Jaget chargés d’une suite d’articles sur les « mères Lyonnaises » qui ont acquis leurs lettres de noblesse dans l’histoire de la gastronomie, qu’elles soient restées à la tête de maisons populaires ou qu’elles aient conquis les étoiles du Michelin : à commencer par Eugénie Brazier, (c’est chez elle qu’un certain Paul Bocuse fit ses classes), mais aussi La Génie, Marie-Thé Mora, Léa Bidaut ou Paule Castaing.

Le livre est une approche du travail journalistique qui passe par des rencontres, des interviews des lectures, des recherches dans diverses sources d’archives. S’en suivent des échanges parfois acharnés sur ce qui a sa place ou non dans un article de presse en fonction des attentes de la direction du journal et du lectorat. Le livre apparaît alors comme le lieu où on peut dire plus.

On suit l’enquête des journalistes dans la géographie Lyonnaise des quais de Saône à la place Bellecourt et à la Croix Rousse, des quartiers de la Mairie et des autorités à ceux des ouvriers de la soie, par les ruelles et les traboules. Dans ces quartiers, les restaurants tenus par les mères avaient été un trait d’union, un lieu essentiel à la vie du quartier.

Les restaurants évoqués sont souvent « étriqués » et de peu de mine, au départ, mais ils offraient aux palais des délices : quenelles, tablier de sapeur, tarte légère à la praline, un Saint-Marcellin crémeux ou d’une salade de cochonnailles. Ces mets fins étaient toujours à base de produits frais.

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Lu en décembre 2022 , Cuisine et gourmandise : Dieu est-il gascon ? (2006), Christian Millau

Dieu est-il gascon ? (2006), Christian Millau

En parodiant l’aphorisme allemand « Heureux comme Dieu en France », le célèbre critique gastronomique n’aborde pas la quête de Dieu ici, mais de la bonne chère dans la célébration de la cuisine gasconne.

Il nous offre une déambulation dans une Gascogne élargie du Pays Basque jusqu’au Périgord, qu’il considère comme sa terre d’élection. D’un lieu à l’autre il nous mitonne une galerie de personnages truculents qu’il a côtoyés autour de repas fabuleux, il nous fait découvrir une cuisine à forte personnalité, ceux qui la font et ceux qui la dégustent. Le livre est ponctué de recettes racontées avec gourmandise et qui réveillent les souvenirs émus (sauce de cèpes, tourtière landaise, tastou aux truffes…).

C’est une approche sensuelle, affective assaisonnée de pointes de nostalgie d’un monde où la table est un lieu de partage primordial :

« La table, elle ne saurait mentir. Elle est la voie royale qui conduit aux éclats de rire, aux effusions, à l’amitié. Le lieu primordial où se préparent les petits bonheurs du lendemain et les plaisirs de l’année. »

On fait la cuisine pour nourrir et faire plaisir, c’est le fondement de l’hospitalité. Le cuisinier ou la cuisinière est tout entier jusque dans les préparations les plus humbles qui régalent les palais « Pourquoi est-ce si bon ? Parce que c’est plein de mystère. » La cuisine est aussi affaire de transmission.

Millau en profite pour rendre hommage aux « mères », cuisinières généreuses dont le rôle est essentiel auprès des fourneaux des plus modestes fermes auberges à l’ombre des plus grandes tables. Certains plats sont l’apanage exclusif des femmes, comme par exemple la tourtière à l’armagnac. C’est une ode à une cuisine faite à partir de produits de qualité et de saison, une cuisine authentique à opposer à une cuisine trop élaborée et artificielle vers laquelle a évolué la gastronomie.

Comme tout discours sur la cuisine celui-ci a un rôle fédérateur et ouvre la discussion sur des souvenirs personnels et sur une réflexion plus générale sur la place de la cuisine et du repas dans la société actuelle où les grandes tablées familiales ont tendance à disparaître, où la nourriture est moins envisagée comme source de plaisir que de se « soigner » d’un point de vue hygiéniste.

Sans être une œuvre de grande littérature, cet ouvrage bien écrit est agréable à lire et sources de réminiscences pour ceux qui y retrouvent leurs racines.

