Ecrit en janvier 25: jeu 3 élément déclencheur 1

élément déclencheur

Voici trois incipits (premières phrases) de romans célèbres

« Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d’une obscurité et d’une épaisseur d’encre, un homme suivait seul la grande route de Marchiennes à Montsou, dix kilomètres de pavé coupant tout droit, à travers les champs de betteraves. » (Zola Germinal)

« Ils étaient cinq, aux carrures terribles, accoudés à boire, dans une sorte de logis sombre qui sentait la saumure et la mer. » (Pêcheur d’Islande, Loti)

.

Quand la caissière lui eut rendu la monnaie de sa pièce de cent sous, Georges Duroy sortit du

restaurant. Comme il portait beau par nature et par pose d’ancien sous-officier, il cambra sa

taille, frisa sa moustache d’un geste militaire et familier, et jeta sur les dîneurs attardés un regard

rapide et circulaire, un de ces regards . (Bel Ami, Maupassant)

A vous de trouver l’élément déclencheur d’une suite éventuelle pour un roman de votre invention.

(il peut déstabiliser le personnage ou la situation initiale en créant une incertitude, en en mettant à mal son assurance, en réveillant une crainte, une peur, en mettant en évidence une contradiction, en mettant un bâton dans les rouages, en détournant du but initial…)

_______________________________________________________________________________

« Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d’une obscurité et d’une épaisseur d’encre, un homme suivait seul la grande route de Marchiennes à Montsou, dix kilomètres de pavé coupant tout droit, à travers les champs de betteraves. » (Zola Germinal)

_________________________________________________________________________________

Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles , d’une obscurité et d’une épaisseur d’encre , un homme suivait seul , la grande route de Marchiennes à Montsou , dix kilomètres de pavé coupant tout droit à travers les champs de betteraves .

Il marchait à tâtons , posant ses pieds sur le sol irrégulier et un peu glissant , attentif à ne pas tomber . Sans repère , il se décalait souvent et parfois ses pieds frôlaient l’herbe du fossé.

Alors, il rectifiait sa trajectoire et se replaçait sur ces petits dos d’âne , légèrement bombés et brillants et il continuait son chemin . A l’occasion d’une de ces embardées , ses pieds butèrent sur un objet flasque . Il s’arrêta, le palpa et le souleva .Il claqua une allumette et découvrit une sacoche . Il l’ouvrit ,y plongea la main …des liasses de billets frétillèrent au bout de ses doigts .

H.T.

« Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d’une obscurité et d’une épaisseur d’encre, un homme suivait seul la grande route de Marchiennes à Montsou, dix kilomètres de pavé coupant tout droit, à travers les champs de betteraves. » Il marchait lentement ,posant chaque pied avec prudence, essayant d’éviter les mottes ,les trous, les branches  cassées ,les ombres menaçantes quand tout à coup ,sur sa gauche ,il entrevit un léger mouvement ,si faible que c’était peut-être un produit de son imagination mais ce bruissement s’accompagna d’une sorte de vagissement ,il se dit :un oiseau , un animal? ou bien …en s’approchant il vit ,dans un panier à peine recouvert d’une légère couverture ,des petits bras qui s’agitaient ,et en levant la couverture ,des yeux étincelants et apeurés!

« Me voilà bien, heureusement que j’approche du village ,mais où le déposer sans que la police découvre ma fuite? »

B.H.

« Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d’une obscurité et d’une épaisseur d’encre, un homme suivait seul la grande route de Marchiennes à Montsou, dix kilomètres de pavé coupant tout droit, à travers les champs de betteraves. »

Soudain l’attention d’Etienne Lantier( car c’est le nom qu’on a décidé de lui attribuer) son attention donc fut attirée par un ronronnement qui ne pouvait être autre chose que celui d’un moteur de voiture au loin. Bientôt deux phares trouèrent la nuit et une automobile arriva à sa hauteur et s’arrêta. Tournant la tête, Etienne découvrit celle de la conductrice sous la lueur du plafonnier : c’était une femme entre deux âges au visage fatigué marqué par les premiers stigmates de la vieillesse il remarqua les cheveux ternes et mal tenus des yeux bleus veinés de rouge.

Bien des années plus tard face au peloton d’exécution Etienne Lantier (qui d’ailleurs prétendrait à cette époque s’appeler Aurélien, Aurélien Bonjour) devait se rappeler cette première rencontre avec Annie (car c’est par ce prénom qu’on la désignera dans un premier temps mais on donnera d’autres précisions sur son identité plus tard dans la suite du récit) : il l’avait trouvée franchement laide, elle lui déplut enfin.Il n’aima pas comment elle était habillée. Cela lui fit mal augurer de cette femme qui portait un prénom de chanteuse belge ce qui la dispensait sans doute de l’obligation d’avoir du goût.

Cependant, Annie abaissa la vitre du coupé sport de luxe qu’elle conduisait et s’adressant à Etienne lui tint à peu près ce langage :

-Camarade, je sais que tu es un prolétaire exploité actuellement en recherche d’emploi dans cette région industrielle sinistrée … Ne me demande pas comment je sais tout cela, je le sais c’est tout ; c’est un trait de mon génie propre et de ma grande culture qui me permet d’en savoir autant sur toi.

Je suis une grande écrivaine couronnée par le Nobel parce que dans mon œuvre j’ai bien analysé les ressorts du mépris de classe et j’ai éprouvé la honte d’avoir trahi ma classe justement et pour conjurer cette honte j’écris , j’écris pour venger ma race .Monte je t’invite à partager ce combat avec moi…Et plus si affinités !

F.V.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *