Ecrit en septembre 2025 jeu 2 texte mité

Jeu 2 Texte mité

Une page déchirée ramenée par la mer ne porte plus que quelques mots isolés. Que pourrait être le texte complet ? A vous de combler les vides représentés par les points de suspension.

Là-bas, du petit port, …une étroite voile verte …

… l’homme maigre … l’avaient menée si loin… croyait encore à une hallucination … délivrer. …les divagations, le froid, l’angoisse … contemplaient les mouettes.

Là-bas du petit port , on apercevait une étroite voile verte solitaire qui oscillait sur les flots . Elle était manœuvrée par une longue silhouette aux contours imprécis .L’homme maigre se démenait pour dompter son embarcation . Il essayait de la guider vers le môle des îles de la désolation. Cette ombre famélique arc-boutait , se pliait , se redressait : forme dérisoire dans ce décor inhospitalier de froid , de brumes , de pics vertigineux et d’écume .Ces 40è rugissants , 50è hurlants , 60è mugissants l’ avaient menée si loin que le pilote croyait encore à une hallucination , à un mirage . Etait-il possible qu’il ait atteint Kerguelen ? Encore quelques efforts pour goûter au réconfort d’une poignée de mains , de regards amicaux. Enfin , il pourrait bientôt délivrer son corps de cette gangue de sel qui bouchait ses pores . Il pourrait oublier les divagations qui martelaient son esprit quand il luttait pour ne pas s’endormir ; oublier le froid humide et poisseux ; oublier l’angoisse de la blessure , de l’avarie . Sur la grève , quelques hommes de la base contemplaient les mouettes qui escortaient ce passager inattendu .

H.G.T.

Là-bas, du petit port, s’éloignait une étrange embarcation bondée de silhouettes aux allures d’ombres chinoises. Dans le ciel se détachait une étroite voile verte aussi effrayante que le reflet de l’homme maigre qui semblait la diriger.

Souvent Colette s’imaginait des scénarios invraisemblables qui l’avaient menée si loin dans ses pensées qu’elle croyait encore à une hallucination.

Non, pas cette fois ci : elle avait bien aperçu des hommes qui se blottissaient les uns contre les autres. Qu’espéraient-ils ? Peut-être attendaient-ils qu’on vienne les chercher ou même les délivrer ?

Dans la nuit qui tombait, on percevait les gémissements de ces hommes, accentués par les divagations, le froid, l’angoisse et la terreur d’une future tempête.

Elle comprit alors que c’était des migrants qui s’accrochaient à l’espoir d’une vie meilleure et qui, en silence, contemplaient les mouettes.

S.M.

Là-bas, du petit port, le regard découvre les îles, puis plus loin la mer infinie. Seule… une étroite voile verte…fait une tache de couleur sur l’immensité grise. Gwen rêve en contemplant ce bateau.

L’homme maigre qu’elle aperçoit lui rappelle sa jeunesse lointaine et Pierre le marin ténébreux dont les ambitions… l’avaient menée si loin… Lorsqu’il revenait ancrer son bateau au village, c’était si imprévu qu’elle croyait encore à une hallucination… Elle priait le ciel de la délivrer de cette attirance… elle était épuisée par les divagations, le froid, l’angoisse qui l’étreignaient lorsqu’elle restait durant des mois sans nouvelles… Avec ses sœurs, pour s’évader, entre ménage et couture, elles contemplaient les mouettes.

D.Dou

Là-bas, du petit port, je voyais se dandiner une étroite voile verte. Elle semblait s’éloigner comme à la dérive, était ce la petite embarcation de l’homme maigre que j’avais rencontré l’autre jour s’échinant à démêler ses filets ? Il ne paraissait pas posséder les gestes des pêcheurs de métier. Je me surpris à m’inquiéter, quelles intentions guidaient cette petite voile verte, de plus en plus petite, qui l’avaient amenée si loin ? Je me demandais si mon esprit croyait encore à une hallucination …Mais alors, comment s’en délivrer ? Impossible pour moi de prendre la mer, les divagations, le froid, l’angoisse m’étreignaient et je restais collé au petit mouvement des bateaux du port et à la forêt de mats qui contemplaient les mouettes.

S.D.

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Ecrit en septembre 2025 jeu 3 , l’été en poésie

Poème à poème fixe pour évoquer cet été

Vous pouvez choisir  entre:

une ballade ,un haïku,un pantoum ,un sonnet

Haïku :

Jours de canicule

Je plonge dans un livre

Volets clos.

S.D.

Chaleur torride

M’a rendue désert

Rêve d’oasis.

D.Dou

Les chaleurs d’été

se sont enfin dissipées –

Maintenant il pleut.

B.D.

Un arbre mort

Le vent souffle

Une branche tombe.

