Ecrit en Avril 2023, textes librement inspirés des jeux

INSPIRE, PAR « LES HEURES Du SOIR » PRECEDEES PAR  « LES HEURES CLAIRES » , Et « LES HEURES DE L’APRÈS-MIDI », D’ÉMILE VERHAEREN

Lustré de tous mes biens potaches

Oubliant mes vertus et mes airs de salières

Une joie de chemin m’attache

Dès ce matin , par mes grand-routes coutumières

Ainsi je veux accomplir mon Été

Deviner d’où viennent souffles et tornades

animés de ma promenade

Qui traversent champs et vergers

Le Cœur à l’abandon , sous cette vraie tempête

amortie de mes craintes ; briguant mon Estafette

Déjouant ses regards outrés

Je suis parti clair et léger

Ciselure aux infinis de Lions

inclinée sous ses Arts au neutre limaçon,

Ergotant à penser mon arrière

Le corps enveloppé de vent et de lumière

Et j’ai déduit l’après-bonheur

de m’envoler soudain parmi moult-saisons

Entre mes hordes mon récit blond,

neutralisant les foules du moindre querelleur

Partisans … élevez vos têtes

la part est en dessous et nous livre bataille

oubliez la question qui sermonne nos failles

tâtonnons nos blessures bêtes

Et le cercle nous abandonne

Comme il est arrivé , seul quand il tonne

hautaine souche de baby-dolls

ultra-solide à piqueter les pôles

La vie qui vaut si cher

Ouvertement nous aiguille

Voici que moi , au milieu de la Terre

enveloppe la caisse de brindilles

Entre nous , que de chances Galiciennes

versent à l’Apocalypse de briques à la tiédeur

Et à notre combat , une Régalienne

repose entre nos mains de Géants Des Odeurs

M.L.