Dominique Dor, Dominique Dou et Alain

Lu en décembre 2022: cuisine et gourmandise : La seiche (1998), Maryline Desbiolles

La seiche (1998), Maryline Desbiolles

Maryline Desbiolles est une écrivaine née en 1959. Elle a obtenu le prix Fémina pour Anchise en 1999. Ce roman singulier est construit comme une réflexion sur la vie humaine à partir d’une recette de cuisine.

Une femme prépare des seiches farcies pour ses invités et c’est aussi l’occasion pour elle de se plonger dans ses souvenirs d’enfance, ses désirs, ses craintes. Les réminiscences se lient aux sauces.

Voici un extrait :

« Et surtout peut être elle faisait la cuisine du pays, alors que nous étions d’ailleurs et que mes parents, nouvellement installés, continuaient encore de manger comme ils avaient mangé chez eux. Chez la voisine, ce qui mijotait sentait à plein nez le romarin et l’olive noire dont l’acidité s’arrondissait en cuisinant, chez la voisine on mangeait des légumes crus baignés de la seule huile d’olive qui, tout exotique qu’elle fût pour moi, devint sur le champ inséparable de toute cuisine, j’en aimais d’abord la merveilleuse couleur, l’odeur puissante et douce, je l’aimais même rance quand on en parfumait de quelques tombées la soupe du soir. »

Dominique Dou

Lu en décembre 2022: cuisine et gourmandise: La vie gourmande (2011), Aurélia Aurita

La vie gourmande (2011), Aurélia Aurita

Aurélia Aurita est née en 1980. Elle se fait connaître grâce à sa bande dessinée érotique Fraise et chocolat en 2006. Plus récemment elle a écrit la biographie culinaire de Benoît Peeters sous la forme d’un roman graphique intitulé Comme un chef. Ses origines japonaises sont présentes dans la plupart de ses œuvres que cela soit dans le graphisme ou à travers des descriptions minutieuses. Elle a noué une sincère amitié avec la chanteuse Jeanne Cherhal et les écrivaines Mona Chollet et Annie Ernaux que l’on retrouve d’ailleurs dans La vie gourmande.

La vie gourmande est un roman graphique paru en octobre 2022 sous les éditions Casterman. Il est essentiellement autobiographique. Aurélia Aurita nous partage ses douceurs culinaires mais aussi le drame qui l’a frappé : son cancer du sein. Entre petites joies du quotidien et combat vital, la nourriture y a une place prépondérante. Tantôt dans les coulisses du restaurant gastronomique de Pierre Gagnaire ; tantôt dans les rues tonitruantes des marchés japonais, Aurélia Aurita nous invite à croire inévitablement en la vie.

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Lu en décembre 2022: Cuisine et gourmandise : A la recherche de Jeanne (2022), Zazie Tavitian

A la recherche de Jeanne (2022), Zazie Tavitian

Zazie Tavitian est coach culinaire et chroniqueuse sur France-Inter notamment dans l’émission « On va déguster ».

Un été, la cousine de Zazie lui fait part de la découverte du cahier de recettes de leur aïeule dans un grenier. Commence alors une quête et une recherche de Dijon à Jérusalem pour découvrir qui avait été vraiment Jeanne. En effet, dans la famille, on ne parle pas d’elle et ce carnet lui donne une existence et une place dans la famille. Mais qui était-elle, cette grande bourgeoise parisienne ?

Aimait-elle jouer avec ses enfants ou préférait-elle les mondanités ? Zazie part à la rencontre des membres de sa famille pour répondre à ses questions. Elle en fait d’abord un podcast puis un roman graphique aux couleurs pastel (bleu pour le passé et orangé pour le présent). Grâce aux archives familiales (lettres, photos, bribes de souvenirs…) et à des moments conviviaux où les recettes de Jeanne sont mises en pratique, le silence qui entoure la Shoah est brisé. Leur histoire familiale se heurte aussi à l’Histoire car les circonstances précises de l’arrestation et de la déportation de Jeanne n’ont jamais été clairement déterminés.

Grâce à ce livre au dessin joyeux et dynamique, Jeanne est bien vivante pour tous.

