A écrire pour Avril 2025

A

ATELIER D’ECRITURE ALT

vendredi 18 AVRIL 2025

Centre Culturel Terrasson  18 Hà20H

Jeu 1 : feuilleton :

On arrive à la fin du séjour clôturé par une grande fête. Vous écrirez pour Avril votre dernier chapitre si vous le souhaitez… Voici le stade où on en est :

Parmi les « familles » présentes au début du séjour, deux ont abandonné le partie : Antoine Coustou (dont la présence avait levé des secrets enfouis), qui préfère s’installer dans une ville voisine, Eléonore et Léontine (Léontine n’a pas trouvé sa place dans ce village et son coupla a subi une forte crise).

La disparition de Julia , l’adolescente fille de l’hôte des Martyr a bouleversé tout le monde mais créé des solidarités et a abouti à une fin heureuse.

Plusieurs familles paraissent avoir trouvé leur place : Faustine amoureuse de la tranquillité du pays qui s’intègre en proposant des cours de Yoga et malgré l’émotion soulevée par la découverte de curieux tatouages ; Mamadou et Irine se plaisent au village et dans la compagnie de leurs hôtes, ils sont impliqués partout. Ima et ses filles Gabriella seront peut être les premières à s’établir : non seulement elle se plaît mais elle aurait une proposition de travail. Solange s’interroge encore à cause de l’abondance de turbulences depuis leur arrivée. Ses animaux, sympathiques et fureteurs jouet un rôle moteur dans le déroulement de l’histoire .

le trouble, c’est Ursula qui le sème, par son comportement étonnant, voire inquiétant . Elle cherche par des moyens peu orthodoxes une trace de son passé, un enfant qu’on lui a enlevé à la naissance. Elle a fini par identifier Laurent Marty, le garde forestier . Se reconnaîtront-ils ?

Jeu N°2 Homophonie approximative
Il s’agit , à la fin du texte que l’on invente , de remplacer une partie de la première phrase par un groupe de mots approchants par leur sonorité

exemple : la guerre des trônes….. devient « la terre des clones »

démarche conseillée : trouver d’abord l’homophonie pour pouvoir inventer le texte qui relie les deux phrases

Choisir parmi les phrases de début proposées :

Ce que nous enseigne le vent….

– Il régnait un ciel de pervenche…

– Ainsi nous allons vers l’été…

Les ombres qui s’étreignent…

– Quand le bleu des pervenches d’éclaire

Jeu N° 3 anaphores

Ecrire un texte dont les phrases commencent toujours par la même expression. Soit on fait une liste, soit on construit une histoire cohérente. Quelques propositions d’amorces parmi lesquelles choisir:

Je me souviens… / Que voulez vous… / j’aurais aimé… / A quatre pas d’ici…./ Jamais plus…/

Feuilleton village cherche habitants: épisode 7 la mécanique se met en place

La mécanique se met en place

Pour Ursula le temps presse.

Toute la nuit j’ai repensé aux révélations de Marie-Ange. Je n’avais donc pas rêvé ni eu d’hallucinations : j’ai eu un enfant, pourquoi tout le monde a voulu me le cacher ? A cause de cette prétendue folie ? Quand je repense à cette pauvre vieille, je l’ai bien secouée quand même, j’espère qu’elle ne va pas aller se plaindre auprès de la Mairesse. Celle-là, elle fait un grand détour dès qu’elle m’aperçoit, je pense qu’elle regrette de m’avoir acceptée si vite. D’ailleurs, elle n’est pas la seule, j’ai l’impression que tout le village m’évite ou m’espionne, jusqu’aux animaux comme ce sale rat et le chat enragé qui regardaient par la fenêtre de Marie-Ange hier soir, ils ont déguerpi à toutes pattes dès que je suis sortie de la maison. Mais peu importe il faut que je reste focus sur mon objectif et que tout cela se termine rapidement car l’article du journal risque d’éveiller quelques soupçons, heureusement il n’y avait pas de photo mais dans un prochain article, qui sait ?

