Ecrit en Février 2024 jeu 3 avec Sempé

Jeu 3 jeu avec Sempé

Observez le dessin page suivante et proposez un petit texte aboutissant à une autre conclusion.




Je le connais, c’est un ancien prof de maths du lycée où j’étais élève.Dépressif et complètement givré. Il doit mesurer et compter mentalement l’écart des rails entre eux et vérifier leur parallélisme.
S.R


Ce matin Charles emprunte la passerelle qui passe au-dessus des voies ferrées, passage obligé pour partir à pied à son travail : il aperçoit un homme sur le quai de la gare qui semble attendre un train mais le quai est désert et cela fait tout drôle car d’habitude à cette heure là, il est bondé de monde…. « Mais alors que fait-il là ? se demande Charles,  Il n’a pas de bouquet de fleurs à la main donc il n’attend pas sa dulcinée c’est bien dommage d’ailleurs car j’adore le côté romantique des quais de gare. Ce n’est pas un homme d’affaire ni un professeur car il n’a pas d’attaché-case. C’est qui alors ? Il n’a pas de téléphone non plus sinon il s’en servirait …c’est tout de même bizarre ! Et il n’a même pas un journal dans la main ! Que fait-il donc là ?. . » Charles s’interrogeait et s’inquiétait sérieusement du bien fondé de la présence de cet homme quand soudain il s’exclama : «  mais suis-je bête ! Il ne sait sans doute pas, vu qu’il n’a aucun moyen d’information, que c’est la grève de la SNCF aujourd’hui !….le pauvre, il risque d’attendre longtemps. »

S.M.

J’attends mon train qui ne devrait pas tarder et j’observe les deux personnes qui me lorgnent depuis la passerelle qui surplombe les voies. Que font-ils là ? Ils me regardent depuis un moment en parlant entre eux. Je m’interroge. Curieux endroit pour attendre un train. Promenade habituelle d’anciens cheminots, détectives ratés ??

A part moi, il n’y a personne. Dommage que je ne puisse pas voir ce qu’ils vont faire lorsque j’aurai pris mon train qui ne devrait pas tarder. Le mystère restera entier !

Ddou

Les trains, c’est sa passion.

Tous les jours à midi il se rend à la gare  quai A et pendant deux heures il regarde les trains qui arrivent puis repartent, les voyageurs qui descendent, ceux qui montent et à chaque fois il ressent une joie immense d’être là sur ce quai. Il admire le nouveau TGV, le OUIGO à un étage, si beau, si élégant et malgré sa peur de la vitesse il rêve d’être là assis près de la fenêtre du premier étage.

A 12 h 30 le TER arrive. C’est son préféré. Ses couleurs un peu vieillottes rouge et jaune l’enchantent dès qu’il l’aperçoit. A 13 H 25 le TGV pointe son nez. Celui-là lui fait un peu peur. Il n’aime pas la vitesse. Enfin il attend l’Intercité de 13 h 58 qui est toujours un peu en retard.

Mais aujourd’hui que se passe-t-il donc ? La gare est déserte. Un silence troublant l’enveloppe. Il ne comprend pas. Il reste immobile au bord du quai, il scrute le lointain, à droite puis à gauche. Rien. Pas un train en vue.

Il pense qu’il s’est passé quelque chose, il ne sait pas quoi mais ce dont il est sûr c’est qu’il reviendra demain et les jours suivants et espère un jour monter à bord de l’un d’eux.

D.L.

Petite gare de province sans aucun voyageur autre qu’un homme sur le quai.Son regard perdu dans le lointain laisse penser qu’il est très en avance mais qu’il est décidé à attendre le temps qu’il faudra pour avoir un train. Y-a-t’il une grève ? Aime-t’il les quais de gare vides ? Vient- il de province et sa correspondance ne lui laisse pas le temps d’aller visiter la ville ?

H.L

« Tu vois , c’est ça le service public : faire fi de la rentabilité et assurer pour un ou des milliers! »

H.G.T.

