feuilleton 24 25 familles candidates

Portraits des familles réunies

CANDIDATURE Solange Gardien

Je me nomme Solange Gardien, j’ai 60 ans et suis jeune retraitée de la fonction publique : j’étais institutrice.

Célibataire et sans enfant, je suis accompagnée par une chienne, un chat et un rat.

J’habite actuellement dans le centre ville de Niort, entourée de béton où la circulation est incessante.

Même si je ne suis pas très loin de la mer où je peux aller me ressourcer le week-end, j’aspire à plus de tranquillité, de calme, et de verdure, surtout de verdure !

Je suis assez dynamique et aime les défis : je fais beaucoup de randonnées, de bivouacs, j’aime la via ferrata, le canyoning, gravir des sommets, parcourir de longues distances, sauter en parachute…

Je suis férue d’histoire de France, de vieilles pierres. J’aime le cinéma et les romans historiques.

Castelvielh correspond à priori à tout ce que je recherche pour mes animaux et pour moi.

Nous sommes avenants, sociables et altruistes et rêvons de faire partie d’une communauté accueillante, soucieuse de son environnement et de ses voisins. Il est certain que je ne vais pas favoriser le rajeunissement du village, mais j’ai quelques neveux et nièces que je peux convaincre de venir !

Invitée chez Mathias Pradelou et Karine Vigier

Matthias Pradelou (38 ans) et Karine Viguier (39 ans), famille recomposée, avec 4 enfants en garde alternée : Tom, 10 ans, Polly, 8ans, Émeline , 4 ans, et Théo, 4 ans. Lui qui est né dans le village, travaille dans le cabinet de géomètres au Vigan. Elle est secrétaire au cabinet du Docteur Marchal et maire de la commune.

Adresse : 43, rue de la belle Estelle

Stéphane et Monique Mercier

Madame la Maire,

Je m’appelle Stéphane Mercier, j’ai 46 ans. Je suis veuf depuis 2 ans.

Je suis père de jumeaux de 16 ans Julia et Alexandre.

La maladie et le décès de ma femme ont fait que j’ai perdu pied et je n’ai pas été suffisamment présent pour mes enfants pendant cette période. J’ai réalisé qu’ils étaient en train dans sombrer quand j’ai été convoqué au commissariat car ils avaient commencé à faire des bêtises, je vous passe les détails…

Julia a toujours été un peu rebelle, elle déborde d’énergie tandis que Alexandre est un doux rêveur , mais il suit toujours sa sœur même dans ses débordements car ils sont très fusionnels.

Pour les sortir du milieu dans lequel ils s’étaient embarqués j’ai pensé à déménager et en découvrant votre annonce je me suis dit que ce serait une opportunité à saisir.

Je suis informaticien, je crée des logiciels et je travaille à la maison.

Si vous acceptez de nous laisser tenter l’aventure je pense que nous pourrions trouver une place dans votre village, Julia pourrait y faire du sport et Alexandre qui adore la nature pourrait développer son projet de devenir apiculteur.

J’attends avec impatience votre réponse avant de leur en parler

Cordialement

Stéphane Mercier

invités par La famille Marty

Le mari : Laurent Marty, 50 ans, né au village, allure sportive, front dégarni, yeux verts, cheveux noirs grisonnants coupés courts, barbe clairsemée. Il travaille à l’office des eaux et forêts, aime la nature et est sensibilisé aux problèmes environnementaux, participe à quelques manifestations organisées sur le sujet.

Très amoureux de sa femme.

L’épouse : Nadia Marty née Lagarde. 35 ans, née à Paris qu’elle quitte à 20 ans pour suivre son mari. Menue, taille moyenne, blonde, yeux bleus clairs, cheveux longs ramenés en chignon . Sympathique et douce. Traductrice, travaille à la maison.

Elle aime la musique, la poésie et la peinture mais elle aimerait avoir plus de temps à consacrer à cet art.

Ils ont un petit garçon de 5 ans qu’elle a eu après avoir fait 2 fausses couches. Elle aime son mari. Elle désire un autre enfant mais il hésite.

L’enfant : Léo 5 ans, blond aux yeux bleus, ressemble à sa mère, espiègle, attachant, toujours en mouvements. Très sociable, aime l’école, aime jouer et inventer des histoires. Il joue souvent avec sa petite voisine Héloïse.

La famille vit dans une grande maison moderne, très claire et ensoleillée.

