Ecrit en septembre 2025 jeu 2 texte mité

Jeu 2 Texte mité

Une page déchirée ramenée par la mer ne porte plus que quelques mots isolés. Que pourrait être le texte complet ? A vous de combler les vides représentés par les points de suspension.

Là-bas, du petit port, …une étroite voile verte …

… l’homme maigre … l’avaient menée si loin… croyait encore à une hallucination … délivrer. …les divagations, le froid, l’angoisse … contemplaient les mouettes.

Là-bas du petit port , on apercevait une étroite voile verte solitaire qui oscillait sur les flots . Elle était manœuvrée par une longue silhouette aux contours imprécis .L’homme maigre se démenait pour dompter son embarcation . Il essayait de la guider vers le môle des îles de la désolation. Cette ombre famélique arc-boutait , se pliait , se redressait : forme dérisoire dans ce décor inhospitalier de froid , de brumes , de pics vertigineux et d’écume .Ces 40è rugissants , 50è hurlants , 60è mugissants l’ avaient menée si loin que le pilote croyait encore à une hallucination , à un mirage . Etait-il possible qu’il ait atteint Kerguelen ? Encore quelques efforts pour goûter au réconfort d’une poignée de mains , de regards amicaux. Enfin , il pourrait bientôt délivrer son corps de cette gangue de sel qui bouchait ses pores . Il pourrait oublier les divagations qui martelaient son esprit quand il luttait pour ne pas s’endormir ; oublier le froid humide et poisseux ; oublier l’angoisse de la blessure , de l’avarie . Sur la grève , quelques hommes de la base contemplaient les mouettes qui escortaient ce passager inattendu .

H.G.T.

Là-bas, du petit port, s’éloignait une étrange embarcation bondée de silhouettes aux allures d’ombres chinoises. Dans le ciel se détachait une étroite voile verte aussi effrayante que le reflet de l’homme maigre qui semblait la diriger.

Souvent Colette s’imaginait des scénarios invraisemblables qui l’avaient menée si loin dans ses pensées qu’elle croyait encore à une hallucination.

Non, pas cette fois ci : elle avait bien aperçu des hommes qui se blottissaient les uns contre les autres. Qu’espéraient-ils ? Peut-être attendaient-ils qu’on vienne les chercher ou même les délivrer ?

Dans la nuit qui tombait, on percevait les gémissements de ces hommes, accentués par les divagations, le froid, l’angoisse et la terreur d’une future tempête.

Elle comprit alors que c’était des migrants qui s’accrochaient à l’espoir d’une vie meilleure et qui, en silence, contemplaient les mouettes.

S.M.

Là-bas, du petit port, le regard découvre les îles, puis plus loin la mer infinie. Seule… une étroite voile verte…fait une tache de couleur sur l’immensité grise. Gwen rêve en contemplant ce bateau.

L’homme maigre qu’elle aperçoit lui rappelle sa jeunesse lointaine et Pierre le marin ténébreux dont les ambitions… l’avaient menée si loin… Lorsqu’il revenait ancrer son bateau au village, c’était si imprévu qu’elle croyait encore à une hallucination… Elle priait le ciel de la délivrer de cette attirance… elle était épuisée par les divagations, le froid, l’angoisse qui l’étreignaient lorsqu’elle restait durant des mois sans nouvelles… Avec ses sœurs, pour s’évader, entre ménage et couture, elles contemplaient les mouettes.

D.Dou

Là-bas, du petit port, je voyais se dandiner une étroite voile verte. Elle semblait s’éloigner comme à la dérive, était ce la petite embarcation de l’homme maigre que j’avais rencontré l’autre jour s’échinant à démêler ses filets ? Il ne paraissait pas posséder les gestes des pêcheurs de métier. Je me surpris à m’inquiéter, quelles intentions guidaient cette petite voile verte, de plus en plus petite, qui l’avaient amenée si loin ? Je me demandais si mon esprit croyait encore à une hallucination …Mais alors, comment s’en délivrer ? Impossible pour moi de prendre la mer, les divagations, le froid, l’angoisse m’étreignaient et je restais collé au petit mouvement des bateaux du port et à la forêt de mats qui contemplaient les mouettes.

S.D.

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Ecrit en septembre 2025 jeu 3 , l’été en poésie

Poème à poème fixe pour évoquer cet été

Vous pouvez choisir  entre:

une ballade ,un haïku,un pantoum ,un sonnet

Haïku :

Jours de canicule

Je plonge dans un livre

Volets clos.

S.D.

Chaleur torride

M’a rendue désert

Rêve d’oasis.

D.Dou

Les chaleurs d’été

se sont enfin dissipées –

Maintenant il pleut.

B.D.

Un arbre mort

Le vent souffle

Une branche tombe.

H.L

Un été diabolique-

La canicule

C’est çà l’enfer !

S.M.

Jean-Paul est parti

Ouf grand bonheur retrouvé

Vive la vrai vie

S.R

Mon chat sur le toit

Sieste, chaleur, extase

je t’aime, ô toi

S.R.

Branchages flétris

deux oisillons assoiffés

vacances finies

S.R

Lumière ardente

Obscurité au dedans

L’ennui se tapit

D.Dor

Pantoum

Le vent agite les oyats

Il tourne vif et puis tournoie

Le sable crisse sous les pas

Ses grains s’envolent en émoi.