J’étais passée plusieurs fois , le vendredi vers 17h30 sur le pont qui enjambe le chemin de fer, à la gare, en promenant mon chien. Chaque fois, mon regard avait été attiré par un petit homme, debout au bord du quai, imperturbable, une grosse valise posée à ses pieds. Un soir, j’ai entendu le sifflet du TER de 17h 43 Brive Périgueux, et je suis revenue sur mes pas pour voir mon homme prendre son train. A ma grande surprise, lorsque la rame s’est arrêtée et que la porte s’est ouverte j’ai vu sortir un bras, une grosse valise noire à la main , aussitôt réceptionnée par l’homme qui fit ensuite passer sa valise verte. Le train redémarra et soudain le quai fut vide. Trois semaines d’affilée, j’observai le même manège et mon imagination nourrie d’histoires policières, allait bon train  sur le contenu du bagage : de la drogue ? des billets de banque ? peut-être même les morceaux de sa femme… Je devais en avoir le cœur net. Je descendis rapidement sur le quai et avançai rapidement à la rencontre de l’homme qui s’enroula dans la laisse détendue du chien et qui, pour garder son équilibre lâcha son précieux bagage : il s’ouvrit , crachant sur le quai un linge blanc méticuleusement repassé et plié. Le visage de l’individu était décomposé. Prise de remord, je l’aidai à ramasser ses vêtements souillés par la poussière du quai et à refermer la valise. Je l’invitai, pour se remettre, à prendre un pot au café de la gare . Il se débonda dans un flot de paroles dont je vous résume l’essentiel : le contrôleur du train était un vieux copain d’école qui lui rendait un précieux service. Chaque semaine, il lui remettait une valise de linge sale qu’il livrait à sa mère à la gare de L. Celle ci, lors de la navette du matin lui avait transmis la valise de vêtements lavés par ses soins et notre homme la récupérait. D’après lui, elle continuait, ainsi à se sentir utile… c’était surtout lui que ça arrangeait.

D Dor

Ecrit en février 2024: jeu 2 suite alphabétique

Jeu 2 suite alphabétique

Composez un texte dont les mots se suivent dans l’ordre alphabétique . (On ne tient pas compte des articles

A Boire Caviste: Dom Pérignon,Élégant, Floral . Gentiane, Herbeuse, Intense, Joviale. Kirsh, Lampé . Monbazillac , Noble Orfévré. Pisco , Qualité Requise. Saussignac, Tentant , Unique .

Vodka, Whisky , Xérès ,Yin et yang Zélé .

H.G.T.

Alexandre bricole ce dimanche et feuillette gaiement son horoscope. Il jubile, kiffe la minute narcissique où il peut questionner ridiculement son thème. Ultérieurement, sa voyante Wanda, xénophobe Yankee, le zigouillera.

L.D.

Avec beaucoup de charisme, il dépeint l’élégance du Français grandiloquent : haineux ou ingénieux ? Jovial ou kamikaze ? Il légitime Molière et notre obsessionnel perfectionnisme quant au respect souvent tatillon de l’usage du vocabulaire sur le web xyloglotte par des youtubeurs zoïles.

SM

Allons boire copains d’écriture, fins gourmets hautement inspirés.

Jus, kir, limonade, marsala nous ouvrent des perspectives quadrisyllabes, rimes, strophes.

Trois ubuesques vers wagnériens xénophobes yodisent ou youyoutent. Zut !

D Dou

Alors, bientôt, ce sera dimanche et forcément Gilles , Héloïse, iront jerker au Karaoké du « Lapin Magique ». Nous, nous opérerons plus tard quelques razzia au supermarché, toujours utiles, vraiment, whisky, Xérès, yogourts et zakouskis

S.R

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Ecrit en février 2024: jeu 1 épuisement d’un lieu

jeu 1 : Épuisement d’un lieu

Choisissez un lieu (pièce, maison, jardin, rue…) . Décrivez le de façon précise (mais pas trop longue) , partiale, selon deux points de vue différents, sous forme de monologues intérieurs

1) La table de la cuisine e matin après le petit déjeuner c’est un peu paysage après le bataille pour moi, je circule entre les énormes tasses ou bols qui font cercle autour d’une théière ventrue (de la porcelaine de Chine tout de même), des cuillères abandonnées gisant en désordre maculées de confitures de groseille ou d’abricot, un verre renversé qui a dû contenir du jus d’orange, et partout des miettes de pain ou de biscottes ; je me faufile dans ce capharnaüm et repère un morceau de sucre à moité dissous dans une flaque de café. Je me rue sur cette friandise dardant ma trompe aspirante lorsque mes yeux à facettes dotés d’une vision à 360 degrés m’averissent de l’approche à grande vitesse d’un objet contondant que j’identifie aussitôt comme étant la tapette à mouches qu’affectionnent les haineux qui habitent dans mon appartement. Aussitôt dans un bourdonnement suraigü de mes élytres je décolle prenant très rapidement de l’altitude tout en observant de façon très nette et comme au ralenti( oui je peux distinguer 600 images par secondes ) le déplacement de la tapette qui finit sa parabole en bousculant violemment la théière en porcelaine de Chine qui, déséquilibrée, ne peut éviter une chute fatale sur le carreau de la cuisine où elle explose en mille morceaux. Ma vision à 360 degrés me permet en même temps de voir que je me suis rapproché du plafond : il me reste à trouver un endroit tranquille où je vais pouvoir finir d’avaler les trois grains de sucre imbibés café que j’ai réussi à chiper. Pas si évident car comme chacun sait je suis très myope et ne distingue guère les couleurs.

