Voici le chapitre E du feuilleton à la suite duquel nous avons choisi en séance de proposer que chacun d’entre nous proposerait un dénouement possible . tous ces dénouements formeront la dernière partie de notre feuilleton de l’année et chaque lecteur choisira le sien
Chapitre E.
Une drôle d’affaire
Encore bougon d’avoir été brusquement sorti de son sommeil (un peu comateux du fait des excès de la veille) par Lucie Moune, l’extravagante et mielleuse Lucia, Lucien Griffoul n’a pas pris le temps de se peigner ni de se laver, il sort hirsute de son appartement, l’air empressé, le pas plus ferme et décidé que d’habitude..Il marmonne et se dit que Lucia pourra bien l’attendre, pourquoi elle ne réveille pas plutôt sa boule de cristal pour cet « important problème », c’est bien la preuve que c’est de la foutaise son cinema de voyante extralucide ! Dans le Hall il croise la Camillera fardée comme si à 11heures du matin elle allait à l’opéra…De l’air, son parfum empeste !
En marchant dans la rue jusqu’au Café de la Place, il n’a qu’une idée dans le ciboulot, cet appel à témoin qu’il vient de lire dans les annonces de l’Essor sarladais, à la recherche d’un clown qui aurait disparu avec son chien savant…Fugue, enlèvement et séquestration, accident, suicide ou crime ? Etrange histoire à éclaircir et par intuition Lucien penche pour la fugue ou l’enlèvement …le chien aurait conduit à son maître, se dit-il, dans les deux dernières hypothèses…
Au café c’est sûr on en apprend toujours, et va savoir, si il y avait un lien avec le problème du Long Cours ?…. Depuis qu’il s’en parle de ces bruits nocturnes dans l’immeuble, sans que personne n’en sache le fin mot, même pas la voyante, il faut ouvrir l’oreille, et pour ça foi de Lulu je suis le mieux placé ! Que le clown Zaza ait disparu corps et bien avec son chien savant et que le cirque Fiorino ait dû quitter la ville sans eux pour assurer les contrats de leur tournée en Languedoc, alors que partout ils sont attendus comme le clou du spectacle, ça n’est pas une mince affaire… Quelque chose suggère à Lulu que Bastien, le fils du patron, ce bon à rien trop gâté par sa mère, qui n’aide jamais son père au café et qui se rêve artiste de rue, a peut-être des tuyaux… Depuis plusieurs jours il a remarqué qu’il a a changé de rythme et de mine, lui qui passait toujours au café vers midi trente , manière de se faire servir le déjeuner par sa mère, ne vient plus que le soir après 18h, fringant comme s’il allait commencer une journée à laquelle il trouve enfin de l’intérêt… A-t-il une nouvelle copine ? Ou est-ce autre chose ? En plus il est toujours fourré avec André, le fils des Del Santo, sans travail comme lui…Qu’est-ce qu’ils manigancent quand ils sortent en fumer une comme s’ils ne voulaient pas être entendus?
Lulu entame la conversation au comptoir en demandant un pastis à Filou, comme d’habitude. Annette, la femme de Filou a lu l’annonce parue aussi dans La Montagne… « C’est quand même drôle, cette histoire. Figure toi que Bastien l’a rencontré ce clown à la fin du premier spectacle de cirque donné mercredi dernier au parc de la Vergne, il était rentré enthousiasmé. ». Filou se tourne vers sa femme et trinque avec Lulu : « C’est-y qui veut faire le clown maintenant, ce grand dadet ? », la mère hausse les épaules, « en tous cas, il s’est évaporé le clown, et avec son chien en plus, c’est bizarre ». Madame Costes, venue acheter le journal, se fait l’écho de bruits qui courent: « Il paraît qu’il était très dépressif, y en a même un jeune du cirque qui aurait parlé d’une triste histoire entre Zaza et la trapéziste, la femme de Fiorino, que ça avait bardé…Jusqu’où on ne sait pas… » Dites-moi, ajoute Lulu, si vous étiez un clown déprimé, sans le sou je suppose, en conflit avec le cirque pour lequel vous travaillez, vous feriez quoi ? Moi je ne crois pas au suicide, avec son chien on l’aurait retrouvé…Et on n’a pas comme ça le courage de tuer son chien…Au meurtre , non plus…celui qui lui en voulait apparemment le plus, le patron du cirque avait trop besoin de lui….Alors quoi, cette disparition est peut-être une fuite protégée, vous ne pensez pas ? Il va ressortir de son trou ce clown, ce qu’il faut chercher c’est où on le cache…André, qui vient plus souvent voir Bastien m’inquiète, il faudrait discrètement surveiller ce qu’ils font la nuit… où ils vont…»
trois possibilités :
-le clown s’est ouvert de sa situation à Bastien qui lui a offert de l’aider en échange de devenir son élève : via André il a eu la planque de la réserve au 1er étage, par hasard il a pu ouvrir le cadenas et le clown y dort avec son chien savant une partie de la journée jusqu’à deux heures du matin.