Dominique Dou

Selon une lectrice, ce roman graphique, agréable à lire embrasse trop de sujets sans les approfondir et serait plutôt destiné à un jeune public.

Cercle de lecture du 17 décembre 2022: Cuisine et gourmandise – suggestions en séance



  • Le festin de Babette, Karen Blixen (1953) et son adaptation cinématographique par Gabriel Axel (1987)
  • A la table de Yasmina, Serge Quadruppani et Maruzza Loria (2003)

Dans la Sicile du XII siècle, Omar Ibn Khalid, arrêté pour haute trahison, est condamné à mort. Pour tenter de le sauver, sa sœur Yasmina – la princesse d’Al-Khalid – se fait Shéhérazade et plaide sa grâce auprès de Roger 1er, comte de Sicile au cours de longs soupers sensuels et délicats. À la manière des contes des Mille et une nuits, Yasmina charme le Comte par ses récits fabuleux et sa cuisine voluptueuse.

  • Série de manga : Le chef de Nobunaga, Mitsuru Nishimura et Takuro Kajikawa (2011)

Ken est un cuisinier de notre temps. Mais un jour, il se réveille dans le Japon du XVI siècle, en pleine époque. Sengoku, « l’ère des pays en guerre ». Ayant entendu parler de ce cuisinier de talent vivant à Kyoyo, Nobunaga, gouverneur féodal, décide d’en faire de force son cuisinier personnel.

feuilleton 22-23 le village le plus moche chapitre 4

LE VILLAGE LE PLUS MOCHE…

CHAPITRE4

Lulu convoqua de nouveau le conseil. Il était quelque peu désemparé mais restait déterminé sur son projet : faire du village de Chataignac le village le plus moche de France.

Chaque conseiller devait venir à la réunion avec une proposition. Le conseil voterait pour les 3 meilleures, les présenterait aux Châtaigniers qui prendraient la décision finale.

Chaque conseiller vint sans avoir une idée bien précise car ils savaient l’impact de leur choix sur la population et les futures élections mais aussi ils craignaient la réaction de l’édile s’ils contrariaient ce dernier. Les 4 bénévoles désignés pour surveiller le village participaient également à cette réunion.

Lucette prit la parole en premier : Moi mon bar n’a pas changé. Les publicités des années 50 sont toujours là même si aujourd’hui elles sont difficilement lisibles étant un peu effacées et écornées. Je ne bougerai rien du tout et mon bar rentre dans le concours.

Puis vint le tour du Père Chassagne. Pour lui, il ne fallait pas s’affoler car si le mur de la mairie était rafraîchi tout le reste était facile à démolir. Avec le passage quotidien des chèvres de la Fanchon les fleurs seront vite broutées et leurs déchets naturels encombreront vite les rues. Quant à la pelouse du stade l’ herbe et les ronces vont vite repousser étant donné qu’il est bâti sur un marécage. D ailleurs jusque- là personne n’a lancé un match de foot à cause du terrain mal asséché mais aussi à cause des gradins brinquebalants sur lesquels personne n’a osé s’y aventurer. Les ruelles restent toujours sombres d’autant qu’avec les économies d’énergie les ampoules cassées n’ont pas besoin d’être remplacées.

  • Oui, dit Lulu , mais les gens ont vu qu’il serait assez facile et peu coûteux d’améliorer l’aspect de ce village et je ne suis pas certain d’une adhésion unanime à vos idées.

Là-dessus les surveillants du village dirent avoir vu le maçon de Truffignac et le jardinier de Cépignac errer dans le village la nuit passée. Pour sûr ils les avaient bien vus, c’étaient bien eux.

A cette information le sang de Lulu ne fit qu’un tour.

  • J’en étais sûr, les 2 maires veulent piquer mon idée.
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Ecrit en décembre 2022: comme au cinéma: jeu1 scénario

Comme au cinéma

jeu 1 Scénario : Imaginez le scénario d’une scène de la vie ordinaire:personne qui se réveille, petit déjeuner, promenade, courses au supermarché, trajet …

Indiquer le cadre, les personnages présents, donner les éléments de l’action en n’utilisant que des verbes d’action aussi bien pour décrire la scène que pour indiquer les sentiments ou les impressions de l’acteur.

