Jeu 2 : Amplification
-Voici un quatrain de Verhaeren (les heures du soir) :
Dès ce matin, par mes grand’routes coutumières
Qui traversent champs et vergers,
Je suis parti clair et léger,
le corps enveloppé de vent et de lumière
Écrire quatre quatrains composés de trois premiers vers inventé, le quatrième étant un vers du poème de Verhaeren. On respecte l’ordre du poème.
La consigne a été diversement interprétée
Dans la forêt clairsemée, entre les arbres délaissés
Biches aux abois s’égaraient.
Sautant les troncs enchevêtrés ,elles aboyèrent
Dès ce matin, par mes grand’routes coutumières .
Leur pelage ocre écumait de sueur
Leurs yeux affolés criaient la terreur,
Exposées par les dangers
qui traversent champs et vergers .
Mais une brume s ‘est levée,
Silencieuse,étendue et ouatée.
Ce rideau blanc les a cachées,
Je suis parti clair et léger .
J’ai rejoint les bois et les orées
Tâtonnant dans cet air embrumé
L’esprit guilleret, mes pas frôlant la terre
Le corps enveloppé de vent et de lumière.
H.G.T
– Je pars dans l’aube et la brume,
– Sans un regret, sans un regard
– Vers le village endormi
Dès ce matin par mes grand’routes coutumières
– Je quitte mon enfance
– Et cherche le fol espoir
– Le long des haies et des ruisseaux,
Qui traversent champs et vergers
– C’est ainsi que ma besace sur le dos,
– Mon bâton rythmant mes pas,
– Le nez en l’air, le pas vif,
– Saluant les fleurs des talus,
Je suis parti clair et léger
– Rêvant aventures et conquêtes,
– Amours et belles retrouvailles,
– la tête emplie de rêves,
Le corps enveloppé de vent et de lumière
Ddou
Toute la nuit la toux joua la chambrière
Cinglant mes parois pulmonaires
m’empêchant d’aller prendre l’air
Dès ce matin, par mes grands-routes coutumières
Mais pourquoi faut-il encore rester enfermé
Ce n’est pourtant pas la varicelle !
Mais je ne dois pas gêner toutes celles
Qui traversent champs et vergers
Alors je me suis décidé
Et tant pis pour les consignes
Oubliant les règles de vie
Je suis parti clair et léger.
Le col emmitouflé en charmante aumônière
J’ai enfin quitté ma maison
Bravant ainsi les éléments
Le corps enveloppé de vent et de lumière
S.M.
Je savais qu’un jour je quitterai la tanière
Je foulerai l’herbe menue, le pied léger
Enfin c’est décidé je pars sans transiger
Dès ce matin par mes grand’routes coutumières.
Je suis l’étoile du berger
Vers les contrées imaginaires
Je suis les sentiers de bergères
Qui traversent champs et vergers.
Parmi les grands champs d’orangers
Dans la prairie aux primevères
Droit vers l’horizon de lumière
Je suis parti clair et léger.
La folie fut mon salaire
Mais rien ne m’était étranger
Aussi j’allais clair et léger
Le corps enveloppé de vent et de lumière.
F.V.
Dans la lueur du jour perçant sous mes paupières
Je bâtis à loisir des rêves enfantins
Où je fuis l’ennui routinier qui m’éteint
Dès le matin par mes grands routes coutumières
Sans surprise à attendre de ce petit trajet
Je transpose les lieux en des pays lointains,
Transforme mon vélo en trains ultramontains
Qui traversent champs et vergers
Cessant de me sentir âme de naufragé
J’ai sauté de mon lit, le pied alerte
J’ai pris un bol d’air frais par la fenêtre ouverte
Je suis parti clair et léger
Filant sur mon deux roues, j’ai l’allure fière
Des découvreurs de mondes inconnus
Je flotte dans le monde d’une réalité ténue
Le corps enveloppé de vent et de lumière
D.Dor
Au bord du soir, venue dormir dans ma chaumière
Je repasse le jour, ses heures, une à une
abreuvée de silence je regarde la lune
le corps enveloppé de vent et de lumière
Par un matin de neige, enchanté de lumière
Le givre étincelant aux branches du verger
Je suis parti clair et léger
Le corps dynamisé de puissante manière
Du haut du ciel, montant en chasse coutumière
L’oeil perçant, j’explorais les vallons et les prés
En quête d’une proie pour mes serres acérées
Le corps enveloppé de vent et de lumière
Au matin, respirant le parfum des bruyères
Le lapin fut surpris au claquement du piège
Qui lui ôta la vie, au pied du chêne liège
Le corps enveloppé de vent et de lumière…
S.D
Le cèpe
Lorsqu’il m’est apparu au bord de la clairière
Où les arbres offrent une ombre ténébreuse
Je n’ai vu que lui dans sa robe généreuse
Le corps enveloppé de vent et de lumière.
H.L.
Dans le ciel pleuvaient des étoiles,
La lune filait en croissant
Dans cette nuit apaisante,
Je suis parti clair et léger
La maison respirait le calme,
Pas un bruit ,pas un soupir ,
Dès l’aube transparente,
Je suis parti ,clair et léger
L’avenir s’annonçait radieux,
Les copains avaient résisté,
Les combats s’annonçaient gagnants
Je suis parti , clair et léger
Personne n’avait oublié,
Son sourire ,son humour ,
La force de son amitié,
Je suis parti clair et léger
B.H.