Il tourne vif et puis tournoie

Ses tourbillons creusent un sillon

Ses grains s’élancent en émoi

La mer rugit tel un lion .

Ses tourbillons creusent un sillon

Le ciel s’emplit d’ éclats de flammes

La mer rugit tel un lion

Et son écho pénètre l’âme .

Le ciel s’emplit d’éclats de flammes

Le sable crisse sous les pas

Et son écho pénètre l’âme

Le vent agite les oyats .

H.G.T

Ni une ballade, ni un pantoum, ni vraiment un sonnet…

Heures de feu où tout s’écrase

Dans la lumière de l’été

L’herbe jaunit et tout l’air tremble…

Sauf les cigales qui se régalent

Tout ce qui vit semble reclus

Les oiseaux même ne chantent plus

Avec les chats, affalés à l’ombre

Toute la nature sombre

Dans une lourde sieste d’été

Moi sans bouger, je reste allongée

Au creux de ma bonne maison

Aux murs épais, dans le salon

Lire, dormir et rêvasser….

S.D

Ballade

L’été est la saison la plus belle

Après le printemps, bien sûr, le me rebelle…

Quand l’été vient, le soleil m’éblouit

Le ciel est bleu azur

Le blé d’or est mûr

Sur la mer, le soleil éblouit

le surfeur sur la vague

Le pêcheur , sur sa barque

L’enfant sur le sable.

Sur la montagne les marmottes sifflent

Et les vaches dansent de plaisir

Quand vient l’été le soleil m’éblouit

La fête est dans l’air

Les corps se sentent libres

la danse, la musique et tous les artifices

On oublie tout

Et tous les dangers de ces feux d’artifice

Qui illuminent le ciel et la nuit

Et éblouissent nos yeux

Quand vient l’été le soleil m’éblouit

mais l’été, quel est-il ?

Es-il la saison la plus belle ?

Partout on nous échauffe les oreilles

Il fait chaud, il fait chaud.

Quelle découverte ! Il s’en faut ?

Il fait chaud, trop chaud ,

c’est la canicule.

Et toutes les forêts brûlent

Les arbres se tordent, et ne laissent

Que des cadavres et ne laissent

Que des cadavres noirs et tristes

Et tous les petits animaux si mignons

Ils disparaissent eux aussi dans les flammes mortifères

Tous les soldats du feu luttent bravement

les jours, les nuits, les semaines, tout l’été

Quand l’été vient le soleil m’éblouit

mais où est donc passée la joie de vivre

la beauté du soleil, du ciel de la mer

les fruits mûrs et délicieux

On ne parle plus que du feu, de la mort

Et de la fin du monde

N.C.

Ma maison n’a pas brûlé

Elle n’est pas écrasée par les bombes

Je n’ai pas été contrainte à l’exil

Je ne suis pas partie pour mieux vivre

Je n’ai pas voulu m’échapper

Et pourtant j’ai laissé ma maison

j’ai fermé la porte qui me reliait au passé

Chez moi se dissout dans l’été

J’ai tiré fort sur mes racines

et la maison a résisté avec la force

de tout ce que mes parents ont aimé

et qui m’a fortement imprégnée

sans même que je m’en aperçoive

La chaleur qui écrase toute chose

Estompe aussi le chagrin

Chez moi se dissout dans l’été

Ma maison sera étrangère

Je serai toujours passagère*

même là où j’aime habiter

Chez moi se dissout dans l’été

D.Dor

  • expression de Flavia Coelho chanteuse brésilienne

feuilleton 25 26 étape1

Procédé littéraire : insertion de titres de films

19 septembre 2025 – Perris, Californie

Perris, une destination improbable qui ne figure sur aucune carte de rêve. Le jour se lève sur une ville presque oubliée, écrasée par un Soleil rouge. Pour arriver ici, j’avais pris Le dernier bus qui m’avait déposée au Terminus, devant le Bagdad Café, un bar mexicain à l’orée du désert où je suis logée chez La Patronne, dans une Chambre avec vue sur les terres arides où virevoltent les tumbleweeds, ces boules de buissons séchés. Elle est sympa, elle m’a prêtée La Motocyclette qui dormait dans un appentis pour que je puisse aller explorer les contours du lac riche d’une faune et d’une flore dont j’ai fait de nombreux croquis.

Mais aujourd’hui je pars. J’attends en Plein Soleil un bus hypothétique qui me sortira de ce Trou où j’ai pourtant apprécié la gentillesse des familles venues du Sud, qui m’ont nourri de tamales et de récits anciens. (tiens, un zeugme !)

J’hésite entre remonter vers le Nord, traverser la Californie intérieure où Au milieu coule une rivière, noter les noms de lieux effacés des cartes modernes, retrouver la trace des anciens chemins ou bien traverser le désert des Mojaves où l’on trouve, dit-on, une concentration de spécimens aux allures d’ Aliens ce qui me rapprocherai des montagnes de la Sierra Nevada que j’aimerai aussi explorer.

Mais le bus tarde, si je ne pars pas aujourd’hui ce sera pour Le jour d’après. Enfin, j’aperçois une poussière blanche s’élever au loin sur la Route 66, il arrive ! Je saute de ma chaise mais mon enthousiasme est de courte durée, ce que je prenais pour de la poussière est en fait une énorme fumée blanche qui s’échappe du capot, en peu de temps la rue et le café se retrouve dans La brume. Le chauffeur à demi asphyxié m’explique que Le départ va être retardé de un ou plusieurs jours.