H.L

Un été diabolique-

La canicule

C’est çà l’enfer !

S.M.

Jean-Paul est parti

Ouf grand bonheur retrouvé

Vive la vrai vie

S.R

Mon chat sur le toit

Sieste, chaleur, extase

je t’aime, ô toi

S.R.

Branchages flétris

deux oisillons assoiffés

vacances finies

S.R

Lumière ardente

Obscurité au dedans

L’ennui se tapit

D.Dor

Pantoum

Le vent agite les oyats

Il tourne vif et puis tournoie

Le sable crisse sous les pas

Ses grains s’envolent en émoi.

Il tourne vif et puis tournoie

Ses tourbillons creusent un sillon

Ses grains s’élancent en émoi

La mer rugit tel un lion .

Ses tourbillons creusent un sillon

Le ciel s’emplit d’ éclats de flammes

La mer rugit tel un lion

Et son écho pénètre l’âme .

Le ciel s’emplit d’éclats de flammes

Le sable crisse sous les pas

Et son écho pénètre l’âme

Le vent agite les oyats .

H.G.T

Ni une ballade, ni un pantoum, ni vraiment un sonnet…

Heures de feu où tout s’écrase

Dans la lumière de l’été

L’herbe jaunit et tout l’air tremble…

Sauf les cigales qui se régalent

Tout ce qui vit semble reclus

Les oiseaux même ne chantent plus

Avec les chats, affalés à l’ombre

Toute la nature sombre

Dans une lourde sieste d’été

Moi sans bouger, je reste allongée

Au creux de ma bonne maison

Aux murs épais, dans le salon

Lire, dormir et rêvasser….

S.D

Ballade

L’été est la saison la plus belle

Après le printemps, bien sûr, le me rebelle…

Quand l’été vient, le soleil m’éblouit

Le ciel est bleu azur

Le blé d’or est mûr

Sur la mer, le soleil éblouit

le surfeur sur la vague

Le pêcheur , sur sa barque

L’enfant sur le sable.

Sur la montagne les marmottes sifflent

Et les vaches dansent de plaisir

Quand vient l’été le soleil m’éblouit

La fête est dans l’air

Les corps se sentent libres

la danse, la musique et tous les artifices

On oublie tout

Et tous les dangers de ces feux d’artifice

Qui illuminent le ciel et la nuit

Et éblouissent nos yeux

Quand vient l’été le soleil m’éblouit

mais l’été, quel est-il ?

Es-il la saison la plus belle ?

Partout on nous échauffe les oreilles

Il fait chaud, il fait chaud.

Quelle découverte ! Il s’en faut ?

Il fait chaud, trop chaud ,

c’est la canicule.

Et toutes les forêts brûlent

Les arbres se tordent, et ne laissent

Que des cadavres et ne laissent

Que des cadavres noirs et tristes

Et tous les petits animaux si mignons

Ils disparaissent eux aussi dans les flammes mortifères

Tous les soldats du feu luttent bravement

les jours, les nuits, les semaines, tout l’été

Quand l’été vient le soleil m’éblouit

mais où est donc passée la joie de vivre

la beauté du soleil, du ciel de la mer

les fruits mûrs et délicieux

On ne parle plus que du feu, de la mort

Et de la fin du monde

N.C.

Ma maison n’a pas brûlé

Elle n’est pas écrasée par les bombes

Je n’ai pas été contrainte à l’exil

Je ne suis pas partie pour mieux vivre

Je n’ai pas voulu m’échapper

Et pourtant j’ai laissé ma maison

j’ai fermé la porte qui me reliait au passé

Chez moi se dissout dans l’été

J’ai tiré fort sur mes racines

et la maison a résisté avec la force

de tout ce que mes parents ont aimé

et qui m’a fortement imprégnée

sans même que je m’en aperçoive

La chaleur qui écrase toute chose

Estompe aussi le chagrin

Chez moi se dissout dans l’été

Ma maison sera étrangère

Je serai toujours passagère*

même là où j’aime habiter

Chez moi se dissout dans l’été

D.Dor

  • expression de Flavia Coelho chanteuse brésilienne

feuilleton 25 26 étape1

Procédé littéraire : insertion de titres de films

19 septembre 2025 – Perris, Californie

Perris, une destination improbable qui ne figure sur aucune carte de rêve. Le jour se lève sur une ville presque oubliée, écrasée par un Soleil rouge. Pour arriver ici, j’avais pris Le dernier bus qui m’avait déposée au Terminus, devant le Bagdad Café, un bar mexicain à l’orée du désert où je suis logée chez La Patronne, dans une Chambre avec vue sur les terres arides où virevoltent les tumbleweeds, ces boules de buissons séchés. Elle est sympa, elle m’a prêtée La Motocyclette qui dormait dans un appentis pour que je puisse aller explorer les contours du lac riche d’une faune et d’une flore dont j’ai fait de nombreux croquis.

Mais aujourd’hui je pars. J’attends en Plein Soleil un bus hypothétique qui me sortira de ce Trou où j’ai pourtant apprécié la gentillesse des familles venues du Sud, qui m’ont nourri de tamales et de récits anciens. (tiens, un zeugme !)

J’hésite entre remonter vers le Nord, traverser la Californie intérieure où Au milieu coule une rivière, noter les noms de lieux effacés des cartes modernes, retrouver la trace des anciens chemins ou bien traverser le désert des Mojaves où l’on trouve, dit-on, une concentration de spécimens aux allures d’ Aliens ce qui me rapprocherai des montagnes de la Sierra Nevada que j’aimerai aussi explorer.

Mais le bus tarde, si je ne pars pas aujourd’hui ce sera pour Le jour d’après. Enfin, j’aperçois une poussière blanche s’élever au loin sur la Route 66, il arrive ! Je saute de ma chaise mais mon enthousiasme est de courte durée, ce que je prenais pour de la poussière est en fait une énorme fumée blanche qui s’échappe du capot, en peu de temps la rue et le café se retrouve dans La brume. Le chauffeur à demi asphyxié m’explique que Le départ va être retardé de un ou plusieurs jours.

Me voici toujours à la Case départ, que faire ? Rester encore un peu ou entreprendre ma route par d’autres moyens ? Cette longue attente m’a épuisée, je crois que je viens de vivre Le jour le plus long.

Titres de films :

Le jour se lève – Marcel Carné – 1939

Soleil rouge – Terence Young – 1971

Le dernier bus – Gillies MacKinnon – 2024

Terminus – Pierre-William Glenn – 1987

Bagdad Café – Percy Adlon – 1987

La Patronne – Robert Dhéry – 1950

Chambre avec vue – James Ivory – 1985

La Motocyclette – Jack Cardiff – 1967

Plein Soleil – René Clément – 1960

Le Trou – Jacques Becker – 1959

Nord – Xavier Beauvois – 1992

Au milieu coule une rivière – Robert Redford 1992

Alien – Ridley Scott – 1979

Le jour d’après – Roland Emmerich – 2004

Route 66 – Rob Kellas – 2019

La brume – Daniel Roby – 2018

Le départ – Jerzy Skolimonwsli – 1967

Case départ – Lionel Steketee – Fabrice Eboué – Thomas Ngijol 2011

Le jour le plus long – Ken Annakin – Bernhard Wicki – Andrew Marton – Darryl F. Zanuck – Gerd Oswald 1962

Feuilleton : voyageuse

Nom : Jeanne Viaud

Age : 40 ans

Lieu de vie : Ronce-les-Bains, Charente-Maritime

Profession : Cartographe indépendante et illustratrice naturaliste

Profil de la voyageuse :

Jeanne Viaud est une femme discrète, curieuse et méthodique, passionnée de nature et de dessin. Fille unique d’un garde forestier et d’une bibliothécaire, elle a grandi près de la forêt de la Coubre, nourrie par les récits familiaux des expéditions de son arrière-grand-oncle, qu’elle n’a pas connu, mais qui a eu une vie riche en voyages qu’il consignait dans ses carnets et dont il en tirait la plupart de ses romans qu’il signait du surnom de Loti que lui avait donné une vieille reine tahitienne.

Après des études de géographie, elle s’est formée au dessin scientifique. Elle vit dans un petit appartement à Rochefort où elle travaille en freelance pour des atlas, des musées ou des revues de voyage.

Mais Jeanne n’est jamais vraiment chez elle. Elle ne voyage pas pour accumuler des destinations, mais pour documenter les formes du monde : des reliefs oubliés, des plantes endémiques ou des dialectes en voie d’extinction. Ce qu’elle aime par dessus tout ce sont les zones inexplorées ou oubliées des cartes modernes.

Ses conditions de voyage :

Jamais en avion : elle privilégie les moyens de transport lents : train, bateau, marche à pied, voire cheval si nécessaire.

Toujours seule : pour rester perméable face à un imprévu, aux rencontres locales et à ses propres pensées.

Jamais sans ses carnets : elle en emporte toujours trois, un pour les dessins, un pour les croquis de terrain et un pour les notes de voyage.

Jamais à l’hôtel : elle loge chez l’habitant, sous tente ou dans des refuges pour être au plus près des lieux et des gens.

Un impératif : partir sans date de retour fixe.