Je décidai de partir faire un tour dans le village. Jean et Pauline étaient déjà affairés dans leur atelier. Je mis la tête par la porte entr’ouverte pour leur souhaiter le bonjour. Jean m’accueillit avec un grand sourire comme à son habitude mais Pauline était plus distante, je passais outre et finis d’entrer. Sans détour je leur ai demandé où je pourrais trouver Laurent. Pauline me regarda l’air surpris : Laurent Marty ? Dit-elle. Jeanl répondit : pourquoi tu en connais beaucoup des Laurent dans le coin ? Je l’interrompis vivement : oui, oui, c’est cela Laurent Marty, je dois aller lui rendre visite et Jean m’indiqua leur adresse sous le regard réprobateur de sa femme. Sans plus attendre je me mis en chemin.

En m’approchant de la maison je vis deux petits anges en train de jouer dans la cour, un garçonnet tout blond et une fillette. « Bonjour les enfants !» lançais-je avec un grand sourire. Les deux petits me regardèrent et vinrent en sautillant jusqu’au portail. Eux, au moins, je ne leur fais pas peur, tant mieux ils sont si jolis ces petits cœurs ! « Bonjour Madame, je m’appelle Léo, je joue avec ma copine, elle c’est Héloïse et toi t’es qui ? ». Je franchis le portail, m’assis par terre et entamai une discussion avec les enfants. J’appris ainsi que Léo était le fils de Laurent. Oh quelle joie ! Je suis donc grand-mère. Mais soudain une voix féminine nous interrompit « Les enfants, où êtes-vous ? ». Une femme femme apparut, surprise de me voir. Elle paraissait toutefois sympathique et pas du tout effrayée. Je m’excusais pour mon intrusion en prétextant une fatigue soudaine, elle m’invita à prendre un café, ce que j’acceptai vivement en la remerciant.

Elle se présenta : « Je suis Nadia, la maman de Léo. Vous savez, ce n’est pas souvent que nous avons de la visite, Laurent, mon époux est absent toute la journée pour son travail et comme moi je travaille à domicile je vois très peu de monde et j’avoue que cela me manque. Je ne vous avais pas encore vue dans le village pourtant il y a quelque chose en vous qui m’est familier. Peut-être dans les yeux, vous avez le même regard vert que Laurent ».

Et oui, ma petite, rien d’étonnant à cela ! Après une courte conversation, je pris congé. Sur le chemin du retour j’aperçus encore ces sales bestioles fouineuses qui guettaient mon passage. Elles ne me lâcheront jamais celles-là ! Ah vivement la fête de samedi, je sais maintenant que Laurent et sa famille y viendront.

Moi aussi je serais là !

***

SOLANGE à une amie.

Moi qui croyais que la vie à la campagne était calme, je me suis mis le doigt dans l’oeil jusqu’au coude !

Que d’effervescence !

Je suppose que la venue de personnes étrangères au village à tout bouleversé.

De nouvelles têtes, ça fait jaser. Les vieux de la vieille scrutent les faits et gestes des uns et des autres. Ah là, pas besoin d’alarme ou de caméra de sécurité : le panneau « voisins vigilants » tient toutes ses promesses!!

Tout se sait…ou presque !

La dernière nouvelle qui circule, ce serait la véritable identité de cette Ursula.

Il y a dans le journal régional la photo d’une femme qui lui ressemble beaucoup, même si la couleur de cheveux est différente.

Cette femme se serait échappée d’un asile psychiatrique en blessant une infirmière.

J’ai bien sûr fait le rapprochement avec le sang découvert dans la voiture d’Ursula.

Et toute son attitude trahit un désordre mental inquiétant.

