Journal de Joséphine
9 janvier 2024
J’ai reçu ce matin un long courriel d’Aldo qui résolve toute l’affaire ! Quelle gourde suis-je de n’y avoir pas pensé plus tôt ! Moi qui me prends pour une pro je n’avais pas fait le rapprochement ! Bien sûr que la famille Barbier Mueller du moins les deux derniers survivants Dalia et Paul n’avaient pas du tout envie que soit révélé le contenu du manuscrit du grimoire relié de peau humaine , celle de Geoffroy de Tréville découpée par son soi disant fidèle serviteur : Paul le barbier. En effet on aurait alors appris que le loyal barbier avait trahi à Castillon,passant dans le camp des français et portant par traîtrise des coups mortels dans le dos de son maître avec sa propre épée, l’épée de la trahison, de la forfaiture et du déshonneur. Depuis le secret de cette infamie pèse sur le lignage des Barbier transmis de génération en génération. C’est la rencontre avec la descendante de Geoffroy qui provoque l’exil ou plutôt la fuite de Paul au Japon et de là-bas il commandite l’accident fatal des parents de Dalia ; puis avec la grand-mère devenue sa complice ils se partagent le magot : la fabuleuse collection.
Enfin pourquoi Paul s’efforce-t-il de dissimuler la deuxième partie de son nom : Mueller ? Aldo n’a pas eu de mal en épluchant la généalogie de la famille de découvrir le pot aux roses : le grand-père de Paul était un bel aryen, un nazi SS de la Das Reich …Ben oui quand on a depuis si longtemps dans ses gènes la trahison et le goût des objets fabriqués en peau humaine ce n’est pas très étonnant.
Dès lors rien de plus urgent que faire disparaître la preuve de cette tare familiale. Quoi de plus simple alors que de simuler un vol ? Un vol qui serait validé par une enquête inaboutie évidemment d’une détective réputée et le tour était joué.
C’était sans compter sur mon Aldo ! Il a même retrouvé la trace du grimoire mis en vente sur le Bon Coin Nippon d’Osaka à un prix astronomique . Il paraît qu’il y a là-bas une forte demande pour ce genre de chose les collectionneurs japonais ayant un faible pour la biblioplégie anthropodermique.
Tout cela m’a donné une idée pour l’atelier d’écriture que j’anime à la médiathèque : si je proposais au groupe d’écrire une sorte d’enquête policière à partir de l’énigme du grimoire volé ?