Scénario :

Insomnia.

Nougaro, seul dans sa chambre d’hôtel pense à sa bien aimée.Il ne peut pas dormir. Puis tout à coup il s’endort et rêve qu’il tourne un film dont sa bien aimée est le personnage principal.

FV

Scénario : .

INTERIEUR-MAISON DE DALIA- JOUR- 8H00- Dans la salle à manger collée à sa chambre

Dalia se lève après avoir éteint le réveil. Rooky, son chat est dans ses pattes réclamant à manger. Elle lui sert ses deux cuillères de croquettes puis se dirige vers la cuisine.

INTERIEUR-MAISON DE DALIA- JOUR- 8H05- Dans la cuisine

Le réveil vient de sonner comme tous les jours à la même heure. Après avoir fait son passage obligatoire aux toilettes, Dalia change l’eau de Rooky. Puis, comme tous les matins, elle suit le même rituel. Elle se sert un café dans sa tasse Disney préférée, cadeau de son défunt mari. Elle boit également un verre de jus de fruit et mange un yaourt. Le silence est pesant dans la pièce. Dalia regarde ses mails sur son téléphone pour voir si une nouvelle commande est arrivée. Pour l’instant rien. Ensuite elle fait une partie de cody cross son jeu de mots croisés sur mobile.

INTERIEUR-MAISON DE DALIA – JOUR- 8H30 – Dans la cuisine

Dalia se lève de la table, se retourne vers son évier et fait la vaisselle de son petit déjeuner.

INTERIEUR-MAISON DE DALIA- JOUR – 8H35 Dans la salle de bain

Dalia prépare ses affaires avant de prendre sa douche. C’est l’hiver, il fait froid alors elle pose ses vêtements du jour sur le radiateur afin de les réchauffer. Elle se lave les dents. Se déshabille et monte dans sa baignoire trop haute à l’aide de son marche pied. Moins de dix minutes plus tard, elle a terminé. Elle essuie le carrelage du mur ainsi que le robinet à l’aide d’une petite serviette puis sort de la baignoire. Dalia se sèche rapidement, frileuse et s’habille de ses vêtements bien chaud.

INTERIEUR-MAISON DE DALIA- JOUR- 9H00- Salle à manger

Dalia dépose la gamelle d’eau propre à Rooky près de sa gamelle de croquette puis se dirige vers l’escalier pour monter à son atelier de travail.

INTERIEUR-MAISON DE DALIA- JOUR- 9H05- 1ère étage, atelier de travail

Dalia s’assoit sur son fauteuil. Vérifie que sa machine à coudre est propre. Puis la branche à la multiprise avant de continuer la couture qu’elle avait continuer la veille.

INTERIEUR-MAISON DE DALIA- JOUR- une heure plus tard, atelier de travail

Dalia a fini de coudre. Elle fait une dernière inspection du manteau dont elle a remplacé la fermeture éclaire puis prend son téléphone. Elle prévient sa cliente que la commande est prête, attendant l’heure du rdv pour la remise en mains propres et le paiement de son travail. Puis elle se pose cinq minutes réfléchissant au fait que si elle n’avait pas ces commandes en couture pour l’occuper, il y a longtemps qu’elle aurait rejoint son défunt mari.

L.N.

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Ecrit en décembre 2022: comme au cinéma: jeu 2, Silence on tourne

Comme au cinéma

Jeu 2 : silence, on tourne la même scène (ou une autre):

Découpage des plans, chacun d’une phrase plus ou moins longue, en respectant l’ordre suivant:

  1. Gros plan ( détail isolé, partie du corps, détail d’un objet ou paysage).
  2. Plan serré (cadrage proche mais qui laisse voir un ensemble)
  3. Plan large ( espace complet dans lequel se situe l’action)
  4. Gros plan
  5. plan moyen( cadrage entre le plan serré et le plan large)
  6. mouvement panoramique de droite à gauche

tournage :

1)Un petit point de beauté situé sur une peau mate donne une touche d’exotisme à cette dernière.