J’aime bien ce village et j’aimerai y rester, mais les événements des derniers jours m’inquiètent un peu…

Notre période d’essais touche à sa fin et nous allons devoir tous faire le bilan de cette expérience particulière afin de déterminer qui reste, et qui part.

Une grande fête est en cours de préparation pour la fin de notre séjour, et les enfants, qui ont fini par se découvrir et s’apprécier, préparent un spectacle.

Ima, (tu sais, c’est la mère de Gabriella, la gamine qui avait peur des chiens), m’a demandé de garder ses filles pendant qu’elle va à la ressourcerie avec Julia (la gamine qui avait fugué). Ah ben oui, quand je te dis que ça bouge ici !!

Elles sont adorables ses filles, et d’une gaieté sans nom.

Nous avons passé l’après midi à chanter et à danser. Elles m’ont appris une de leurs danses africaines. Elles se sont bien moquées de moi en me voyant essayer de me trémousser comme elles au son des percussions avec soupleté et agilesse !!

Qu’elles sont belles lorsqu’elles sourient : la blancheur de leurs dents et les étincelles dans leurs yeux ont illuminé mon après midi !

Voilà le topo des dernières nouvelles.

Tu vois, je ne m’ennuie pas !

Ce serait génial que tu puisses venir pour me donner ton avis.

Je te bizouille

Solange

***

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Ecrit en mars 25 Jeu 3 Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple?

Jeu 3

Jeu N° 3 pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple

Simplifier au maximum un des deux textes ci-dessous :

Une telle gotharacte de ragoths interrompant le cours de la Parole, notre Walka-Tolka de Dooblin, pluie et plantagène barbottant-marmottant. avec toi qui épile toute la Pale de nos juges, testis nullus de notre pierre alshemique par-devant pape et puma, veau et condor, sous tous les ghostpices (incorporated) de la parlichotte, errant sur toutes terres romanichantes, Brobdingnag, contenant trichepattrick (car il te faut couler de source, sinon gare ta flammèche !) pour qui elle (anit likenant pleasethee ! ) jusqu’au sceau du Liffe (altolka, allamarsch ! O gué, O gué !) – Daemper àJetty de Waarft, de Kharybde en Jetée, tout le poids d’un mot sur son petit revenu !

James Joyce, Fimegans Wake (traduction française de P Lavergne)

Et patati et patata , on n’entendait plus que toi , dissertant de tout et de rien , t’égarant , te rattrapant , accentuant , minimisant.

HGT

Deux personnes se promènent sous une pluie diluvienne , à Dublin , et elles parlent à bâtons rompus des affaires du monde sur un ton piquant.

D.Dor

ou

Le jeune mammifère appartenant à l’ordre des primates, muni de mains préhensiles, doué d’un langage articulé et dressé depuis longtemps sur ses deux membres inférieurs, a appliqué sa volonté, sa détermination et son énergie à se mettre en mouvement afin de partir à la rencontre de cet être, en tous points semblable à lui-même mais qui se distinguait toutefois de ses congénères en s’étant fait sacrer empereur le 2 décembre 1804, puis en ayant établi une monarchie héréditaire dotée d’une noblesse, et en ayant poursuivi la centralisation et la réorganisation de la France révolutionnaire..

C’est l’histoire d’un mec qui veut rencontrer un autre mec, comme lui, mais en mieux !

B.D.

Le jeune homme s’est efforcé de partir à la rencontre de Napoléon, empereur ayant œuvré à la réorganisation de la France.

Ddou

Napoléon est un singe !

C.F.

Ce jeune homme décidé et déterminé alla rencontrer Napoléon, ce monarchiste orgueilleux, ambitieux, fossoyeur de la Révolution !

S.R.

Le jeune homme décida de rencontrer Napoléon 1er.

F.V

Un individu , au prime abord , en tous points identique à n’importe quel autre , a trouvé les leviers qui l’ont sorti du lot .

H.G.T.