PETITE HISTOIRE PERSO INSPIRÉE D’AUTRES EN ATELIER D’ÉCRITURE

Je suis simplement stupéfait : Tartinade-la-Roseraie . ma ville de Cœur et de Destins croisés , molletonnée d’une brume émise douillette et matinale , fait aujourd’hui jour de marché . Et ce , autour de I’Eglise , emblème des générations d’Ouvriers , d’Architectes , de Professeurs et de Paysans , de bâtisseurs et de voyageurs , et de savants installés pour survivre à notre belle région . Et où ils y ont fondé leurs familles,qui subsistaient en tâtonnant fougueusement d’aides démultipliées , et de connaissances logiques , tout en se permettant d’évoluer par des tentatives vaines , ou pleines et entièrement réussies , ou par ,différents autres sauvetages et assiduités , correspondances , ou connaissances des conditionnements sous divers aspects . Des familles sujettes aux Amourettes , et aux Divines instaurations , de pudeurs et de bons crédits , de faits , et de croyances en leurs enfants, tout en y bénissant allègrement, le plus positivement l’espérait-on , leurs vraies démarches . Et de toutes Passions, tant convoitées à des formations, et à l’ éducation , à des sports améliorés sans compter en les réinventant , à l’image des fêtes collectives , qui chez nous sont enfin , à la sève végétale , à l’usure et à la sueur humaine , entrées au fil des Âges dans les mœurs , ou dans tout ce qui définissait le Courage , la Constance et la Véracité de nos Aînés ! Et pour l’instant, la chance, ou plutôt dirais-je, l’aubaine pour ma port , c’est d’y croiser Laly , adossée au muret , quand je la rencontre bien attifée , et comme toujours pleine d’un sourire évocateur , lorsque en s’avançant vers moi , elle me demande soudain , et illico-presto de son mode , mais sans être narquoise , cela à sa méthode sereine ( celle aussi tactile que combative ) tout comme s’il lui fallait une prédiction , ce que j’ai acheté : – « Trois pommes et un melon » lui répondis-je , «  les figues aussi agrémenteront la Croisière de notre déjeuner , duquel du dessert je te convie de venir à la Maison , afin de nous découper le gâteau prévisionnel , et puis nous en délecter tous ensemble, car pour nous autres attendant les Nuages , et ma tante à y participer; et par cela de bien efficaces manières, sans aucune contestation possible, avec tous les opportunistes qui seront présents, se tenir prêts à le peaufiner, et à dûment le savourer ! » – « Eh bien moi , je serai tout à mon aise avec mon bouquin sur «  La cuisines du Lot » qui reste l’auditionnée première de mes recettes , et d’un vélin pour moi indémodable , afin d’y regarder de près quelle sera ma réalisation la plus parfaite , pour mon Églefin de poisson juste délivré de chez le poissonnier . Avec Lætitia qui viendra me rejoindre sûrement après une escale d’Abracadabras qu’elle aura faite à sa famille !Mais nous ne sommes nullement exemptes de nous représenter là pour cet évènement , et je suis absolument sûre et certaine qu’habilement motivées nous reviendrons munies de toutes nos désinences Latines vers vous pour attaquer ce bon dessert tant attendu ! » Et à partir de là , effectivement , nous nous projetons vers une suite , ce dès que possible . après avoir convenu du rendez-vous commun où le maximum de convives se disputeront le Gâteau des fruits du marché et du verger associés . Eux qui s’adapteront à fondre à la cuisson d’une méthode gourmande , à la pâte fraîche si croustillante et savoureuse , après avoir été d’abord enduite , et enfin chaude Princesse croquante cuite ou four ! En un tour de main . nous voici déjà quelques uns, alors que nous faisons des signes assouplissements accomplis vers la clôture de notre pré,où il y a le Club-House hippique qui s’y retrouve en cette saison rempli d’actifs majestueux . Et là , tiens justement, nous nous adressons à notre cheval brun ‘ Tempête ‘ et nous encourageons tous ainsi ou rituel de pouvoir l’amadouer , ou plutôt précisément mieux l’envier , molestés soudainement à une éclosion sonore , d’où la cloche fendillant l’air , et qui vient jusque ici nous accompagner , nous incite et nous encourage à débuter notre bénédiction, et bien de notre cabanon fleuri de nous y remettre , galonnés de bons appétits . Notre inspiration combative favorise nos encouragements , et en plus de nous accueillir en bonne et due forme , et tandis que nous sommes agréablement attifés de nos vêtements colorés printaniers , philosophes et pleins de pédagogie évocatrice en notre fonction en notre lancée en jeux de table et en pavois de plats que nous souhaitons par de subtiles paroles logiques à tout prix certifier , nous répondons donc à nos Amours par nos rêves de voyages visuels constants . Nos Rêves attestés ou don du réel ! Le Ciel est alors floconneux , et peint comme un Duvet : – ‘ Tiens , regardez ! Entre toutes les formes apparentes des nuages, il y en a une bien placée celle-là, un Ballon-Dirigeable entre tous les autres Animaux Imaginaires, dont le Lopin et l’Ours se tenant par l’oreille , vous les reconnaissez à leurs mouvances tant et si bien dessinées , juste là ? Les retrouvez-vous , oui ?’ -‘ Pataugeront-ils ensemble ? Continueront-ils tous , avant qu’il ne les ait en positions , avec ses appareils ultra-perfectionnés mesurés , et photographiés , ou mourront-ils comme notre Gâteau d’une Cosmique faim dévoreuse, et de notre Passion ?’ – ‘ Et que deviendront-ils en l’espace d’un nouvel Instant , rapatriés à s’émouvoir fuyants , ou apparaître en négatifs à I’ invisible , aperçus puis disparus de nos parties , après leurs spectacles tissés dons une broderie, quand ils se meuvent à forger toutes nos Bibles transcrites vers les Cieux. qui ont des yeux des plus globuleux , et ce qui les caractériseraient d’être encore bien plus que nous tous , même en familles réunies , nettement plus voraces , et systématiquement gourmands ? !