2) J’ai été réveillé tôt ce matin par les deux arachnophobes qui m’hébergent . Mais ils n’en avaient pas après moi, ils semblaient pressés et ont déjeuné en vitesse avant de filer à la salle de bain sans faire le ménage. J’ai donc eu tout loisir depuis mon poste d’observation élevé de contempler le désastre pictural d’une table rectangulaire offrant à mes quatre paires d’yeux experts un spectacle qui me fit penser à une toile de Miro (qu’on ne s’étonne pas de cette « expertise » : j’ai acquis une certaine culture artistique ayant séjourné plusieurs mois dans une des salles d’art moderne du musée Beaubourg avant d’intégrer ce pavillon de banlieue). Une toile de Miro donc avec sur le fond jaune de la table des formes circulaires inscrites de ci de là par la théière, les tasses, les pots de confitures puis des formes allongées comme des filaments de café noir, de lait, des taches éparses de confitures diverses et des constellations de miettes et débris divers le tout réparti de façon aléatoire…Je m’amusais pendant quelques instants en louchant de mes quatre paires d’yeux à créer des effets kaléidoscopiques très spectaculaires (j’utilise cette faculté que j’ai pour créer mes propres toiles en m’inspirant de Paul Klee voire de Vasarely ce qui ne manque pas de susciter étonnement, admiration et jalousie chez mes nouvelles copines banlieusardes et se révèle très efficace pour piéger les proies, de plus en plus nombreuses, amatrices d’art moderne).Mais mes expérimentations esthétiques furent interrompues par le retour inopiné d’un de mes deux nazis qui voulant occire une mouche provoqua une catastrophe porcelainière . La mouche s’échappa et tout aussitôt je perçus un léger frémissement dans ma toile:mon petit déjeuner était servi. Sucré, mais pas trop il avait une subtile saveur de café .

F.V.

Tu parles d’un jardin zen ?

1)J’avais fait le choix d’une visite guidée. Feng shui, ce mot revenait toutes les 2 mn.

J’ai vu beaucoup d’arbres rabougris dans des teintes tristes, une fontaine en fausse pierre qui crachait une eau saumâtre. Ah ! des cailloux, des petits, des gros, partout, alignés, policés. Quel ennui, quelle tristesse ! Les propriétaires des lieux, je voudrais bien les rencontrer, ils doivent ressembler à des souris grises, longeant les murs.

2)Je n’avais qu’une hâte, fuir cet endroit qui me donnait le cafard.

Heureusement, la prochaine visite se déroulera dans un jardin à l’anglaise, enfin un peu de fantaisie.

DDou

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feuilleton 23 24 à la recherche du grimoire perdu chapitre 5

Chapitre 5

  1. Journal de Joséphine – 31/12/2023

Cette enquête me paraît de plus en plus sinueuse et je vois sans cesse l’image d’un serpent qui se mord la queue. Ces derniers jours, j’ai décidé de remettre en question toutes les choses qui me paraissaient bizarres. Oui, même pendant les fêtes de fin d’année…

Tout d’abord, la personne qui se cache selon moi derrière les coups de fil anonymes. Je suis retournée aux Archives départementales sans aucun but précis, en demandant à consulter des registres au hasard sur la commune où réside Dalia. Non pas que ceux-ci m’aident à poursuivre mon enquête, mais juste pour observer – discrètement – la réaction d’Émile. Cela n’a pas raté. Il semblait nerveux, à l’affut de tous mes faits et gestes, et je voyais bien qu’il détaillait chaque document que je consultais. Émile des Archives, c’est avéré, tente de me dissuader d’enquêter sur la famille Barbier-Mueller ? Comment connaît-il l’existence de Paul, l’oncle de Dalia ? Il a forcément un lien avec lui, et je voulais découvrir pourquoi en le suivant hors de son lieu de travail.

J’ai également décidé d’enquêter, cela peut surprendre… sur Dalia. Comme celle-ci m’a autorisée à suspendre mes recherches pendant la période des fêtes, c’est le meilleur moment. Non pas que je la soupçonne, mais plutôt son silence et sa réserve. Plusieurs incohérences à son sujet : elle dit n’avoir jamais entendu parler de son oncle Paul. Elle ne l’a peut-être jamais connu, soit. Mais pourquoi ne pas avoir eu la curiosité de fouiller les archives familiales dans lesquelles tout un dossier le concerne ? Elle dit également ne pas avoir d’amies proches auxquelles se confier et avoir seulement sympathisé avec des personnes à son espace de co-working ; personnes qui ont su pour le décès de sa grand-mère, ce qui peut avoir une importance. De plus, le premier jour de notre entrevue, Dalia m’a dit avoir été interrompue dans sa découverte du grimoire par « quelqu’un de son entourage ». Qui est ce quelqu’un ? Et pourquoi n’a-t-elle pas eu de temps à consacrer à cet objet le soir-même, s’il l’intriguait tellement ? Était-elle absente ou avec quelqu’un ? L’appartement n’ayant été cambriolé que lors de son absence du lendemain.