Un jeune homme s’avance hardiment à la rencontre de l’Empereur Napoléon 1er.

Ecrit en mars 2025: jeu 2 réinventons le sens de mots inconnus

Jeu N°2 Réinventons le sens de mots inconnus
Retenez dans la liste suivante au moins 10 mots que vous ne connaissez pas. N’allez surtout pas chercher leur définition dans le dictionnaire, ça n’aurait pas de sens. Inventez leur une définition et utilisez les dans un texte :

acridien (n. m.), boustrophédon (n.m.), cacatois(n.m.), dandinette(n.f.), élodée (n.f.), falerne (n.m.), gimblette (n.f.), hadal (adj.), indri ( n.m.), jabler (v.), kimbanguiste (n. m ou f),madure (n.f.), néopilina (n.m.), ouiller (v.), pécloter (v.), quartanier (n.m.), raccoutrage (n.m.), salmanazar (n.m.), trévire (n.m.), urcéolé (adj.), villanelle (n.m.), wiandotte (n.f.) , xaban (n.m.) , yapock (n.m.), zellige (n.m.)

La dandinette et la madrure.

La dandinette ayant pécloté tout l’été

Se trouva fort ouillée quand la gimblette fut venue,

Pas un seul petit morceau de yapock ou de zellige.

Elle alla trouver la madrure, sa voisine,

La priant de lui prêter quelques salmanazars

pour subsister jusqu’à la kimbanguiste nouvelle.

Je vous paierai, lui dit-elle, avant l’acridien,

foi de cacatois, boutrophédon et néopilina.

La madrure n’est pas élodée, c’est là son moindre défaut.

Que faisiez-vous aux temps urcéolés ? Dit-elle à cette wiandotte.

Nuit et jour à tout quartanier, je péclotais ne vous déplaise.

Vous péclotiez ? J’en suis fort aise et bien jablez maintenant !

B.D.

boustrophédon, cacatois, falerne, jabler, madure, ouiller, pécloter, urcéolé, wiandotte, yapock.

J’ai décidé depuis quelques temps de ne plus manger de viande : les animaux sont mes amis, et je ne mange pas mes amis.

Alors ça blablate autour de moi, ça péclote, ça jable.

Le gros stress, c’est lorsque l’on m’invite à un repas : horreur, malheur, qu’est ce que je vais te donner à manger !!!

Pourtant, il n’y a pas de quoi être urcéolé car il y a plein de bonnes choses à déguster.

Souvent, je me fais une bonne blanquette de yapock. Je l’associe avec une dose de boustrophédon (j’aime bien le boustrophédon!)(ah pardon, ce n’est plus le jeu des chansons!), une lichette de falerne, une pincée de madure, et pour un peu plus de goût, j’ajoute de la wiandotte. J’ouille le tout, et je laisse mijoter plusieurs heures.

C’est tellement bon !!

Et de surcroît, c’est bon pour la santé car il permet de faire de beaux cacatois.

C.F

C’est l’histoire de boustrophédons(participants) qui se retrouvent le vendredi pour jabler (discuter) et aussi pour quelques raccoutrages (échanges). Pas de dandinette(danse) mais parfois quelquesvillanelles urcéolés(querelles légères) viennent pécloter (perturber) les séances. Après une bonnewiandotte (petite bouffe) tous sont de nouveau hadals (d’accord) et finissent en salmanazar. (parfaite entente)

D.Dou

J’ai rencontré hier un acridien (vieux beau qui se la pète) et un cacatois ( jeune homme falot et efféminé) qui se promenaient sur le chemin de la côte, main dans la main. Ils semblaient urcéolés (amoureux fous) malgré leur falerne (grosse différence d’âge). Je crois que j’étais un peu élodée (jalouse), leur zéllige ( air heureux) me faisait mal. Moi dans la vie, je me dandinette (m’emmerde) et je péclote (randonne) toujours toute seule.

S.R.

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