M.L.

Feuilleton: le village le plus moche, chapitre 10

Chapitre 10

Ce matin là, Don Camillu n’en croyait pas ses yeux…il ruminait entre ses dents et tournait en rond dans la sacristie tout en s’adressant au crucifix qui se trouvait dans la pièce :

« Mais comment as-tu pu laisser faire çà ? Comment peux-tu accepter que ton église soit repeinte en rose ? Oui, tu as bien entendu, en ROSE !!

Ils ont osé !!! Ils vont le payer cher ! »

Il était si énervé qu’il n’avait pas encore remarqué que le Christ était revêtu de l’habit d’Arlequin.

« Mais qu’est-ce que c’est que cette mascarade ? Tu es avec eux ? Tu te laisses faire sans rien dire ? Tu me déçois fortement ! Serais-tu devenu Judas ? Non je ne peux pas y croire, tu ne peux pas me faire çà !

Et ta Mère alors ? Que penses-tu de la tenue de ta mère ? Une vraie hippie avec son bandana ridicule ! Ah tu ne dis rien !tu n’y crois pas ! Mais vas donc voir un peu sa statue à la porte d’entrée du presbytère et tu constateras par toi-même sa nouvelle allure ; C’est un véritable scandale.

Continuer la lecture de « Feuilleton: le village le plus moche, chapitre 10 »

Feuilleton : le village le plus moche, chapitre 9

Chapitre 9

Inquiète, Luana décida de contacter leur médecin car le comportement de Lucien lui semblait non seulement suspect mais inquiétant. N’allait il pas brutalement mourir d’un AVC ou d’un infarctus foudroyant ? Ses déclarations entre fantaisies et folie pure en étaient-elles un signe ? Il fallait savoir. C’est ainsi que quelques semaines plus tard, Lucien subit une batterie d’examens médicaux qui révéla une tension épisodiquement trop élevée ce qui pouvait provoquer des troubles s’apparentant à des hallucinations. Luana avait enfin une explication de l’état de confusion de Lucien.

Celui-ci se vit prescrire un traitement qui s’avéra rapidement efficace mais ce qui contribua encore plus grandement à sa guérison fut la rupture entre Lucchio et Lucile. Des divergences étaient apparues dans leur façon de contre-carrer les projets de leurs deux pères-maires. Le ton monta, monta ; Lucile bouda, Lucchio se lassa et tous deux décidèrent de rompre. Lucile avait trouvé un confident en la personne du père Chassagne, qui sous ses dehors rustiques était un fin observateur et connaisseur de la psychologie humaine et de ses travers. Il connaissait Lucile depuis qu’elle était née et la voir aussi triste lui fendait le cœur.

Il fallait trouver comment la distraire. Ce village le plus moche était-ce vraiment une bonne idée ou une fausse bonne idée ? Il y avait de quoi se gratter la tête et soulever sa casquette comme le faisait si souvent le père Chassagne lorsqu’il réfléchissait, comme pour aérer ses méninges.

Comment se sortir de ce pétrin ? Il parcourut le village comme un visiteur ordinaire et une idée jaillit.

Pourquoi ne pas diviser le village en deux ?

D’un côté, le plus moche et de l’autre un village pimpant et fleuri, digne de figurer au palmarès des plus beaux villages de France avec sa mairie ravalée, ses bacs à fleurs… et de l’autre la partie décrépite qui n’avait pas encore été relookée par les jeunes Lu. Cela ne serait pas très difficile. Chataignac avait toujours comporté deux parties, l’une avec ses commerces et ses demeures plus cossues, près de l’église et l’autre un peu plus loin, mal entretenue sinon en ruines, non loin de la nouvelle déchetterie.

Chez eux, ce ne serait donc pas le village le plus moche ou l’un des plus beaux, ce serait les deux. Il y aurait de quoi faire bisquer Truffignac et Cépignac qui à coup sûr ne pourraient pas suivre sur le terrain du plus beau Village de France.

Continuer la lecture de « Feuilleton : le village le plus moche, chapitre 9 »

Feuilleton : le village le plus moche chapitre8

Chapitre 8

Après ces aventures, il en advint d’autres, il en advint une autre et pas des moindres : le père Chassagne fit une embardée au sortir de chez Lucette. Il fit l’acrobate, taclé sec à ses dépends. Il venait d’avoir bu un léger café-gnôle qu’il avait l’habitude tous les dimanche matins de venir siroter. .e changeant du factuel régime qu’il suivait normalement la semaine, il avait dû se lever du mauvais pied. Sa lucidité en était du voyage et en avait pris un coup. Lui qui n’accordait finalement qu’une maigre importance à savoir son endroit neuf et rénové, pas jusque là chatoyant tout de même, ou autrement ressemblant aux bas-fonds de Harlem, estime de la chiche cohésion ! Un peu chancelant, changeant à l’inverse de sa démarche, hasardeuse, pour à la fois contourner le lampadaire et le chien Julot de Monsieur Mazet ayant pris les devants de son maître , et venu le crocheter malencontreusement, il décolla.

« Attention ! » avait crié de loin Monsieur Mazet, avant que la cascade ne se réalisât, et fut plus vite consommée sur le bord du trottoir, le camarade soiffard à terre, où à son envol précédant la réception il ressembla à Superman.

Trottoir de bitume, qui avait été nettoyé certes, mais de bitume commun où il vint clasher sa mâchoire qui claqua sec, dans un bruit de castagnettes bref, et ouvrit sa fissure magique, mais encore désuète d’où s’écoula en trois secondes une goutte, puis une autre ; suivit toute sa timide suiveuse file maintenant glissante à l’Idylle d’un rythme léger.

Blessé ! Enfin à la fin tu patatras, je touche ! Et tout cela de celui qu’on appelait julot, principal commanditaire de cet acte malheureux, et qui, en le provoquant en avait réchappé, par un heureux et dynamique coup de rein : euh, non de jarret pour nos amis frères et bons compagnons.

Tous les présents s’affairèrent pour le ramasser, deux puis trois villageois présents pour l’Apéro du digestif (on ne savait pas vraiment lequel des deux) monsieur Mazet grondant son chien et le premier à le ramasser sur l’endroit de sa chute, et de s’enquérir sur la gravité de sa coupure et sur l’évident souci de fonctionnalité de sa mâchoire.

« Cha va, voui… bon… jche saigne, che n’est rien, mais che crois que la mâchoire che fêlée ! » répondit-il péniblement en bougeant le moins possible ses lèvres dessinées par taches de sang rouge ayant orné, de sa blessure à la fente discrète, goulûment et tout en une inégale répartition, toutefois la plupart de ses vêtements.

Continuer la lecture de « Feuilleton : le village le plus moche chapitre8 »

feuilleton: le village le plus moche chapitre 7

Le concours du village le plus moche de France – chapitre 7

La voix de Lucile s’excusait encore pour sa franchise et ses mots tranchés lorsque le cri strident de Luana Treignac retentit du fond de la cuisine.

« – Ecoute Lucile, ta mère sonne le clairon, c’est l’heure du dîner.

– Vas-y vite Papa, le repas doit être chaud. Reparlons de tout ça plus tard.

– Je te rappelle demain. »

Lulu allait reposer le combiné téléphonique lorsqu’il entendit, au loin, des percussions en rythme ternaire : Tac – Toum Toum – Tac. Il n’avait pas souvenir d’avoir autorisé une fête extérieure un mardi soir. L’image furtive du Docteur Nalvet lui traversa l’esprit. Il le revoyait lui expliquer ses problèmes de tension. Sa vision commençait à se brouiller et il n’essaya même pas de reposer le téléphone sur son socle.

« Mais qu’est-ce qui m’arrive ? » pensa-t-il juste avant de se rendre compte qu’aucun son ne sort de sa bouche.