Me voici toujours à la Case départ, que faire ? Rester encore un peu ou entreprendre ma route par d’autres moyens ? Cette longue attente m’a épuisée, je crois que je viens de vivre Le jour le plus long.

Titres de films :

Le jour se lève – Marcel Carné – 1939

Soleil rouge – Terence Young – 1971

Le dernier bus – Gillies MacKinnon – 2024

Terminus – Pierre-William Glenn – 1987

Bagdad Café – Percy Adlon – 1987

La Patronne – Robert Dhéry – 1950

Chambre avec vue – James Ivory – 1985

La Motocyclette – Jack Cardiff – 1967

Plein Soleil – René Clément – 1960

Le Trou – Jacques Becker – 1959

Nord – Xavier Beauvois – 1992

Au milieu coule une rivière – Robert Redford 1992

Alien – Ridley Scott – 1979

Le jour d’après – Roland Emmerich – 2004

Route 66 – Rob Kellas – 2019

La brume – Daniel Roby – 2018

Le départ – Jerzy Skolimonwsli – 1967

Case départ – Lionel Steketee – Fabrice Eboué – Thomas Ngijol 2011

Le jour le plus long – Ken Annakin – Bernhard Wicki – Andrew Marton – Darryl F. Zanuck – Gerd Oswald 1962

Feuilleton : voyageuse

Nom : Jeanne Viaud

Age : 40 ans

Lieu de vie : Ronce-les-Bains, Charente-Maritime

Profession : Cartographe indépendante et illustratrice naturaliste

Profil de la voyageuse :

Jeanne Viaud est une femme discrète, curieuse et méthodique, passionnée de nature et de dessin. Fille unique d’un garde forestier et d’une bibliothécaire, elle a grandi près de la forêt de la Coubre, nourrie par les récits familiaux des expéditions de son arrière-grand-oncle, qu’elle n’a pas connu, mais qui a eu une vie riche en voyages qu’il consignait dans ses carnets et dont il en tirait la plupart de ses romans qu’il signait du surnom de Loti que lui avait donné une vieille reine tahitienne.

Après des études de géographie, elle s’est formée au dessin scientifique. Elle vit dans un petit appartement à Rochefort où elle travaille en freelance pour des atlas, des musées ou des revues de voyage.

Mais Jeanne n’est jamais vraiment chez elle. Elle ne voyage pas pour accumuler des destinations, mais pour documenter les formes du monde : des reliefs oubliés, des plantes endémiques ou des dialectes en voie d’extinction. Ce qu’elle aime par dessus tout ce sont les zones inexplorées ou oubliées des cartes modernes.

Ses conditions de voyage :

Jamais en avion : elle privilégie les moyens de transport lents : train, bateau, marche à pied, voire cheval si nécessaire.

Toujours seule : pour rester perméable face à un imprévu, aux rencontres locales et à ses propres pensées.

Jamais sans ses carnets : elle en emporte toujours trois, un pour les dessins, un pour les croquis de terrain et un pour les notes de voyage.

Jamais à l’hôtel : elle loge chez l’habitant, sous tente ou dans des refuges pour être au plus près des lieux et des gens.

Un impératif : partir sans date de retour fixe.

Feuilleton consignes générales

Feuilleton 2025 2026

CARNET DE VOYAGE IMAGINAIRE (à garder précieusement même si pour l’instant vous n’avez rien à faire)

Destination : tirée au sort : sur un atlas (rien ne sert d’accumuler de la vraie documentation sur le lieu)

Rédacteur/trice : c’est un voyageur ordinaire (ni un fuyard, ni un tueur en série, ni un bandit, ni un violeur, ni un pique-assiette). A définir précisément, avec un nom, un prénom, un âge, un lieu de vie, un profil qui doit donner un peu d’épaisseur ua personnage au cours du récit. Poser aussi ses conditions de voyage.

C’est Brigitte qui se charge de la création de notre voyageur/euse et du premier chapitre en septembre

Le carnet débute sur le lieu de destination : Le carnet commencera à Perris, Californie , au Sud ouest de Los Angeles, près d’un lac. A la grande époque on y a trouvé de l’or

***

Chaque intervenant est choisi par tirage au sort. Il termine son texte par trois propositions de suites. Si elle implique un changement de lieu , tirer au sort

Chaque épisode doit utiliser pour tout ou partie un procédé littéraire au choix, précisé en début d’épisode

  • haïku
  • lipogramme ( s’interdire une voyelle)
  • boule de neige
  • anagramme
  • pastiche d’auteur connu
  • pastiche de chanson
  • insertion de nombreux titres de films, de titres de romans, d’extraits de chansons, d’incipits ou d’extraits de romans existants
  • insertion d’expressions étrangères (traduites)
  • Homophonie approximative finir un texte par une homophonie approximative du début (qui s’entendent à peu près de la même façon)
  • contrepèterie finir un texte par une contrepèterie du début (Interversion des lettres ou des syllabes d’un ensemble de mots )
  • insertion de zeugmes (coordination d’éléments qui ne sont pas sur le même plan ex : vêtu de probité candide et de lin blanc)
  • recettes inattendues, inventées pouvant inclure un S+7 (remplacement des noms par le premier nom situé 7 places plus loin dans un dictionnaire)
  • objet insolite dont on développe la notice d’utilisation
  • détournement d’une image (tableau, photo de magazine, de film, dessins…) – n’a pas besoin de correspondre au lieu où se trouve le/ la voyageur/geuse
  • anaphores (chaque phrase commence de la même façon)
  • abus de digressions
  • en remplaçant les noms par une expression définitionnelle .
  • Abus d’euphémismes
  • récit épique