Feuilleton consignes générales

Feuilleton 2025 2026

CARNET DE VOYAGE IMAGINAIRE (à garder précieusement même si pour l’instant vous n’avez rien à faire)

Destination : tirée au sort : sur un atlas (rien ne sert d’accumuler de la vraie documentation sur le lieu)

Rédacteur/trice : c’est un voyageur ordinaire (ni un fuyard, ni un tueur en série, ni un bandit, ni un violeur, ni un pique-assiette). A définir précisément, avec un nom, un prénom, un âge, un lieu de vie, un profil qui doit donner un peu d’épaisseur ua personnage au cours du récit. Poser aussi ses conditions de voyage.

C’est Brigitte qui se charge de la création de notre voyageur/euse et du premier chapitre en septembre

Le carnet débute sur le lieu de destination : Le carnet commencera à Perris, Californie , au Sud ouest de Los Angeles, près d’un lac. A la grande époque on y a trouvé de l’or

***

Chaque intervenant est choisi par tirage au sort. Il termine son texte par trois propositions de suites. Si elle implique un changement de lieu , tirer au sort

Chaque épisode doit utiliser pour tout ou partie un procédé littéraire au choix, précisé en début d’épisode

  • haïku
  • lipogramme ( s’interdire une voyelle)
  • boule de neige
  • anagramme
  • pastiche d’auteur connu
  • pastiche de chanson
  • insertion de nombreux titres de films, de titres de romans, d’extraits de chansons, d’incipits ou d’extraits de romans existants
  • insertion d’expressions étrangères (traduites)
  • Homophonie approximative finir un texte par une homophonie approximative du début (qui s’entendent à peu près de la même façon)
  • contrepèterie finir un texte par une contrepèterie du début (Interversion des lettres ou des syllabes d’un ensemble de mots )
  • insertion de zeugmes (coordination d’éléments qui ne sont pas sur le même plan ex : vêtu de probité candide et de lin blanc)
  • recettes inattendues, inventées pouvant inclure un S+7 (remplacement des noms par le premier nom situé 7 places plus loin dans un dictionnaire)
  • objet insolite dont on développe la notice d’utilisation
  • détournement d’une image (tableau, photo de magazine, de film, dessins…) – n’a pas besoin de correspondre au lieu où se trouve le/ la voyageur/geuse
  • anaphores (chaque phrase commence de la même façon)
  • abus de digressions
  • en remplaçant les noms par une expression définitionnelle .
  • Abus d’euphémismes
  • récit épique

  • commentaire sportif
  • beau présent (utiliser des mots uniquement composés des lettres du sujet dont on parle) ou bel absent (n’utiliser aucune des lettres du sujet dont on parle)
  • abus d ‘oxymores (rapprochements de termes contradictoires)
  • abus de notes en bas de page
  • fable morale ( les instigateurs ne sont ni des hommes ni des animaux)
  • dépliant touristique (imaginaire)

A écrire pour le 17 Octobre 2025

A TELIER D’ECRITURE ALT

vendredi 17 Octobre 2025

Centre Culturel Terrasson  18 Hà20H

Jeu 1 : Feuilleton nouveau : carnet de voyage

(départ : Brigitte)

Le carnet est tenu par une voyageuse,Jeanne Viaud, 40 ans, originaire de Ronce les Bains et vivant à Rochefort. Elle descend de Pierre Loti. Elle est cartographe indépendante et illustratrice naturaliste, elle travaille pour des revues, des atlas… Elle cherche la rareté, le contact avec les gens du cru.

Elle voyage toujours seule, par tous les moyens à sa disposition, sauf l’avion. Elle préfère loger chez l’habitant, sous la tente ou dans des refuges.

CH 1 :Le voyage a commencé à Perris, Californie , au Sud ouest de Los Angeles. Elle s’est arrêtée au Bagdad café.Elle a visité la petite ville oubliée et emprunté une mobylette pour faire le tour du lac Perris où elle a observé fleurs et animaux. Elle attend le bus pour poursuivre son voyage. Il est en panne.

Trois possibilités de suite

  • Elle trouve le moyen de partir vers le Nord, par l’intérieur de la Californie
  • Elle trouve le moyen de partir vers le désert Mojave (vallée de la mort)
  • Elle attend sur place

C’est à Hélène L . de choisir et de nous proposer la suite

Jeu 2 Jeu culinaire et gustatif

Évoquez un personnage, ses états d’âme, son comportement en utilisant et en poussant des qualificatifs culinaires ou gustatifs

exemple : Il était dans une colère gratinée au parmesan

Jeu 3 Parole de victime

Celle que vous faites parler est un objet parmi les suivants :

  • une clé de maison perdue
  • une chaussure égarée
  • une théière poussiéreuse
  • une clé USB cassée
  • un téléphone portable enfoui

Jeu 4 Petit voyage

Décrire un petit voyage en train selon une de ces deux possibilités

  • par un texte sans verbe
  • par un texte dont tous les verbes sont à l’infinitif