2) Ce point de beauté se situe en haut à droite d’une lèvre de femme à la peau mate.

3) Une femme à la peau mate, aux cheveux bruns et courts avec un point de beauté sur le haut droit de la lèvre, se regarde dans un miroir, le peigne à la main.

5) J’aperçois le visage d’une femme à la peau mate, cheveux bruns et courts, yeux marrons, présentant un petit point de beauté en haut à droite de ses lèvres pulpeuses.

6) Un mur en carrelage de blanc immaculé, laisse place à un miroir carré assez grand pour nous faire apparaître la silhouette d’une femme à la peau mate. Brune aux cheveux courts, avec un point de beauté au dessus de ses lèvres pulpeuses, cette dernière se regarde dans le fameux miroir. Elle a le peigne à la main, se préparant à se coiffer. Mon regard curieux continue d’observer l’environnement et prolonge son mouvement vers la droite pour laisser apparaître désormais un objet beaucoup plus banal, à savoir sa chaudière.

LN

Tournage :

Découpage des plans de la scène.

1) Intérieur nuit- gros plan sur les yeux grand ouverts de Nougaro qui expriment la joie et l’intensité de son amour pour sa bien aimée.

2) Intérieur nuit toujours- plan serré montrant Nougaro seul dans son lit aux draps froissés car il s’agite énervé par l’insomnie.

3) Plan large montrant la chambre d’hôtel avec le lit où s’agite Nougaro.

4) Gros plan sur le visage de Nougaro apaisé et yeux fermés : il dort enfin. Fondu au noir.

5) Plan moyen : même chambre même lit sur lequel la lumière laiteuse de la lune nous permet de voir que c’est une jeune femme nue qui dort. A côté, Nougaro muni d’une caméra la filme.

6) Panoramique montrant ce que filme Nougaro : il fait un panoramique depuis les hanches de la femme vers ses seins sur lesquels s’arrête la caméra à ce moment on entend la voix off de Brigitte Bardot qui dit : «  Et mes seins ? Tu les trouves beaux mes seins ? »

F.V.

Tournage :

Elle monte les marches du Rocher…

On est à Monaco, entre la gare et le Rocher une voie pavée construite en large escalier.. .Une femme l’emprunte souvent le matin à 9h moins le quart…et une autre la suit sans oser lui parler….

Découpage des plans, chacun d’une phrase plus ou moins longue, en respectant l’ordre suivant:

1) Il commence au pied de la vieille ville, non loin de la gare, l’escalier qui monte jusqu’au Rocher d’où il y a une superbe vue sur la mer à l’angle du Musée océanographique de Monaco, et à droite le Palais princier…Gros plan sur l’escalier en pierre rosée , à larges marches douces, entourées d’un jardin d’acclimatation plein d’agaves et de fleurs méditerranéennes

2)La caméra suit la montée d’une femme, souple et à la démarche élancée et dansante comme la Gradiva de Jensen. Elle porte une robe tourterelle en fin jersey de soie, très près du corps et sa démarche révèle ses formes sensuelles et fluides autant que distinguées

3)En plan serré la caméra s’approche de l’ondulation de ses hanches à chaque nouvelle marche. Elle porte une mallette de cuir roux, où va -t-elle? a-t-elle un rendez-vous d’affaires ou un rendez-vous d’amour? En s’élevant au-dessus d’elle dans la montée la caméra interroge son orientation et le but qui la conduit..

Plan serré (cadrage proche mais qui laisse voir un ensemble)

4) Elle arrive sur la place de la Visitation, le souffle à peine plus court… devant elle le Lycée de Monaco, le Musée, à gauche les bâtiments des services administratifs et financiers de la Principauté, et la petite ruelle à touristes pleine d’échoppes et de restaurants, à sa droite il y a plus loin l’Eglise et la place du Palais…

5) Gros plan On la suivait toujours de dos mais cette fois la caméra s’attarde sur son visage de profil, elle semble moins sûre d’elle que sa démarche

6)Elle semble hésiter, regarder sa montre….

7) La caméra fait un tour complet de la place et voilà qu’elle a disparu, comme engloutie par une porte dérobée, mystère, où allait -elle donc?

SD

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