Les yeux écarquillés, la mâchoire tombante, Lulu doit se rendre à l’évidence : il ne peut plus bouger. Sa respiration s’accélère. Les formes du couloir s’estompent mais les couleurs du papier peint à fleur s’intensifient.

« C’est joli, en fait, les fleurs » se surprend-t-il à cogiter.

Il plisse les yeux pour supporter les éclairs lumineux qui se multiplient. Une étrange chaleur baigne le haut de son crâne, descend le long de sa colonne vertébrale et le force à s’asseoir sur les marches de l’escalier. Il a l’impression d’être immobilisé dans du coton. Il remarque alors une ombre scintillante qui apparait devant la porte de la salle de bain. Lulu est sceptique, ses pensées s’entrechoquent dans son cerveau qui tourne en boucle. L’étrange silhouette s’avance vers lui et se matérialise un peu plus à chaque pas. Les percussions baissent d’un ton.

« Ah bah, voilà ! Me manquait plus que ça… L’apparition de la vierge Marie… c’est peut-être le moment de lui demander des explications. C’était quoi déjà son histoire avec Joseph ? … Mais qu’est-ce qu’il me fait ce corps ? Ahhh, j’en ai vécu des cuites chez Lucette, faut pas croire que je vais me laisser berner comme ça…».

La forme, qui s’étale maintenant sur la largeur du couloir, devient humaine. Elle s’arrête à 50 centimètres.

« Ah nan, c’est pas la vierge Marie ! Rhhooo, ça tourne au drame… On dirait un extra-terrestre !!! »

L’homme qui lui fait face a la peau mate, les cheveux lisses et noirs. Son crane est légèrement déformé à hauteur du front. Il porte une chemise tissée de triangles colorés et un pantalon court orné de figures stylisées. Il fait signe à Lulu de rapprocher le téléphone de son oreille.

« Tiens, Arlequin veut communiquer… mais je suis incapable de bouger, de parler… Whaoouuhh mais c’est quoi ça ? Mon bras se déplace tout seul… j’ai la cervelle qui patine… Rien ne va plus, mieux vaut mourir maintenant… Comme mon village, je suis tout moche à l’intérieur ».

Alors Lulu perçoit distinctement une voix grave qui parle sur un ton sec :

« – Enfin une phrase censée dans ce mental préssurisé !! Lucien Treignac, j’ai peu de temps à vous consacrer, allons à l’essentiel… »

Continuer la lecture de « feuilleton: le village le plus moche chapitre 7 »

A écrire pour le 26 mai 2023

ATELIER D’ECRITURE ALT

vendredi 26mai 2023

Centre Culturel Terrasson  20h15

_________________________________________________________

Feuilleton nouveau : Un village très ordinaire ?

L’idée de D.Dou a été retenue : le village le plus moche de France

Chataignac ? Vous connaissez ? Non, bien sûr que non.

C’est bien parce que ce village n’est pas du tout connu que son conseil municipal a décidé de participer au Concours du Village le plus moche de France.