Un grand jardin derrière la maison un peu en désordre. Au milieu un tilleul où l’été il fait bon se retrouver en famille ou entre copains. Au fond un vieux figuier, un saule pleureur et un immense palmier, une piscine.

Nadia s’ennuie un peu seule des journées entières. Elle fréquente peu de monde en dehors des collègues de son mari. Elle n’a pas d’amis et ne se sent pas totalement intégrée depuis son arrivée il y a 15 ans.

La proposition de la municipalité d’inviter des postulants à passer 15 jours dans une famille en vue d’une future installation l’a séduite et elle se porte candidate avec enthousiasme et joie. Son mari reste plus mesuré et prudent. Il n’est pas tout à fait d’accord pour vivre cette expérience mais cède devant l’engouement de sa femme qu’il veut heureuse et épanouie.

Adresse 210 rue du Rieutort

Candidature d’Antoine Coustou.

Je me nomme Antoine C. Je suis écrivain et j’aimerais être accueilli dans votre village au moins pendant un an. Pour le moment, je vis en Isère mais n’y ai que des attaches provisoires. En effet, mon nouveau projet d’écriture consiste à revenir sur les pas de mes ancêtres originaires du village voisin de C et également de C : les Bastide, les Passebois et les Meynadier notamment et d’écrire leur histoire courant sur les deux derniers siècles. Ces terres âpres ont été le terrain d’aventures à peine croyables que je commence à peine à explorer et que je serais ravi de partager.

J’ai 45 ans ; j’ai été marié et j’ai une fille de 20 ans étudiante qui vit avec sa mère. Mon rêve serait de créer une résidence pour artistes et C parait idéal pour ce projet, ni trop éloigné d’une ville moyenne mais ayant conservé son authenticité, son patrimoine et ses traditions. Je peux participer au financement de ce lieu qui me tient réellement à cœur et j’en serais donc le premier occupant. Mes écrits précédents ainsi qu’un héritage m’assurent des revenus réguliers même si ma notoriété n’est que confidentielle.

Je ne suis ni très liant ni taciturne. J’aime débattre et échanger. Résider à C me permettrait de rencontrer les habitants qui ont certainement bien connu ma famille. Des querelles autour des héritages m’ont éloigné de ces terres que j’ai bien connues et aimées, enfant. Je serais très heureux de remettre mes pas d’adulte dans mes pas de jeunesse.

Je serais ravi de vous rencontrer pour expliciter mes motivations qui vous convaincront, je l’espère de faire de moi l’un de vos voisins.

Invité chez Jean et Mariette Tollis

Jean et Mariette Tollis 70 et 68 ans, anciens instituteurs du village. Ils connaissent tout le monde et sont très bavards. Ils jardinent avec passion. Ils sont très méticuleux.

Adresse : 185, rue du petit pont

candidature de Faustine Ladour

Je m’appelle Faustine Ladour

J’ai 28 ans.

Je suis professeure de Yoga.

Mon compagnon se nomme Alban Pérart.

Il a 30 ans et il est expert comptable.

Nous voulons nous installer dans un lieu reposant et bucolique, loin du stress des grandes villes et de leurs banlieues.

Notre appartement est survolé par des dizaines d’avions qui atterrissent à Roissy et nous subissons des nuisances sonores insupportables.

Nous formons un couple jovial, dynamique, serviable, et sommes prêts à découvrir et à nous installer dans les Cévennes

Invités par Olivier Marchal et Clotilde Balin

Olivier Marchal et Clotilde Balin ; lui est le médecin du village (comme son père auparavant) et elle a un magasin de chaussures au Vigan. Ils ont la cinquantaine. Ils vivent dans une grande maison au fond d’un parc fermé par de hauts murs. Leurs enfants, Sylvain, Rémi et Rebecca font des études en fac à Montpellier.

Adresse : 289, rue du vieux château

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feuilleton 24-25 : familles invitantes et leurs invités

A Famille d’accueil : Julien et Nadine Carrassous (54 et 53 ans)Ils sont originaires du village où ils ont repris la ferme des parents de Nadine. Ils l’ont convertie en exploitation biologique. Ils produisent des oignons doux, des plantes aromatiques qu’ils conditionnent et écoulent localement et dans des boutiques bio. Les enfants sont installés en ville à Montpellier et à Lodève, ils ne viennent pas souvent au village

Adresse : 753 route des escurettes

B famille d’accueil : Bastien Ebrard et Cyril Nolland, 35 ans tous les deux.Il se sont installés depuis dix ans dans un hameau abandonné à l’écart du bourg, mais il participent à la vie associative . Ils ont créé une équipe de volley qui est championne du département. Ils exploitent une châtaigneraie et ont un troupeau de brebis pour le fromage qu’ils écoulent sur les marchés locaux et les boutiques de producteurs.