  • commentaire sportif
  • beau présent (utiliser des mots uniquement composés des lettres du sujet dont on parle) ou bel absent (n’utiliser aucune des lettres du sujet dont on parle)
  • abus d ‘oxymores (rapprochements de termes contradictoires)
  • abus de notes en bas de page
  • fable morale ( les instigateurs ne sont ni des hommes ni des animaux)
  • dépliant touristique (imaginaire)

A écrire pour le 17 Octobre 2025

A TELIER D’ECRITURE ALT

vendredi 17 Octobre 2025

Centre Culturel Terrasson  18 Hà20H

Jeu 1 : Feuilleton nouveau : carnet de voyage

(départ : Brigitte)

Le carnet est tenu par une voyageuse,Jeanne Viaud, 40 ans, originaire de Ronce les Bains et vivant à Rochefort. Elle descend de Pierre Loti. Elle est cartographe indépendante et illustratrice naturaliste, elle travaille pour des revues, des atlas… Elle cherche la rareté, le contact avec les gens du cru.

Elle voyage toujours seule, par tous les moyens à sa disposition, sauf l’avion. Elle préfère loger chez l’habitant, sous la tente ou dans des refuges.

CH 1 :Le voyage a commencé à Perris, Californie , au Sud ouest de Los Angeles. Elle s’est arrêtée au Bagdad café.Elle a visité la petite ville oubliée et emprunté une mobylette pour faire le tour du lac Perris où elle a observé fleurs et animaux. Elle attend le bus pour poursuivre son voyage. Il est en panne.

Trois possibilités de suite

  • Elle trouve le moyen de partir vers le Nord, par l’intérieur de la Californie
  • Elle trouve le moyen de partir vers le désert Mojave (vallée de la mort)
  • Elle attend sur place

C’est à Hélène L . de choisir et de nous proposer la suite

Jeu 2 Jeu culinaire et gustatif

Évoquez un personnage, ses états d’âme, son comportement en utilisant et en poussant des qualificatifs culinaires ou gustatifs

exemple : Il était dans une colère gratinée au parmesan

Jeu 3 Parole de victime

Celle que vous faites parler est un objet parmi les suivants :

  • une clé de maison perdue
  • une chaussure égarée
  • une théière poussiéreuse
  • une clé USB cassée
  • un téléphone portable enfoui

Jeu 4 Petit voyage

Décrire un petit voyage en train selon une de ces deux possibilités

  • par un texte sans verbe
  • par un texte dont tous les verbes sont à l’infinitif

Ecrit en mai 2025 : jeu 2 Chimères

Jeu N° 2 chimère

Une chimère est dans la mythologie, un monstre qui emprunte sa forme à plusieurs animaux, comme le sphinx par exemple.

A nous d’inventer un « objet-chimère » et d’en donner le mode d’emploi.


MODE D’EMPLOI DU TAMAGOTCHI-SMART-FLOWER-POT

Présentation : Le Tamagotchi-Smart-Flower-Pot, communément appelé T.S.F.P., est un pot de fleur qui non seulement abrite vos plantes, mais qui les aide également à s’épanouir grâce à des fonctionnalités intelligentes. Il est équipé de capteurs pour surveiller l’humidité du compost, la lumière ambiante et la température, tout en vous permettant de lui parler pour obtenir des conseils de jardinage.

Fonctionnalités :

1- Arrosage automatique : le pot détecte l’humidité du terreau et arrose automatiquement vos plantes lorsque cela est nécessaire.

Bon à savoir : prévoir une réserve d’eau suffisante sous peine de voir votre plante faner rapidement !

2- Assistant vocal intégré : posez-lui des questions sur l’entretien de vos plantes et il vous donnera des conseils personnalisés.

Bon à savoir : En toutes circonstances, restez poli avec l’assistant sous peine de voir la désintégration totale et immédiate de votre plante et du matériel !

3- Eclairage à LED : des lumières LED s’allument pour simuler la lumière du soleil si votre plante à besoin de plus de lumière.

Bon à savoir : prévoyer des ampoules LED de rechange, car leur remplacement doit intervenir en moins de quinze minutes, à défaut, vous verrez votre plante dépérir rapidement !

4- Application mobile : suivez la santé de vos plantes via une application dédiée qui vous envoie des notifications.

Bon à savoir : négliger l’importance d’une seule notification entrainera des lésions irréversibles sur vos plantes qui s’engageront alors dans un processus de délabrement irrémédiable !

UTILISATION

Installation :

  • placez le T.S.F.P. dans un endroit lumineux, mais évitez la lumière directe du soleil.
  • Remplissez le réservoir d’eau situé à la base du pot.

A ce propos, relisez attentivement la fonctionnalité n° 3.