Résumé : tout concourt à rendre ce village inhospitalier, ses rues sombres , ses maisons délabrées, son absence d’entretien, son café vieillot et pas très propre. Pour parfaire le tableau, une conseillère municipale a proposé l’installation de la déchetterie en plein centre. Le village est sélectionné et s’apprête à fêter l’évènement quand une entreprise de sabotage vient ruiner les espoirs : en trois nuits, la mairie est repeinte, les rues nettoyées , les plate-bandes replantées et le stade défriché. Il faut résister grâce aux propositions des villageois et mener l’enquête. Celle-ci conduit aux maires de deux villages voisins jaloux du projet, d’autant qu’ils n’ont rien à envier à Chataignac quant à la mocheté des lieux . Les négociations aboutissent à une candidature collective. Une première réunion a lieu pour mettre en place une politique commune : le premier souci est d’identifier précisément l’initiateur et l’auteur des travaux de ravalement inopinés de Chataignac . Luvina sème le doute en évoquant la possibilité d’une « trahison » interne.En quelques mois le laisser-aller a repris ses droits et les tentatives scandaleuses d’embellissement du village ont été effacées, ce que peut constater une équipe de tournage qui vient en repérage. Tout ceci a bien perturbé Lulu le Maire, mais il n’est pas au bout de ses tourments .Il apprend par le Maire de Cépignac que c’est sa propre fille (alliée à son petit copain qui n’est autre que le fils du maire de Cépignac ) qui l’a trahi car elle n’accepte pas l’auto-dévalorisation qui a poussé son père à inscrire son village à ce concours. Après le coup de fil Lulu n’est vraiment pas bien. Pendant que sa femme s’impatiente de sa venue à table et avale, contrairement à ses habitudes, quelques verres de vin, Lulu est victime d’hallucinations dont il retient que pour gagner le concours il faut manger des gâteaux secs. Sur ces entrefaites, le père Chassagne fait une chute dans laquelle il se fêle la mâchoire ; il en devient un nouvel emblème du village digne du concours. Cependant , quelques temps plus tard, le « club des Lu » , inquiet de la santé du Maire qui semble se rétablir, et profitant de la rupture de sa fille avec son fiancé, se réunit pour essayer de trouver une solution qui satisferait tout le monde… éventuellement partager le village en deux, celui qui concourrait au village le plus moche et celui qui concourrait au village le plus beau… Cependant, le curé qui était resté jusque là en dehors de l’affaire y est brutalement plongé en découvrant un matin son église peinte en rose et le Christ et la vierge curieusement déguisés. Où va-t-on ?

suite et fin


jeu 1 Autour de l’expo d’ Andoche Praudel

L’exposition « Profils perdus-repeints », d’ Andoche Praudel est visible en ce moment à la Maison du patrimoine. Ecrivez une histoire à partir d’une ou de plusieurs des quatre œuvres que je vous propose. (nb, vous pouvez en choisir une autre si vous vous rendez à l’expo)

Continuer la lecture de « A écrire pour le 26 mai 2023 »

Ecrit en avril 2023 : jeu 3 injonctions

Injonctions

Mange ta soupe !

Tiens-toi droit !

Mange lentement !

Ne mange pas si vite !

Bois en mangeant!

Coupe ta viande en petits morceaux !

Tu ne fais que mordre et avaler ! 

Ne joue pas avec ton couteau !

Ce n’est pas comme ça qu’on tient sa fourchette !

 On ne chante pas à table !

Finis  ton assiette !

 Ne te balance pas sur ta chaise,

Début d’un poème de jean Cocteau A croquer ou l’ivre de cuisine

Sur ce modèle, imaginer une liste d’injonctions dans une des situations suivantes : à l’entrée d’un immeuble, à l’entrée d’un jardin public ; dans une usine, une école, au cours d’une visite guidée…

___________________________________________________________

Avant d’entrer , frotter les pieds sur le paillasson d’herbes et de marjolaine .

Ne rester pas seul sur un banc à ruminer .

Lever les yeux vers le ciel et bailler pour effacer les maux de la journée .

Pousser les tourniquets pour enchanter les marmousets .

Partager votre goûter .

S’assoupir sourire aux lèvres .

Sortir sur la pointe des pieds .

HGT.

Entrée d’un jardin public

Interdit de 20h à 8h

Interdit aux chiens,

Interdit de marcher sur les pelouses,

Interdit de cueillir les fleurs

Interdit de courir dans les allées

Interdit de fumer

Interdit de jeter les papiers au sol

Interdit de grimper aux arbres

Interdit de s’asseoir sur les pelouses

Interdit de boire l’eau des fontaines.

H.L.