Adresse : Mas del bosc, 2527 route du grand troupeau

invitent Mamafou Sissé et Irine ( Nelly)

C famille d’accueil : Guillaume et Corrine Portal, 45 ans, qui ont repris la ferme familiale de Guillaume. Ils pratiquent l’agriculture traditionnelle. Ils ont des vergers de pommiers. Ils sont deux enfants, Martin 14ans et Lilas, 12 ans. Corrine est responsable du club de marche.

Adresse :623, Chemin des pradines

D Famille d’accueil : Anne Cristin, 32 ans, professeur des écoles, très investie dans son métier et la vie du village. Elle anime le club théâtre pour les enfants et les adultes.

Adresse : 23, rue de la Grande Carrière

invite Léontine Marchant ( H.L.)

E Famille d’accueil : Jean et Mariette Tollis 70 et 68 ans, anciens instituteurs du village. Ils connaissent tout le monde et sont très bavards. Ils jardinent avec passion. Ils sont très méticuleux.

Adresse : 185, rue du petit pont

invitent Antoine Coustou (Dodou)

F famille d’accueil : Olivier Marchal et Clotilde Balin ; lui est le médecin du village (comme son père auparavant) et elle a un magasin de chaussures au Vigan. Ils ont la cinquantaine. Ils vivent dans une grande maison au fond d’un parc fermé par de hauts murs. Leurs enfants, Sylvain, Rémi et Rebecca font des études en fac à Montpellier.

Adresse : 289, rue du vieux château

invitent Faustine Ladour (H.T.)

G famille d’accueil : Marlène Costes 35 ans et Benoît Trincou 27 ans. Elle est vétérinaire et lui son assistant. Ils ont deux filles, Rose, cinq ans et Méline 3 ans. Elle est originaire du village où ses parents sont encore agriculteurs. La mère garde souvent les enfants.

Adresse:389, route du Vigan

invitent Ima Kasongo (dom dor)

H : famille d’accueil : Jeanne Testari, 28 ans et Tony Perrosi 27 ans. Jeanne est la bibliothécaire du village et s’occupe du cinéma itinérant. Elle fait de nombreuses animations. C’est elle qui a eu l’idée de l’accueil des familles. Son mari est aussi très populaire, c’est le meilleur joueur de l’équipe de foot et un boute en train.Il es t ouvrier ébéniste au Vigan. Ils attendent un enfant.

Adresse :142 rue vieille du Temple

I famille d’accueil : Jean Tourment et Pauline Joucla , les potiers, ils ont 55 ans. Ils ont de nombreux amis et beaucoup de fantaisie ; On les appelle « les artistes » au village.

Adresse : 425, chemin de la souleilhade

J famille d’accueil : Paul et Anna Castel, (60 ans et 58 ans). Il est ouvrier, au chômage depuis six mois, suite à la fermeture de son entreprise. Anna est employée à l’agence postale comme contractuelle et elle fait le ménage chez le Docteur Marchal pour compléter leurs revenus. Leur fils est professeur des écoles à Mende. Lui est conseiller municipal ; c’est son troisième mandat.

Adresse : 14 rue marcel Bonnafous

K : famille d’accueil : Gilberto et Angela Tomasi (42 ans et 39 ans)Elle est caissière à la superette. Il est maçon . Ils ont une fille de 14 ans Miléna, élève de troisième au Vigan et qui participe au club de théâtre. Elle joue aussi au volley.

Adresse : 374 rue de la revirade

invitent la famille Lacommère (L.D.

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Feuilleton 24 25 village cherche habitants : éléments de départ

Éléments pour le feuilleton

Point de départ

Castelvielh est un village des Cévennes, à une douzaine de kilomètres d’une ville équipée de services et de transports.
Le village compte entre 600 et 800 habitants. C’est un village perché, dans un très beau cadre. Une rivière court à ses pieds.Le bourg abrite un château fort en ruine, un temple, une église, une école (menacée), de belle maisons de pierre, anciennes dont beaucoup sont vides. Plusieurs hameaux écartés y sont rattachés. Le village vieillit même si quelques familles jeunes se sont installées récemment.