Configuration :

  • télécharger l’application T.S.F.P.-Mon-Jardin-Tranquille, sur votre smartphone.
  • Connectez le pot à votre Wi-Fi et suivez les instructions pour le configurer.

A ce propos, lisez attentivement la fonctionnalité n° 4. De plus, veillez à ce que votre box soit toujours connectée, à défaut, vous pourriez ne plus recevoir les notifications nécessaires à la survie de vos plantes.

Interaction :

  • pour poser une question, dites simplement : « TSFP, comment va ma plante ? »
  • le pot vous répondra avec des conseils adaptés à la plante que vous avez choisie.

A ce propos, bien se sonformer aux instructions de la fonctionnalité n° 2 !

Entretien :

  • vérifiez régulièrement le niveau d’eau dans le réservoir.
  • Nettoyez les capteurs tous les mois pour assurer un bon fonctionnement du matériel.

A ce propos : suivez strictement les instructions de la fonctionnalité n° 1.

Personnalisation :

  • dans l’application, vous pouvez choisir le type de plante que vous avez et recevoir des notifications spécifiques sur ses besoins.

A ce propos, revoir si nécessaire la fonctionnalité n° 4 !

Avec le Tamagotchi-Smart-Flower-Pot, prendre soin de vos plantes devient un jeu d’enfant, tout en ajoutant une touche de technologie à votre passion qu’est le jardinage et profitez de la beauté de la nature sans le stress de l’entretien !

B.D.

Mon Giraphantoir

J’ai un objet chimère qui est devenu pour moi indispensable, c’est mon monstre du ménage qui ressemble à un traineau formé par le corps d’un tamanoir dont le long nez sert d’aspirateur et sa queue qui ressemble un peu à un éventail me sert de balai.

L’avant du traineau représente trois têtes rétractables d’animaux que l’on tire vers soi en fonction du besoin : oie –éléphant-girafe .

La tête d’oie sert de minuteur pour la cuisine, la trompe de l’éléphant sert d’arrosoir pour mes plantes et ses oreilles m’offrent les services d’une super serpillère qui va dans tous les coins.

Quant au cou télescopique de la girafe, il est génial car il sert de balai-loup pour enlever les araignées au plafond et de surcroît, ses 2 pattes escamotables sont rabattues sous le corps du tamanoir, en l’occurrence du traineau et peuvent se déplier pour servir d’escabeau.

C’est mon appareil tout en un que beaucoup me jalousent !

Mais il est à moi ! ….et je l’aime mon giraphantoir !

S.M.

Ecrit en mai 2025 Jeu 1 exercice de styles

Jeu N°1 Exercice de style
Albert comme tous les jours promène son chien Bricou par les chemins de campagne. C’est un chien fort aimable , mais qui a la manie de faire des grands trous qu’Albert est obligé de reboucher pour éviter d’être responsable d’un accident. Mais ce jour-là, Albert voit briller quelque chose au fond du trou… Il l’attrape, c’est une pièce d’or ancienne… Du coup, il creuse à son tour avec ce qui lui tombe sous la main et déterre un véritable trésor.

A vous maintenant, en choisissant un des styles proposés ci-dessous

– Racontez l’histoire en y ajoutant des digressions.

– Racontez l’histoire à la manière d’une chanson à boire.

Racontez l’histoire avec un leitmotiv (une expression, un thème qui revient sans arrêt)

– Racontez l’histoire cous forme de « Rien que tout là » : sans noms, sans verbes, sans adjectif… le reste est autorisé

ex : Oui, oui, oui.Rien qu’à toi. Nous deux, un plus un.Si jamais je me, si jamais, justement si. Près de toi, partout, toujours comme ça.

  • faites le portrait du maître ou du chien à la manière d’un bel absent : en vous interdisant d’utiliser toutes les lettres de son nom, ou au contraire un beau présent, en n’utilisant que les lettres de son nom

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digressions

  • Albert, un vrai Périgourdin, gourmet et gourmand, qui vous salue bien bas quand il vous croise, et comme tous les jours même s’il pleut, promène son chien Bricou, par les chemins de campagne du Périgord noir, Bricou qui adore se mouiller et s’ébrouer. C’est un chien fort aimable surtout avec les humains, mais qui a la manie de faire des grands trous qu’Albert, furieux de cette manie, est obligé de reboucher vite bien fait pour éviter d’être responsable d’un accident navrant et qui pourrait conduire à un procès, ce qui coûterait cher à Albert qui est un peu radin. Mais ce jour-là, un vendredi 13, Albert aperçoit puis voit briller quelque chose au fond du trou… Il l’attrape avec précaution, c’est une pièce, une magnifique pièce d’or certainement ancienne qui miroite au soleil… Du coup, il creuse énergiquement à son tour avec ce qui lui tombe sous la main, une pierre, un morceau de bois et déterre un véritable trésor, composé de médailles, fibules et bijoux.

Albert, comme tous les jours, sortait de chez lui avec son fidèle compagnon, Bricou, un chien à la fois joyeux et espiègle. Les chemins de campagne, bordés de fleurs sauvages et de champs verdoyants, étaient leur terrain de jeu quotidien. Bricou, avec son pelage doré et ses yeux pétillants, adorait explorer chaque recoin, mais il avait une fâcheuse tendance à creuser des trous. Albert, bien qu’aimant son chien, se retrouvait souvent à reboucher ces trous pour éviter tout accident. Cela lui rappelait d’ailleurs une histoire de son enfance, où il avait lui-même creusé un trou dans le jardin de sa grand-mère, espérant y trouver des fossiles de dinosaures. Malheureusement, il n’avait trouvé que des débris de vaisselle, une petite voiture rouillée et même une vieille chaussure!