-il a fallu planquer les affaires et tout le matériel du clown en fugue, lequel était un ancien copain de collège de Victor, qui a accepté de l’aider secrètement, de lui ouvrir la réserve de l’appartement vide, de mèche avec André et Bastien, le temps qu’on l’oublie un peu et qu’ils montent ensemble une compagnie de clowns de rue qui partirait à l’étranger ;.
–on a repéré le hangar où les trois hommes se retrouvent de nuit pour discuter et travailler ensemble, mais le clown épuisé et inquiet ne peut continuer ainsi, on le retrouve pendu dans la réserve…son chien pleurant à ses pieds sera recueilli par Bastien
Pour ceux qui auraient besoin du résumé de l’ensemble du feuilleton, la voici
Résumé des différents épisodes
la « résidence au long cours »
Ce chapitre fait l’histoire de l’immeuble intimement lié à la Maison de La Tour.
Le parc a été acheté par une nièce de la propriétaire, architecte, qui a construit cette résidence au tout début de sa carrière et elle reste très attachée à son sort 40 ans après.
Les relations familiales qui n’étaient pas bonnes ( problèmes de partages successoraux) se sont encore altérées.
Pendant la construction, l’architecte a noué amitié avec le cordonnier philosophe Victor qu’elle a installé dans l’immeuble.
Les femmes du rez de Chaussée
Elles sont trois Maria Luisa Goncalva , Monette Dutil et Rosanna Homberg qui se réunissent souvent pour papoter. Dans ce chapitre vous apprendrez l’histoire de l’installation de ces femmes dans l’immeuble.
Vous retiendrez
– que Maria Luisa, soucieuse de la bonne ambiance dans la résidence rêve d’organiser un concert avec tous les « joueurs de musique » et la « chanteuse » de l’immeuble.
– que Rosanna Homberg n’est pas une bonne pianiste (ce serait un prétexte pour le départ de son mari), mais l’accordeur vient souvent, de plus en plus souvent.
– qu’un drôle de phénomène vient de se produire dans l’immeuble : Dans la nuit plusieurs résidents ont entendu des bruits qui semblaient provenir de l’appartement vide du premier.
Une journée des Médéric
Les Médéric.à l’opposé, occupent toute la terrasse de l’immeuble. Ce sont des retraités cossus. Madame sort beaucoup, salle de sport, esthéticienne, salon de thé ; elle aime acheter des livres ( attirée par le vendeur Thomas Pontis, qui habite son immeuble, fin lettré mais elle n’ose l’aborder).
Pendant ce temps le mari se prélasse, lit à fond les journaux et fantasme sur Rosanna à qui il envisage de demander des leçons de piano.
Un dimanche chez les Delbos
Une famille du premier étage, unie, avec des rites du dimanche mais aussi une certaine liberté pour chacun : les parents voyagent et ramènent des assiettes qu’ils accrochent aux murs. Les enfant sortent avec leurs amis . Le fils s’intéresse au rugby.
Une journée de Jeff Blanchard
Jeff travaille comme cartographe dans son appartement au dessus de la gardienne, pendant que Thomas est à la librairie. C’est un être tourmenté qui confie sa jalousie à son saxophone mais aussi autour d’un café, à sa voisine du dessus Rosa Camilleri qu’il a surnommée « la Camillera » avec Thomas pour sa pratique continuelle du chant révolutionnaire. Madame Médéric a surpris Jeff au moment où il sortait de chez Rosa et qu’elle même allait prendre le thé chez Amémia de La Tour dans la maison à Côté. Elle est offusquée.
Une journée type d’Amélia de La Tour
Elle est seule et même isolée depuis qu’elle a rompu ses fiançailles la veille de ses noces il y a 40 ans. Sa vie est très ritualisée et non dépourvue de moments de plaisirs. Elle s’intéresse aussi aux nouvelles : lit sud ouest, regarde les informations. Elle apprécie les visites ponctuelles de sa voisine Virginie Médéric qui la distraient de sa solitude.
Rosanna Homberg.
Cette ancienne professeur de mathématique à la carrière itinérante s’est installée depuis 15 ans, pour la retraite, un peu par hasard à Terrasson. Elle a un passé douloureux et garde des relations avec ses neveux. Elle se plaît dans son grand appartement su rez de chaussée avec jardinet et entretient de bonnes relations avec le voisinage tout en gardant ses distances , en particulier avec madame Dutil et la gardienne. Celui qu’elle apprécie le plus est Victor, le cordonnier pour sa connaissance de la poésie et pour son mystère ( sorties nocturnes)
Lucien Griffoul
Ce célibataire retraité qui vit au second étage est misogyne et misanthrope.Il ne prend aucun soin de lui. C’est un homme du pays, de Salignac et il parle occitan et lit l’Essor Sarladais. Il passe une grande partie de son temps à boire et à fumer avec ses connaissances. Parfois, lorsqu’ils se plaignent du bruit , il invite les Polonais. Da deuxième occupation est la lecture des œuvres complètes du Docteur Boissel dans une édition qui est une relique familiale.