Il reste encore des agriculteurs (dont deux familles de néoruraux), et le bourg compte encore un café, une épicerie – cybercafé associative, un restaurant (chez Modestine en souvenir du passage de Stevenson), une boulangerie, une supérette avec un poste d’essence, et plusieurs artisans dont un potier. L’agence postale est ouverte deux jours par semaine. Miracle, il a encore un médecin et un vétérinaire.

La vie associative et culturelle est dynamique à travers son foyer rural, ses associations sportives, son rattachement à un cinéma itinérant, sa bibliothèque. Deux Gr se croisent sans le village où passent de nombreux randonneurs.

La Maire du village et le conseil municipal ont invité les villageois pour réfléchir ensemble au moyen original d’attirer de nouveaux habitants : les familles candidates seront hébergées pendant 15 jours durant les vacances de Toussaint, chez l’habitant en vue de faire connaissance avec le village et de mûrir leur projet

En réunion du conseil municipal et des familles prêtes à recevoir des candidats (pages suivantes) , un tirage au sort a permis les attributions (violet)

Feuilleton 2023 24: le grimoire volé dernier chapitre

Journal de Joséphine

9 janvier 2024

J’ai reçu ce matin un long courriel d’Aldo qui résolve toute l’affaire ! Quelle gourde suis-je de n’y avoir pas pensé plus tôt ! Moi qui me prends pour une pro je n’avais pas fait le rapprochement ! Bien sûr que la famille Barbier Mueller du moins les deux derniers survivants Dalia et Paul n’avaient pas du tout envie que soit révélé le contenu du manuscrit du grimoire relié de peau humaine , celle de Geoffroy de Tréville découpée par son soi disant fidèle serviteur : Paul le barbier. En effet on aurait alors appris que le loyal barbier avait trahi à Castillon,passant dans le camp des français et portant par traîtrise des coups mortels dans le dos de son maître avec sa propre épée, l’épée de la trahison, de la forfaiture et du déshonneur. Depuis le secret de cette infamie pèse sur le lignage des Barbier transmis de génération en génération. C’est la rencontre avec la descendante de Geoffroy qui provoque l’exil ou plutôt la fuite de Paul au Japon et de là-bas il commandite l’accident fatal des parents de Dalia ; puis avec la grand-mère devenue sa complice ils se partagent le magot : la fabuleuse collection.

Enfin pourquoi Paul s’efforce-t-il de dissimuler la deuxième partie de son nom : Mueller ? Aldo n’a pas eu de mal en épluchant la généalogie de la famille de découvrir le pot aux roses : le grand-père de Paul était un bel aryen, un nazi SS de la Das Reich …Ben oui quand on a depuis si longtemps dans ses gènes la trahison et le goût des objets fabriqués en peau humaine ce n’est pas très étonnant.

Dès lors rien de plus urgent que faire disparaître la preuve de cette tare familiale. Quoi de plus simple alors que de simuler un vol ? Un vol qui serait validé par une enquête inaboutie évidemment d’une détective réputée et le tour était joué.

C’était sans compter sur mon Aldo ! Il a même retrouvé la trace du grimoire mis en vente sur le Bon Coin Nippon d’Osaka à un prix astronomique . Il paraît qu’il y a là-bas une forte demande pour ce genre de chose les collectionneurs japonais ayant un faible pour la biblioplégie anthropodermique.

Tout cela m’a donné une idée pour l’atelier d’écriture que j’anime à la médiathèque : si je proposais au groupe d’écrire une sorte d’enquête policière à partir de l’énigme du grimoire volé ?

Feuilleton 23 24 le manuscrit volé chapitre 7

Chapitre 7

Journal de Joséphine

7-1 2024

Madre mia , Quel week-end !

Ça commençait mal. Vendredi matin , toujours aucune nouvelle d’Aldo. Je suis partie au boulot la boule au ventre et d’une humeur massacrante.

Je me replie à mon bureau sur les tâches administratives… Ça n’empêche pas un lecteur de m‘apostropher. Il me rappelle qu’il m’avait demandé le 101ème livre du répertoire. Pour sûr, que je m’en souviens. Il a compris, dit-il, en nous voyant préparer le désherbage, qu’il avait mal formulé sa demande : il souhaiterait le 101ème livre du répertoire de la fin des années 90. Comme je reste sans voix, éberluée, il m’invite à écouter son histoire qui me sortira, dit-il de ma morosité.