Ce jour-là, alors qu’Albert était perdu dans ses pensées, il remarqua une lueur étrange émanant d’un des trous que Bricou venait de creuser. Intrigué, il s’approcha et avec précaution il se pencha pour voir de quoi il s’agissait. À sa grande surprise il découvrit une pièce d’or ancienne, brillante sous le soleil. Cela lui rappela les histoires de pirates qu’il adorait lire étant enfant, où des trésors étaient enfouis sur des îles désertes.

Poussé par la curiosité, Albert se mit à creuser un peu plus sortant la terre à pleines mains sous l’oeil étonné mais néanmoins ravit de Bricou qui voyait là un nouveau jeu à partager avec son maître. Il frétillait énergiquement la queue et tournait autour d’Albert comme pour lui dire : « Allez, à moi maintenant, je veux creuser aussi !». Albert était tout excité, son cœur battait un peu plus vite. Et là, au fur et à mesure qu’il dégageait la terre, il découvrit non seulement d’autres pièces d’or, mais aussi des bijoux étincelants et des objets mystérieux. C’était un véritable trésor !

En continuant à creuser, il se mit à imaginer l’histoire de ce trésor. Qui l’avait caché ? Était-ce un pirate en fuite, un noble déchu ou peut-être un aventurier en quête de gloire ? Les possibilités étaient infinies. A moins que ce ne s’agisse du fameux trésor de l’abbé Saunière ? Mais non impossible nous sommes un peu loin de Rennes-le-Château. Albert se mit à rêver de l’aventure qui l’attendait, de la façon dont il pourrait utiliser cette fortune. Peut-être un voyage autour du monde, ou même ouvrir un refuge pour animaux, pour tous les Bricou du monde.

Finalement, après avoir rempli son sac de trésors, Albert se leva, le cœur léger et l’esprit en ébullition. Il regarda Bricou, qui semblait tout aussi heureux, courant autour de lui avec une énergie débordante.

Pour une fois, Albert reboucha le trou en souriant car qui aurait cru qu’un trou creusé par un chien pourrait mener à une telle découverte ? Comme quoi, parfois, il suffit d’un petit coup de patte pour déterrer des merveilles.

B.D.

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A écrire pour juin 2025

A TELIER D’ECRITURE ALT

vendredi 21 JUIN 2025

exposition amicale Laïque vitrine du Périgord 10heures 30

Jeu 1 : entraînement au voyage imaginaire

Chacun tire au sort un papier sur lequel est inscrit le nom d’une ville, jette les dés et regarde dans l’index d’un atlas où il fait un séjour 

Pour ceux qui n’étaient pas présents le soir de l’atelier, il faut vous procurer un atlas quelconque, y chercher BRIVE , tirer deux dés (ou prendre le premier nombre qui vous passe par la tête entre 0 et 20) et, sans tricher, aller chercher votre destination en prenant le lieu situé à cette Xème position

Depuis ce lieu de villégiature, chacun envoie un mail à un destinataire choisi, c’est à dire l’atelier d’écriture dans son ensemble pour lui raconter

  • soit la déception par rapport aux espoirs mis dans ce voyage
  • soit, à l’inverse l’heureuse surprise qu’il a réservé

En principe nous devrions déjà recevoir des mails de Laosolu (Sumatra), Nanticoke (USA), Perruwelz (Belgique),Cambridge (Royaume Uni) Annigeri (province de kamataka , Inde), Iles Marshall, Setinel (Espagne),Lac Larronze au canada

Jeu N°2 fable
On cherche ensemble et on écrit sur des papiers des noms d »objets» en rapport avec Terrasson ou le Périgord. On les mélange et on les tire deux par deux pour établir des sujets de fables

Voici les propositions parmi lesquelles vous choisire, zmême si l’inspiration vous paraît discutable :

  • L’épi de faîtage et la lauze
  • le canard et le piot ( enfant ou dindon)
  • la noix et la borie (ou cabane)
  • la truffe et le foie gras
  • le ballon de rugby et le croquant
  • Le Saint- Sour (un gâteau chocolat noix meringués) et l’ardoise,
  • la pierre jaune et la mique
  • la gabare et le millassou

Un troisième jeu sera pratiqué sur place

feuilleton 24- 25 Chapitre 8

Où il faut bien que tout s’achève et se résolve…ou pas

Ima, le grand choix.

Je suis la seule à avoir un projet tout bouclé avant la fin du séjour… Mais plus les gens enthousiasment autour de moi, plus je doute… Certes Prudence et Gabriella s’épanouissent ici, mais, même si elle ne le dit pas, je sens la tristesse de Gabriella de s’éloigner de son amie Ada et ça me fait de la peine.

