Ecrit en janvier 25, jeu 3: élément déclencheur 3

Jeu 3 élément déclencheur

Voici trois incipits (premières phrases) de romans célèbres

« Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d’une obscurité et d’une épaisseur d’encre, un homme suivait seul la grande route de Marchiennes à Montsou, dix kilomètres de pavé coupant tout droit, à travers les champs de betteraves. » (Zola Germinal)

« Ils étaient cinq, aux carrures terribles, accoudés à boire, dans une sorte de logis sombre qui sentait la saumure et la mer. » (Pêcheur d’Islande, Loti)

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Quand la caissière lui eut rendu la monnaie de sa pièce de cent sous, Georges Duroy sortit du restaurant. Comme il portait beau par nature et par pose d’ancien sous-officier, il cambra sa taille, frisa sa moustache d’un geste militaire et familier, et jeta sur les dîneurs attardés un regard rapide et circulaire, un de ces regards . (Bel Ami, Maupassant)

A vous de trouver l’élément déclencheur d’une suite éventuelle pour un roman de votre invention.

(il peut déstabiliser le personnage ou la situation initiale en créant une incertitude, en en mettant à mal son assurance, en réveillant une crainte, une peur, en mettant en évidence une contradiction, en mettant un bâton dans les rouages, en détournant du but initial…)

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Quand la caissière lui eut rendu la monnaie de sa pièce de cent sous, Georges Duroy sortit du restaurant. Comme il portait beau par nature et par pose d’ancien sous-officier, il cambra sa taille, frisa sa moustache d’un geste militaire et familier, et jeta sur les dîneurs attardés un regard rapide et circulaire, un de ces regards

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Quand la caissière lui eut rendu la monnaie de sa pièce de cent sous, Georges Duroy sortit du restaurant. Comme il portait beau par nature et par pose d’ancien sous-officier, il cambra sa aille, frisa sa moustache d’un geste militaire et familier, et jeta sur les dîneurs attardés un regard rapide et circulaire. « Un de ces regards de joli garçon comme un coup d’épervier » pensa in petto une femme entre deux âges au visage fatigué mais qui avait des lettres et le sens de la formule. Installée à une table au fond de la salle, elle venait de mettre un point final à un petit roman autofictif intitulé Passion compliquée auquel elle travaillait depuis plusieurs semaines dans cet établissement huppé de Saint Germain des Prés fréquenté par l’intelligentsia parisienne.Son regard un peu halluciné venait de croiser celui de George Duroy. « Eh bien, se dit-elle toujours in petto, je crois que je viens de trouver le sujet de mon prochain récit . »

F.V.

Quand la caissière lui eut rendu la monnaie de sa pièce de cent sous, Georges Duroy sortit du restaurant. Comme il portait beau par nature et par pose d’ancien sous-officier, il cambra sa taille, frisa sa moustache d’un geste militaire et familier, et jeta sur les dîneurs attardés un regard rapide et circulaire, un de ces regards .Par ce beau soir d’été ,il se sentait bien, le fait d’avoir osé quitter sa « cambrousse » le rassurait car il allait enfin oser vivre ses rêves ,loin de ses parents défaitistes ,culpabilisateurs ,il travaillerait dans une échoppe à proposer ses modèles aux grands couturiers, …,il… il…

« Lucien ?,mais ,c’est pas possible ,que fais-tu ici? »

Il se retourne ,il voit Edouard ,celui qui l’a fait condamner à sa place ,celui qui a ruiné ses parents ,celui qui lui a pris son amour de jeunesse…Cloué sur place .Pourtant ,il comprend d’emblée qu’il doit l’affronter sur place ,car là va se jouer un grand pan de son avenir…

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