A cette époque là, son oncle, Albert Neuville s’occupait du fonds historique très riche de la commune. La mairie souhaitait acquérir un manuscrit exceptionnel, du XVème siècle , relatif à l’histoire du diocèse. Pour cela, il fallait se défaire d’un des joyaux du fond municipal ; il se souvenait , car il était alors en vacances chez son oncle, avoir assisté à des conversations acharnées qui ont abouti au choix. Mon oncle était attaché, viscéralement, à chacun des ouvrages. Ils ont fini par jeter leur dévolu sur l’ hagiographie d’un nobliau impliqué dans l’histoire locale, Geoffroy de Treville. C’était un manuscrit magnifiquement enluminé mais que le maire jugeait sulfureux à cause de sa reliure en peau humaine. Mon oncle, spécialiste de l’occitan ancien l’avait lu et avait même traduit certains passages, en particulier celui qui relatait les liens particuliers entre le chevalier et son barbier , Paul, qui était son homme de confiance (il vaut mieux, car chaque jour, on confie son cou à son sabre) et aussi son exécuteur de basses œuvres ;Il l’avait fait anoblir pour services rendus .

La légende disait qu’il avait prélevé la peau du dos de son seigneur mort sur le champ de bataille, comme une relique et que celle-ci avait servi à la couverture en peau humaine du manuscrit à la gloire du chevalier, alors que la reliure réelle, pour mon oncle, était en parchemin classique. Mais cela, les autorités ne voulaient pas l’entendre et il ne fut pas question de vérification.

C’est cette histoire de barbier qui avait décidé une richissime bibliophile dont il avait oublié le nom (moi, non) à acheter le manuscrit, à un prix faramineux .

Il avait tout oublié de l’affaire, jusqu’à l’enterrement de l’oncle Albert, il y a un mois. Elle avait ressurgi dans sa mémoire avec un détail supplémentaire : l’homme, un peu excentrique, s’était consolé de la perte du manuscrit et du déni de ses hypothèses en insérant secrètement sa traduction dans le 101ème livre de la bibliothèque de Cantepau ( celle-ci), après la 101ème page…

Je l’ai assuré de mon aide avec une telle spontanéité que ça l’a fait rire. « Je savais que je vous dériderais »  a-t-il ajouté avant de s’éclipser… mais Motus ! N’en dites rien à personne !.. 

Ça alors ! La fin de l’histoire du manuscrit livrée sur un plateau ! Je n’en suis pas revenue de toute la journée.

Le choc en a été d’autant plus violent à la sortie, en tombant sur Aldo, un Aldo que le ne connaissais pas, froid, raide, tendu et infiniment triste. Tous les mots que j’avais préparés se sont évaporés, je ne sais pas ce que j’ai bredouillé et nous avons rejoint mon studio dans un silence aussi glacial que l’air de janvier.

A peine la porte franchie, il est allé au mur de données. Dans la seconde, il a pointé le post-it « Paul barbier – Tokyo »

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feuilleton 23/24 le manuscrit volé chapitre 6

Chapitre 6

Journal de Joséphine

Le 3/01/2024 10h40

Mon cher journal, je suis complètement effondrée !

Je reçois à l’instant une lettre d’Aldo qui pense que j’ai un amant, il ne manquait plus que çà….et de surcroît un japonais.

Voilà que mon enquête vient interférer dans ma vie privée ! Ce n’était pas prévu !

Et comment continuer à cacher à Aldo ma deuxième activité ? J’aurais préféré le lui dire dans d’autres circonstances mais vu la tournure que prend les événements, je ne peux plus me taire au risque d’entraver notre relation. Et je ne veux pas le perdre !

Je vais lui téléphoner dès demain, j’aurais mieux digéré la nouvelle et bien réfléchi à l’idée de l’inviter chez moi le soir même et je lui révélerai tout.

Et s’il ne peut pas j’irai à Toulouse ce week-end. D’ailleurs, pourquoi ne viendrait-il pas, Albi n’est qu’à un soixantaine de km de Toulouse et çà me permettra de lui concocter un bon petit repas aux chandelles pour me faire pardonner.

Je ne sais pas comment il va réagir !

Après tout, il n’y a rien de grave de mon côté, je n’ai pas menti, j’ai juste omis de dire…..