La mairie m’a proposé un appartement social dans une maison de la vieille ville qu’ils finissent juste de restaurer… Ils m’ont dit qu’ils m’aideraient à avoir les aides pour payer le loyer, et que ça commençait par deux mois gratuits, le temps de m’installer et de recevoir mon premier salaire. Je ne peux pas rêver mieux, au rez de chaussée, deux chambres, une grande douche aussi belle que celle de Marlène, une belle cuisine toute équipée, tout , très clair, et en plus, une petite cour avec un arbre. Je n’ai rien à y mettre dedans (Gabriella leur a dit, la honte!) . Irine, Mamadou, Faustine, Solange, Anne , Marlène, Benoît mes hôtes et leurs parents me pressent de ne pas regarder en arrière, d’accepter, le temps ferait le reste.

Pauline a décidé d’aller chercher mes affaires à Marseille avec sa camionnette… Ça m’a fait rire, parce qu’un coffre de voiture suffit bien . Julia s’est imposée pour nous accompagner…Drôle de gamine. Elle est à la fois heureuse et triste de retourner à Paris : elle a découvert avec moi une chaleur affective qui nous fait du bien et elle ne parle que de retours pour les vacances … Nous voilà parties et revenues avec mes trois sacs qui ballottent dans le vide et ma machine à coudre. J’ai le cœur serré. On est rentré tard. Je suis épuisée… mais pas moyen de dormir.

Vendredi après midi à cinq heures, après ma journée de travail à l’atelier, tout se précipite : je signe tous les papiers et récupère les clés. Gabriella m’accompagne jusqu’à la mairie et s’éclipse, m’expliquant avec son sérieux habituel, qu’elle a à faire.

Presque une heure en démarches et explications pratiques dont je me souviens à peine, et nous voilà enfin parties pour ma première vraie adresse.

J’ai d’abord vu de la lumière puis entendu des bruits de voix qui sortaient de « chez moi ». A la porte, Gabriella, radieuse m’attend et j’ai vu ! J’ai vu une table et quatre chaises dépareillées, un vieux buffet en bois très joli, une autre table avec ma machine à coudre posée dessus… Pas le temps de réaliser, il me semble voir un canapé gris avec des coussins… mais Gabriella me tire vers les chambres un grand lit fait, avec des barreaux de fers dans une, deux petits lits dans l’autre et quelques jouets. « C’est pas un rêve maman, c’est vrai ! Hier, avec Cyril on a fait tout le tour du village et récupéré des affaires dont les gens ne se servaient pas. On a tout nettoyé pour que ce soit beau quand tu arrives !… Et puis bientôt , on aura un chien, c’est Marlène qui me l’a promis. »

Je n’arrive pas à réaliser, je suis sans voix. Je tombe dans le canapé, c’est vrai qu’il y en a un, un peu défoncé mais il paraît que c’est « mon canapé ». Le poêle que l’on vient de poser ronronne et je ne sais pas d’où sortent les bûches (saurai-je le faire marcher?).

Cyril me sourit et affirme que ce n’est pas le moments de poser des questions, de dire que ce n’est pas possible puisque ça l’est, que je dirai merci plus tard, qu’il est temps de fêter ça.
C’est seulement à ce moment là que je réalise que tous les amis sont là, même Ursula la mine triste mais avec un bouquet de fleurs, vraisemblablement cueillies dans les parterres municipaux. Cyril a sorti du pain des fromages, des pâtés, du vin et des jus de fruits. Chacun a amené son couvert qu’il me laissera pour me « monter en ménage »… Je ne connais pas l’expression. Je finis par sortir de ma sidération et participer à la fête, gagnée par la chaleur naturelle de l’ambiance. Ils ont raison ; on réfléchira plus tard.

La soirée se termine très tard, on rentre encore dormir chez Marlène et Benoît, épuisées de tant d’émotions.Demain matin, avant la fête, on s’installera.

Adieu Ursula, bonjour Marianne.

Ursula était très bouleversée après sa rencontre avec Laurent qu’elle avait imaginé bien autrement. Lorsqu’il était arrivé, face à elle, au beau milieu du village, son cœur s’était mis battre très fort, mais elle avait vite déchanté devant son regard furieux. Tout ça à cause de cette vieille bagnole qui maintenant était en panne. Après l’avoir houspillé en public, il avait tourné les talons sans qu’elle eût le temps de répondre. Elle était restée plantée là, figée, sans voix. Se sentant observée, elle avait regardé autour d’elle et vu Karine Viguier, la Maire, au côté de Solange Gardien, son invitée, qui avaient toutes deux assisté à la scène. Solange était accompagnée de ses animaux, son rat perché sur son épaule, elle baissa la tête, sans doute parce qu’elle savait que c’était son rat dégoûtant qui avait saccagé la voiture. Même le rat détourna son regard rouge. De l’autre côté de la rue c’était la jeune congolaise, Ima, qui l’observait d’un air compatissant et qui avait esquissé un petit geste de la main en signe d’amitié en faisant un pas hésitant en avant comme pour venir à sa rencontre mais avait renoncé, sans doute par timidité. Les larmes lui étaient montées aux yeux et elle s’était senti soudainement lasse, elle avait choisi de rentrer au plus vite chez Pauline et Jean.