Liste d’injonctions à l’entrée d’un immeuble

  • Ne joue pas à la marelle ou à saute-moutons avec le paillasson.
  • Réfléchis avant d’appuyer sur l’interrupteur. Tu y vois peut-être déjà suffisamment pour traverser le hall.
  • Que la gardienne soit souriante ou pas aujourd’hui, sois aimable avec elle.
  • Ne confonds pas les bacs à fleurs avec des cendriers.
  • N’oublie pas que les murs n’ont pas toujours d’oreilles mais tes voisins en ont.

D.Dou

Continuer la lecture de « Ecrit en avril 2023 : jeu 3 injonctions »

Ecrit en avril 2023, jeu 2 dispute

Jeu 2 : dispute

Il s’agit d’écrire le dialogue d’un conflit se terminant une des phrases suivantes :

Je retourne chez ma mère.

– A ton âge je ne sortais pas le soir.

– Maintenant réglez votre addition ou j’appelle la police.

– Je ne remettrai jamais les pieds dans votre magasin.

Pour corser la chose, chacun des interlocuteurs a un défaut ou un tic de langage

____________________________________________________________________________

La scène se déroule dans un magasin d’électroménager TV hifi literie.

Une jeune femme va se marier et vient faire sa liste de mariage, elle zozote .

Le vendeur lui a un gros problème de dyslexie et après chaque erreur de langage il émet une forme de soupir notifié- dans le texte par le signe ****

– Bonzour Monzieur, ze vais me marier et ze voudrais voir tous vos zappareils mais zurtout vos mazines à laver et vos télévizions.

– Oh bien sûr Madonzelle ****Demelle**** euh euh ,Madame je’ suis là pour çà mais tout d’abord permettez moi de vous faciliter ****féliter**** euh euh vous dire bravo car le ramiage****le variage****le**** garage****bref l’union c’est beau.

Moi-même j’ai été afoureux mou ****pardon ! amoureux fou dans le sapé****le rapé****le café****le euh euh, le présent.

Excusez-moi mais j’ai des disculpés d’équation****des félicités d’électrocution****

Euh, euh …..J’ai du mal à parler correctement.

– Z’est pas grave il y a des défauts zez tout le monde ! Qu’est ze que vous zavez à me proposer dans votre magasin

_-Eh bien , vous avez de la chance, en ce moment nous avons des portavions ****des portions****des morpions****rrr ..euh..des SOLDES sur nos maniches à laver le singe****

– Zé bien Zé bien l’interrompit la jeune fille z’ai compris mais ze voudrais voir vos téléviseurs grand écran.

– Mais bien sûr répondit le vendeur, nous avons un grand nombre de lévitations en couleur, toutes équipées avec la cale****, la cane **** Suez quoi !et plus ! et ce mois ci vos tétons sont garantis 5 ans ****pardon nous mettons une garantie exceptionnelle de 5 ans ce mois-ci.

– Zuper, z’en prends note……ze voudrais voir auzzi vos plaques à induction.

-Par ici Madoiselle, nous avons un large choix de plaques urinaires toutes conçues pour une bonne pénétration de l’élément pendant la succion ****pardon !je suis confus , je voulais dire « Pour la bonne induction des aliments pendant la cuisson ».

-Ze pense que vous vous zoutez de ma gueule !!!…za zuffit…Ze ne remettrai jamais les pieds dans votre magazin.

S.M.

-Charles, il faut qu’on parle !

-Oui ?

-Charles, ça ne peut plus continuer ainsi. On va pas passer notre vie dans ce trou normand au milieu de ces paysans obtus et illettrés.

– Mais enfin Emma, j’ai une bonne situation, je suis médecin et…

-Médecin ! Ah oui ? Tu parles ! Officier de santé seulement. Et pas des plus brillants avec9A, je n’aurai pas la cruauté de te rappeler comment tu as bien redressé le pied bot de ce pauvre Hippolyte qui est maintenant unijambiste…

Mais Emma, j’ai toujours fait ce que tu voulais c’est toi qui as voulu qu’on déménage de Toste pour Yonville car tu t’ennuyais là-bas. Nous avons de bons amis ici maintenant : Homais le pharmacien, ce brave Bournisi en notre bon curé…

-Que des imbéciles incultes !