Alors que lui ! Il a fait preuve d’une jalousie excessive en fouillant dans mes affaires. J’espère toutefois que cette jalousie ne devienne maladive car je pourrais en souffrir : à surveiller !

En attendant, grâce à sa jalousie, j’ai la réponse à propos de mon inconnu.

Il est bien évident qu’il ne peut s’agir que de Paul

Voilà donc un point résolu, mais le plus gros reste à faire.

Le 3/01/2024 18h

La situation devenant un peu complexe à mon goût, J’ai décidé de m’inspirer des policiers que l’on voit dans les séries télé : comme je n’ai pas de tableau, j’ai utilisé le mur de mon bureau et avec des punaises j’ai mis des post it avec le nom de tous les protagonistes de mon affaire et j’ai utilisé ma ficelle de cuisine pour les relier, les positionner, les arranger. J’ai ajouté, enlevé, organisé les feuillets pour mieux peaufiner les relations entre eux…..

Bref, il en est sorti que j’étais au point mort, donc une seule issue s’imposait à moi.

Il fallait impérativement rencontrer Emile pour avoir une conversation sérieuse tous les deux.

Et sur l’heure, j’ai téléphoné au service des archives leur demandant de vouloir bien me passer Emile qui a accepté de me voir à 10h demain dans la salle de lecture.

Je t’assure journal, je suis très excitée car demain est un grand jour, je le sens, je le sais.

A 9 h sans faute j’appelle Aldo puis je fonce au Centre des Archives pour 10 h et j’aurais toute l’après-midi pour faire des courses et assurer ma soirée avec Aldo car je suis sûre qu’il va accepter ma proposition et j’aurais le temps de te raconter ma visite avec Emile après les courses : il me tarde d’être à demain.

Le 4/01/2024 15h

Oh mon cher journal, comme j’avais hâte de te raconter ma rencontre avec Emile ! C’est une histoire bien rocambolesque qu’il m’a confiée et pleine de rebondissements.

Du coup nous allons travailler discrètement main dans la main sans en informer nos clients respectifs car figure toi que nous sommes tous les deux détectives en dehors de notre activité principale et nos affaires sont étrangement liées.

Emile travaille pour le compte d’une Alice Denver dont le nom de jeune fille est Tréville. Elle est une descendante de la lignée de Geoffroy Tréville, gascon émérite de la région de Bayonne encore sous la domination des anglais. Celui-ci était un chevalier très renommé engagé dans l’armée médiévale anglo-gasconne sous les ordres du capitaine Talbot pendant la Guerre de cent ans. Il a fini sa carrière à la Bataille de Castillon en 1453 (bataille qui a mis fin à cette longue guerre)

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feuilleton 23 24 à la recherche du grimoire perdu chapitre 5

Chapitre 5

  1. Journal de Joséphine – 31/12/2023

Cette enquête me paraît de plus en plus sinueuse et je vois sans cesse l’image d’un serpent qui se mord la queue. Ces derniers jours, j’ai décidé de remettre en question toutes les choses qui me paraissaient bizarres. Oui, même pendant les fêtes de fin d’année…

Tout d’abord, la personne qui se cache selon moi derrière les coups de fil anonymes. Je suis retournée aux Archives départementales sans aucun but précis, en demandant à consulter des registres au hasard sur la commune où réside Dalia. Non pas que ceux-ci m’aident à poursuivre mon enquête, mais juste pour observer – discrètement – la réaction d’Émile. Cela n’a pas raté. Il semblait nerveux, à l’affut de tous mes faits et gestes, et je voyais bien qu’il détaillait chaque document que je consultais. Émile des Archives, c’est avéré, tente de me dissuader d’enquêter sur la famille Barbier-Mueller ? Comment connaît-il l’existence de Paul, l’oncle de Dalia ? Il a forcément un lien avec lui, et je voulais découvrir pourquoi en le suivant hors de son lieu de travail.

J’ai également décidé d’enquêter, cela peut surprendre… sur Dalia. Comme celle-ci m’a autorisée à suspendre mes recherches pendant la période des fêtes, c’est le meilleur moment. Non pas que je la soupçonne, mais plutôt son silence et sa réserve. Plusieurs incohérences à son sujet : elle dit n’avoir jamais entendu parler de son oncle Paul. Elle ne l’a peut-être jamais connu, soit. Mais pourquoi ne pas avoir eu la curiosité de fouiller les archives familiales dans lesquelles tout un dossier le concerne ? Elle dit également ne pas avoir d’amies proches auxquelles se confier et avoir seulement sympathisé avec des personnes à son espace de co-working ; personnes qui ont su pour le décès de sa grand-mère, ce qui peut avoir une importance. De plus, le premier jour de notre entrevue, Dalia m’a dit avoir été interrompue dans sa découverte du grimoire par « quelqu’un de son entourage ». Qui est ce quelqu’un ? Et pourquoi n’a-t-elle pas eu de temps à consacrer à cet objet le soir-même, s’il l’intriguait tellement ? Était-elle absente ou avec quelqu’un ? L’appartement n’ayant été cambriolé que lors de son absence du lendemain.