Lucie Moune
Elle habite au deuxième étage de la résidence au long cours depuis deux ans. On ne sait pas grand-chose d’elle. Elle a apposé sa plaque de voyante intra et extralucide au bas de l’immeuble : LUCIA, voyante spécialisée Amour Travail, mais on ne lui connaît pas de client ; elle travaille principalement à Brive. Elle frappe par son allure extravagante ( correspondant à sa profession) et sa dignité. Elle ne cherche pas à frayer avec les gens de l’immeuble mais leur distille parfois des sentences sibyllines. Elle intrigue particulièrement Mme Dutil et la gardienne.
Victor Victor
On sait peu de chose du cordonnier qui a eu une enfance heureuse entre sa mère sage-femme et son père cordonnier qui lui a transmis son métier. C’est un solitaire peu soucieux de sa personne qui sort la nuit enveloppé dans sa grande cape (habitude de quand il était bedeau). Très cultivé, il n’est pas misanthrope et aime discuter avec ses clients et les jeunes qui viennent à son atelier. Il a une excellente mémoire
2eme partie : mystère de l’appartement vide
ChapitreA
Les bruits troublent le sommeil des habitants de l’immeuble. Il semblent provenir de l’appartement vide du premier étage.
La gardienne est désemparée. Elle n’a pas les clés de l’appartement et ne peut aller vérifier.
Elle s’adjoint Monette pour mener l’enquête. Elles surveillent les ouvriers qui refont l’appartement les soupçonnant d’y loger. Soupçon infondé.
Son observation accrue de tout ce qui se passe dans l’immeuble ne lui livrent aucune information sinon le manège de M Mederic autour de Rosanna mais cela n’a rien à voir avec l’affaire. Elle en vient à craindre la présence d’un esprit. Une solution s’impose alors. Confier l’affaire à Lucia . 3 pistes au choix pour le suivant : 1 il s’agit bien d’un esprit – 2 c’est un rendez vous galant – 3 c’est une toute autre explication
Chapitre B
En décembre nous avons vu comment Lucia prenait sa quête de l’origine des bruits au sérieux . Si le pendule ne donne rien, la visite inopinée de l’appartement vide où les ouvriers travaillent non plus. Elle convainc Maria d’organiser un apéritif pour glaner des renseignements auprès des habitants mais c’est infructueux. Seul un petit doute pourrait planer sur les Polonais mais ils maîtrisent pal le français. Rien de probant. Les résidents remarquent le manège de M Médéric autour de Rosanna.
Chapitre C
Lucia n’a rien appris au cours de la fameuse soirée . En attendant la visite de Mme Médéric qui vient la consulter ( nous ne saurons rien de ce qui s’est dit entre elles), Lucia consulte sa boule de cristal qui lui indique la présence de deux statues. Elle imagine aussitôt une histoire de trafic, mais suivant une nouvelle intuition elle s’intéresse à la réserve attenante à l’appartement : elle y découvre les traces (matelas, caisse de vêtements, bague) qui indiquent une présence humaine. Qui cela peut-il être ? Quels complices dans l’Immeuble ?
Chapitre D
Lucia hésite, elle est prête à glisser une lettre sous la porte , mais que dire et en quelle langue. Sa boule l’oriente vers Griffoul pour qui elle n’a guère de sympathie ; Elle le dérange alors qu’il allait commencer la lecture sacrée de l’Essor Sarladais; elle est obligée de se retirer. Un entrefilet semble plonger Lucien dans une grande perplexité, mais est-ce bien pour cela qu’il s’exclame ?
Chapitre E
Sans perdre de temps Griffoul se précipite vers son café habituel où il espère glaner des renseignements sur l’ »affaire » de l’essor sarladais dont il subodore le lien avec les bruits dans l’immeuble. Cette affaire, c’est la disparition d’un clown avec son chien du cirque où il travaille après une violente dispute avec son patron. Toutes les options sont possibles, suicide, meurtre, disparition ou enlèvement (deux possibilités qui ont la préférence de Lucien)
Il remarque le comportement étrange de Lucien le fils du café qui a toujours rêvé d’être artiste et se son copain André, le fils Dos Santos de l’immeuble, qui font des messes basses lorsqu’ils sortent fumer une cigarette. Ses soupçons se confirment et trois possibilités vous sont proposées à la fin du chapitre pour finir l’histoire