Le lendemain matin, Pauline fit venir un jeune homme, qu’Ursula avait déjà croisé au village. Il se présenta : « Bonjour, je m’appelle Mamadou, je vis chez Bastien et Cyril. Je pense pouvoir intervenir sur votre voiture, ce n’est pas mon métier mais j’ai toujours été passionné de mécanique et à mes heures perdues je retape de vieilles voitures. » Ursula le trouva sympathique et fut conquise par son grand sourire éclatant de blancheur, elle accepta et une heure plus tard elle put ramener l’auto au village. Malgré tout, elle était soucieuse car en sortant du bois une voiture était passée devant elle et il lui semblait avoir reconnu Antoine Coustou sur le siège passager. Cet Antoine qu’elle était allée voir un jour, cela ne s’était pas très bien passé. Il n’avait pas l’air de comprendre les questions qu’elle lui posaient et en même temps il avait l’air effrayé de ce qu’il pourrait apprendre. Il avait préféré fuir. Et maintenant il revenait mais qui conduisait ?

Non, Antoine n’avait pas fui, les questions d’Ursula à propos de son père et son grand-père était trop précises. Ce qu’il avait pu apprendre en enquêtant de son côté lui donnait à penser qu’il y avait un secret de famille. Il avait donc pris la route très tôt pour aller voir son père Vincent. Ce père qui ne parlait jamais de la famille et qui n’avait revu son propre père qu’une fois en cinquante ans. Ça en plus des ragots du village sur le grand-père, il était temps d’en finir. Il fallait qu’il sache.

Vincent Coustou était veuf depuis quelques années déjà lorsqu’il s’est retrouvé à la retraite. Il s’ennuyait et la solitude aidant il s’était mis à repenser à sa jeunesse et son premier amour Marianne. Marianne Beauregard, la bien-nommée, avec ses grands yeux verts qui attiraient comme un aimant. Qu’était-elle devenue ? Depuis que son père l’avait sommé de partir faire ses études à plus de cent kilomètres du village, il ne l’avait jamais revue. Il avait accepté sans broncher, à l’époque quand le vieux donnait un ordre personne n’osait se rebeller. Il avait été faible et s’en voulait encore. Et encore plus après que sa grand-mère très malade avait demandé à le voir, il était revenu et les révélations qu’elle avait faites le hantait encore. Car il n’avait rien fait, jeune marié, son épouse attendait leur enfant et il avait eu peur des conséquences que cette histoire aurait pu avoir sur leur vie.

Lorsque son fils Antoine avait surgi sans prévenir et lui avait raconté ce qu’il se passait à Castelvielh, en lui montrant le journal où figurait l’avis de recherche avec une photo, il l’avait reconnue tout de suite, ses yeux verts étaient toujours les mêmes, profonds et magnétiques. Et toutes ces questions posées par Marianne, qui se faisait appeler Ursula, le décidèrent enfin à parler à son fils. Il ouvrit un tiroir et en sortit une boîte en fer où se trouvaient quelques vieilles photos dont une qu’il posa sur la table devant son fils. Antoine observa la photo et reconnu la jeune fille brune aux yeux verts aux côtés de son père qui l’enlaçait. Alors Vincent lui raconta toute l’histoire, sa jeunesse, son grand amour, ce bébé volé, son père autoritaire et les complicités au village. Enfin tout ce qu’il savait déjà et ce qu’il avait appris plus tard, bien trop tard. Dès le lendemain ils prirent tous deux la route pour Castelvielh.

Mariette Tollis était inquiète, elle marchait précipitamment et arriva essoufflée chez son amie Marie-Ange Cassou. « J’ai reçu un coup de fil d’Antoine Coustou, il me demande de l’héberger aujourd’hui avec son père Vincent » lui dit-elle. « Ça ne me dit rien qui vaille, justement aujourd’hui, le jour de la grande fête, tout le village et les alentours seront là. Ah ma pauvre Marie-Ange ! Après tout ce temps, comment cela va t-il finir ? Enfin surtout pour toi ! ». Marie-Ange faisait grise mine, elle savait que cette histoire la rattraperait un jour mais tout n’était pas perdu. Après cinquante ans il y a prescription, elle décide d’aller voir la madame maire, Karine.

Karine Vigier avait le journal en main, elle fixait cette photo, depuis que Solange lui avait fait part de ses soupçons, elle pensait que le doute n’était plus permis, il fallait qu’elle prévienne la gendarmerie, mais était-ce le bon moment ? En pleine fête, la première depuis de début de l’année, l’arrivée des gendarmes va tout gâcher, non décidément ce serait donner du grain à moudre à mes opposants déjà qu’ils avaient tordu le nez lorsque j’avais accepté la venue de cette « Marianne/Ursula » sans leur en parler. C’est vrai que j’ai été un peu légère sur ce coup mais trop tard pour me flageller, pensa t-elle. Déjà une idée germa et sa décision fut prise.

Lorsque Vincent et Antoine arrivèrent chez Mariette, un comité d’accueil les attendait. Karine et Marie-Ange étaient là, bien décidées à les persuader de ne pas faire de vague au beau milieu de la fête ! C’est alors que Pauline arriva avec Ursula à la demande de Karine. Et ce fût l’heure des grandes explications. En fin de matinée tous sortirent de chez Mariette, les mines défaites et les yeux rougis. Ce fut très pénible, tout ce grand déballage, le grand-père Coustou, à l’origine de ce drame en avait pris plein le dos : les absents ont toujours torts ! Laurent devait-il savoir qu’on lui avait menti toute sa vie ? Les Marty qui l’avaient adopté, tous deux décédés maintenant, s’en étaient bien occupé, il n’y a pas à dire. Comment aborder la chose ?

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