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Feuilleton 23 24 A la recherche du grimoire perdu chapitre 4

Chapitre 4

Journal de Joséphine

17 décembre

Je piétine dans mon enquête, Les questions s’accumulent et pas les réponses.

Heureusement qu’il y a eu le week-end à Toulouse chez mon homme , Aldo, que je vois peu en ce moment tellement je suis captivée par mon enquête. Aldo est l’homme qu’il me faut, je l’aime mais je ne sais pas si je le mérite. S’il savait que ma venue à Toulouse avait à voir avec une anecdote glissée au cours de la conversation qui faisait allusion à une vente aux enchères de livres anciens, samedi dernier, il serait peut-être triste. Le vendredi, je me suis précipitée à la salle des ventes avant même de poser mon sac chez lui. Pour mon enquête, c’était l’occasion de comprendre comment fonctionnait le marché du livre pour les bibliophiles. Comme j’étais seule, l’employée m’a accompagnée. Comprenant vite que je n’avais pas l’intention d’acheter quoi que ce soit, elle a quand même gentiment attiré mon attention vers les pièces les plus importantes de cette collection qui appartenait à un vieux bibliophile décédé depuis peu : un exemplaire partiel et abîmé du « Songe de Poliphile », ouvrage imprimé de la fin du XVème siècle (ce qui en restait était magnifique), quelques lettres autographes de Voltaire à madame du Deffand, un manuscrit de l’auteur libertin Crébillon fils ( sur la page ouverte des pattes de mouche et des ratures entremêlées). Pas le temps de voir les autres ouvrages, la salle était sur le point de fermer, mais elle m’a suggéré de venir assister à la vente, si toutefois je portais une tenue un peu plus décente (j’avais ma robe indienne verte et un grand châle imprimé dans les rouges offert par Aldo). En rentrant, j’ai consulté la gazette du bibliophile. Zut ! j’ai lu, dans la notice d’un ouvrage que je n’avais pas eu le temps de remarquer, un Atlas du XVIIIème siècle, qu‘il avait été vendu en 2001 par les Barbier-Mueller à son propriétaire actuel. Trop tard pour le voir.

Aldo a préféré aller courir. Je me suis discrètement glissée dans la salle, en tailleurs gris souris, prenant soin de ne pas bouger et de tout observer. Je n’en reviens pas des sommes faramineuses auxquelles sont montées les enchères : 53 000 euros pour le Crébillon, 150 000 pour le Poliphile ! Je n’étais pas arrivée quand l’atlas a changé de mains et n’ai pas pu savoir le niveau des enchères. Que pouvait valoir la collection Barbier Mueller ? Comment disposer de tant d’argent ? Peut être avaient -ils des dettes ? On dirait que leur collection s’est évaporée. Leur galerie parisienne a été vendue après leur décès, je l’ai lu dans des journaux de l’époque, mais aucune trace par contre du devenir de leurs livres.

Le manuscrit est un rescapé et s’il est authentique, il doit être côté à plusieurs centaines de milliers d’euros. Sans certification, on n’est sans doute pas près de le voir dans les circuits de vente officiels. Il doit exister d’autres filières… A moins que le manuscrit intéresse personnellement le voleur ou son commanditaire, qu’il participe à des rites occultes ou sectaires. A partir du catalogue de l’exposition, de dois me renseigner sur son contenu…même si je n’en ai pas envie.