-Et le bal de la Vaubyessard où tu t’es tant amusée et dansé avec M.Rodolphe ? Et tes escapades à Rouen pour tes leçons de piano?Et notre petite Berthe ?

Décidément tu ne comprends rien à rien mon pauvre Charles . Cette discussion réveille ma sempiternelle migraine. Donne-moi 3000 francs que j’aille à la pharmacie acheter de l’arse… euh du doliprane et si tu ne veux rien entendre je retourne chez ma mère !

-Ta mère ? Mais tu sais bien qu’elle est morte depuis longtemps la pauvre femme !

-Et alors ? Je vais à la pharmacie et après je retourne chez ma mère !

F.V.

Continuer la lecture de « Ecrit en avril 2023, jeu 2 dispute »

Ecrit en avril 2023: jeu 1 De fil en aiguille ( de causes en effets)

jeu 1 De fil en aiguille ( de causes en effets)

Que voulez-vous la porte était gardée Que voulez-vous nous étions enfermés Que voulez-vous la rue était barrée Que voulez-vous la ville était matée Que voulez-vous elle était affamée Que voulez-vous nous étions désarmés Que voulez-vous la nuit était tombée Que voulez-vous nous nous sommes aimés. Eluard, Couvre-feu

Sur le modèle de ce poème, écrivez une courte histoire basée sur un enchaînement d’évènements.

Chaque ligne commence par une expression des listes suivantes (répétition, alternance, suite d’expressions différentes, comme vous voulez :

par hasard, par bonheur, par malheur, par plaisir, par amour, par accident.

– heureusement, parfaitement, follement, naturellement, seulement, forcément.

La dernière ligne qui conclut a un verbe conjugué à un temps différent.

Par hasard, par malheur (pour le texte) mais par amour pour les papiers, ma chatte s’est couchée sur les exercices de l’atelier d’écriture. Par plaisir, elle l’a pétri, mâché, déchiqueté. Par bonheur, j’ai quand même réussi à écrire ce petit texte.

Forcément, vous en subirez la lecture.

D.Dou

Par hasard , nos yeux se crochètent

Naturellement , nous nous rapprochons

Forcément , nous nous sourions

Parfaitement, nos mains se joignent

Follement , les regards se scellent

Par bonheur , nos pas s’accordent

Finalement , nous sommes enlacés et avons débuté une salsa endiablée .

HGT

Naturellement ,il l’écouta.

Naturellement  il entendit.

Naturellement il l’encouragea.

Naturellement il l’aida à croire en elle.

Naturellement leur entente se solidifia.

Naturellement leur entente se transforma en sentiment amoureux.

Naturellement ils firent des projets

Naturellement vinrent mariage et enfants

Naturellement vinrent fatigue ,désillusion amertume.

Naturellement ,il se retrouve seul.

B.H.

Par hasard mon père s’était cassé la jambe

Par bonheur le Dr Bovary l’a bien soigné

Par amour il a demandé ma main à papa

Par malheur j’ai accepté

Naturellement après un an de mariage plus rien n’allait

Heureusement au bal de la Vaubyessard je rencontrai Rodolphe

Seulement c’était un séducteur infidèle, il se lassa vite

Naturellement j’eus un enfant, je pris un autre amant, fis des dettes

Par bonheur une bonne dose d’arsenic mit fin à mes tourments.

F.V.

Forcément je n’ai pas de monnaie,

Forcément c’est la moue du boulanger,

Forcément je pars sans mon petit déjeuner

Forcément je suis fâchée,

Forcément je ne peux pas m’en passer

Forcément je le prendrai au bar d’à côté.

H.L

Continuer la lecture de « Ecrit en avril 2023: jeu 1 De fil en aiguille ( de causes en effets) »