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A écrire pour le 15 mars 2024

A

TELIER D’ECRITURE ALT

vendredi 15 Mars 2024

Centre Culturel Terrasson  18 H 20H

Feuilleton nouveau : Histoire de Détective

Josephine Brason, officiellement médiathécaire est aussi détective. Une certaine Dalia qui vient d’hériter de la maison de sa grand-mère n’a pas eu le temps de consulter le vieux grimoire découvert au grenier ( une lettre, à l’intérieur, le lui destinait exclusivement). Le lendemain il a disparu à l’occasion d’un cambriolage ciblé. Dalia charge Joe Nisson (Joséphine Brason sous son nom de détective) de récupérer le livre, de savoir par qui et pourquoi il a été dérobé.

Dalia confie à son journal son désarroi et les espérances qu’elle met en Joe (Joséphine).

Joséphine pour sa part, enquête sur la famille Barbier Mueller de Dalia. C’est une famille de collectionneurs depuis plusieurs générations. En 2010, ils avaient organisé une grande exposition à Paris. Peu de temps après, les parents de Dalia sont morts dans un accident. Mais était-ce vraiment un accident ? Que sait Dalia de son histoire ?

Chapitre 3, ça se corse : Joe (Joséphine) enquête sur la dernière exposition B.M. et voit s’ouvrir une piste. Par contre elle reçoit un coup de fil anonyme pour la dissuader de poursuivre l’enquête sous prétextes que l’histoire familiale est beaucoup plus compliquée qu’il n’y paraît. La grand-mère aurait un autre fils au Japon .

Chapitre 4 :Joséphine découvre que toute La collection barbier Mueller ne s’est pas volatilisée mais a été écoulée discrètement par la grand-mère et son fils Paul. Toute, sauf le manuscrit…

Elle s’étonne de la méconnaissance de Dalia sur sa famille et ses affaires : Volontaire ou/et entretenue ?Après un autre coup de fil anonyme, Joséphine repère son interlocuteur , un certain Émile, et découvre qu’elle est filée lors de ses incursions aux archives. Travaille-t-il pour Paul ? Court-elle un danger ? Dalia est-elle aussi dans le mailles d’Émile ?

Elle n’arrive pas à déterminer si la disparition du manuscrit est liée à l’oncle Paul ou non.

Joséphine concentre ses recherches sur Emile et sur Dalia qui sont les protagonistes les plus problématiques. Elle entreprend d’épier le domicile de Dalia et découvre qu’elle reçoit la visite d’Emile qui ressort de la maison un dossier sous le bras (elle l’identifie aussitôt). Par contre, Elle reçoit une lettre d’Aldo qui lui fait part de sa déception sur l’évolution de leur relation et lui avoue qu’il a fouillé son courrier et découvert des appels attribués à « mon inconnu » en provenance du Japon.

Vous en saurez plus avec le chapitre 6

Forme : Pour chaque chapitre, page(s) du journal intime du protagoniste +/- rapport officiel ou témoignage extérieur (extrait de presse – avis des commanditaires ou d’autres protagonistes…)


jeu 1 : procédé mnémotechnique

Pour se souvenir de sa plaque d’immatriculation (ou d’une autre). Imaginer une expression formée à partir des deux premières lettres, une autre formée à partir des deux dernières. Les relier par un court texte incluant sous forme de sons les chiffres du centre.

Exemple : plaque imaginaire CL 785 OG

Colis léger : c’est pourtant l’absorption de ces quatre bouteilles de vin de Saint Julien qui m’ont plongée dans l’oubli général.

Jeu 2 :Thème astral selon le Calendrier Reginien «  élastodates »

Reg Alcorn a inventé un système d’écriture des nombres qui lui servent à écrire les dates sous formes d’images chaque jour différentes ((il fonctionne réellement). Il ne s’agit pas de le décrypter mais d’inventer à partir des images quel pourrait être le caractère et le comportement dans la vie d’une personne née ce jour là (vous donnerez un nom personnel à ce jour)

Jeu 3 : « Il est passé par ici…

… il repassera par là », ou peut être pas… En tous cas, il ou elle a laissé des traces dans un univers familier . Il s’agit de les relever pour identifier l’être de passage et élucider ce qu’il a fait pendant ce temps-là.