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Feuilleton 2023 -24 A la recherche du grimoire perdu chapitre 1

A LA RECHERCHE DU GRIMOIRE PERDU

CHAPITRE 1

Joséphine Brason, jeune femme d’une trentaine d’années, cheveux bouclés, quelques rondeurs à son actif, était dynamique et ne passait pas inaperçue. Ce soir- là en ce début du mois d’automne, elle avait eu une sacrée journée et était pressée de rentrer chez elle. Joséphine, était impatiente car elle avait beaucoup de choses à noter dans journal intime, notamment sa nouvelle enquête qui s’avérait être des plus étranges. En effet, Joséphine Brason travaillait à la médiathèque, mais cela lui servait plus de couverture pour sa réelle activité de détective privé. Depuis longtemps la jeune femme était passionnée par les polars et les romans policiers. Aujourd’hui, avec cette double activité, elle était en plein dedans tous les jours. Joséphine passa donc la porte de son petit appartement. Il était bien situé en centre-ville, faisait environ une quarantaine de mètres carrés, ce qui était bien suffisant pour elle et son chat appelé Watson. Ce dernier était toujours derrière la porte pour l’accueillir. Elle défit donc ses affaires, prit un petit temps pour caresser et pouponner Watson avant d’aller s’installer à son bureau et de noter les nouvelles du jour. Et il fallait dire qu’aujourd’hui, elle en avait des choses à raconter. Elle ouvrit son journal, prit son stylo plume et commença à écrire.

Le 05 octobre 2023

Cher Journal,

Aujourd’hui j’en ai des choses à te raconter. Tout d’abord, j’ai eu une interaction avec un lecteur de la Médiathèque. Il m’a fait une demande étrange. Il m’a demandé quel était le cent unième livre de notre collection afin de l’emprunter. J’avoue que j’ai trouvé cela étrange, mais j’ai accédé à sa demande. Après tout, j’ai déjà eu des lecteurs plus originaux que cela. La politique de la maison, c’est que tant que les lecteurs restent respectueux dans leur demande, on doit accéder à leurs désirs. Après une de mes collègues a tenté de faire à la conversation, mais comme à mon habitude, j’ai fait en sorte que l’échange ne dure pas trop longtemps. Je ne suis pas quelqu’un de très sociable à mon travail pour être honnête. Enfin, une journée qui avait commencé comme tant d’autres jusqu’à ce que je reçoive un appel sur mon téléphone réservé à mes missions en tant que détective. Alors bien évidemment j’ai profité de ma pause pour rappeler le numéro inconnu. Il s’agissait d’une jeune femme qui disait s’appeler Dalia. Elle m’expliqua brièvement la situation, un objet lui avait été volé et elle voulait que je le retrouve pour elle. Alors on a convenu d’un rendez vous elle et moi pour la fin de journée. Elle m’avait donné au passage son adresse. Après le travail, je me suis donc rendue à son adresse. J’avoue que j’ai été impressionnée par sa maison. Elle était ancienne dans un style victorien, et très belle. Mais elle n’était pas forcément en très bon état. Dalia était aussi originale que sa maison. La jeune femme semblait légèrement plus jeune que moi. Elle portait une chevelure bicolore avec une moitié blonde et une moitié brune. C’était le plus marquant chez la jeune femme. Dalia s’est montrée accueillante et après m’avoir ouvert la porte, elle m’a fait entrer dans le salon et m’a proposé à boire. Une fois bien installées, je l’ai invitée à me parler et à me raconter tout dans les moindres détails. Dans une enquête, tous les petits détails sont importants. Et un détail insignifiant peut parfois mener à une preuve indiscutable.

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Feuilleton: le village le plus moche, chapitre 10

Chapitre 10

Ce matin là, Don Camillu n’en croyait pas ses yeux…il ruminait entre ses dents et tournait en rond dans la sacristie tout en s’adressant au crucifix qui se trouvait dans la pièce :

« Mais comment as-tu pu laisser faire çà ? Comment peux-tu accepter que ton église soit repeinte en rose ? Oui, tu as bien entendu, en ROSE !!

Ils ont osé !!! Ils vont le payer cher ! »

Il était si énervé qu’il n’avait pas encore remarqué que le Christ était revêtu de l’habit d’Arlequin.

« Mais qu’est-ce que c’est que cette mascarade ? Tu es avec eux ? Tu te laisses faire sans rien dire ? Tu me déçois fortement ! Serais-tu devenu Judas ? Non je ne peux pas y croire, tu ne peux pas me faire çà !

Et ta Mère alors ? Que penses-tu de la tenue de ta mère ? Une vraie hippie avec son bandana ridicule ! Ah tu ne dis rien !tu n’y crois pas ! Mais vas donc voir un peu sa statue à la porte d’entrée du presbytère et tu constateras par toi-même sa nouvelle allure ; C’est un véritable scandale.

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