Jeu N°2 On connaît la chanson
On écrit une histoire ponctuée par de courts extraits de chansons qui viennent à l’esprit en fonction de l’action
exemple : Chaque jour, je franchis la Vézère pour me rendre au travail, et me vient en tête : « il suffit de passer le pont, c’est tout se suite l’aventure… »
La nuit, quand revient la nuit, toute seule dans mon lit,
Je pense à …mon père, ma mère, mon frère et ma petite sœur,
Et surtout à toi mon cœur,
Kelly, …ma fille !
Elle est mon millésime, ma plus belle année
Elle m’a donné en prime
Ce qu’attend une mère
La joie si légitime
D’être une grand-mère !
Très souvent, la vie m’arrache à elle,
C’est normal, elle doit quitter mes ailes
Et pourtant, pourtant, je pense toujours à elle
Et pourtant, pourtant, je ne vis que pour elle
Il faudra bien, un jour, que je pense à ma vie
Pour que ma fille puisse vivre enfin la sienne !
Alors, j’ai fait connaissance d’un groupe d’amis
Qui m’a tout de suite adoptée et bien accueillie
Et j’ai compris très vite que j’avais vieilli.
Et qu’il me fallait en convenir.
Je n’suis pas encore trop vieille
Cà me gêne, çà me gêne
C’est vrai, je n’suis plus très jeune
Çà me peine, çà me peine
Mais pas encore assez sage
Pour un club du 3ème âge !
Moi je préfère l’aventure
Je m’évade dans l’écriture
Dans l’écriture, l’écriture….., l’écriture,…. l’écriture….
Février est là, c’est le mois des crêpes, J’ai perdu la tête depuis que j’ai vu Suzette... je les fais les unes après les autres, à, à la queue leuleu ... ensuite je les tartine de confiture. la confiture ça dégouline…
Pour en apporter à mes copines, je les emballe dans un papier. laisser brûler les petits papiers…
Je sais que la plus gourmande c’est Yolande tata Yoyo qu’est-ce qu’il y’a sous ton grand chapeau…comme j’y ai mis du rhum Dominique va y goûter Dominique nique nique..., Danielle aussi va les aimer.Oh Daniella la vie n’est qu’un jeu pour toi…
Quant-aux autres elles vont se contenter de leur thé tea for two and two for tea… la prochaine fois je leur ferai une salade de fruits. salade de fruits jolie jolie jolie…
B.D.
A toi , à la folie dont tu es la raison .
On s’est connu au café des 3 Colombes , au rendez-vous des amours sans abri, on n’avait rien mais on avait toute la vie et on dansait jusqu’au bout de la nuit , le dernier slow , comme si le temps se trompait de tempo .
Tu m’as donné les plus belles années de ma vie . Tu portais la fleur aux dents et tu sifflais sur la colline en m’attendant avec un petit bouquet d’églantines car tu savais que j’étais la femme que tu attendais .
Inséparables , les copains , en nous voyant criaient : salut les amoureux .
Le temps n’existait plus , on vivait l’été indien en continu .
Nous marchions sur des pavés mais avec toi c’était les champs élysées.
J ‘allais au clair de lune , au gré de ma fortune , portée par tous les vents de l’univers .
Il était inutile de me promettre l’Amérique pour me plaire .
Tu es ma bonne étoile.
Et si tu n’existais pas , dis-moi pourquoi j’existerais .
Il était une fois nous deux .
HGT
Enfin des vacances ! j’ai décidé de découvrir le Périgord et une amie m’a recommandé de visiter la petite ville où elle est née. Après des journées froides et pluvieuses, enfin un rayon de soleil ! je décide donc de partir le nez au vent dans les rues de Terrasson.
Allée des Marguerites, place des Lilas
Avec ses noms de rues, ce quartier un peu à l’écart m’apporte une bouffée de printemps. Je fredonne en marchant :
Allée des Coquelicots :
J’ai descendu dans mon jardin
J’ai descendu dans mon jardin
Pour y cueillir du romarin
Gentil coquelicot, mesdames
Gentil coquelicot, nouveau
Gentil coquelicot
Je longe la Vézère qui court le long de ses berges. Me voilà entre le Pont de l’Europe
Et le Pont Vieux.
Faire un pont
Pour de bon
Lui donner
Ton prénom
Le traverser
Pour t’embrasser
Faire un pont
Pour de bon
La vieille ville et ses remparts me tendent leurs bras. Je gravis les escaliers et les ruelles escarpées :
C’est un endroit qui ressemble à la Louisiane
A l’Italie
Il y a du linge étendu sur la terrasse
Et c’est joli
Il y a plein d’enfants qui se roulent sur la pelouse
Il y a plein de chiens
Il y a même un chat, une tortue, des poissons rouges
Je découvre des noms de rue dont les noms me sont inconnus.
Qui est Marcel Michel ? Il me fait plutôt penser à la mère Michel
C’est la mère Michel qui a perdu son chat,
Qui crie par la fenêtre à qui le lui rendra.
C’est le père Lustucru qui lui a répondu :
– Allez, la mère Michel, votre chat n’est pas perdu !
Château Jeanne d’Arc
A qui bien des chanteurs ou des écrivains ont dédié des chansons :
Jeanne,
Enfin je vais vous dire
Combien je soupire
Vous êtes si loin, si loin d’ici
Des siècles nous séparent
Et mon coeur s’égare
Un amour subtil l’a pris
Et je chante ma peine
Loin de celle que j’aime
L’âme pleine de mélancolie
La cave
Une vraie invitation à cette heure de fin de matinée
Allez, viens boire un p’tit coup à la maison
Y’a du blanc, y’a du rouge, du saucisson
Et Gilou avec son p’tit accordéon
Vive les bouteilles et les copains, et les chansons
Mais attention toute proche voici la Rue du Ruisseau
Je suis tombé par terre, c’est la faute à Voltaire
Le nez dans le ruisseau, c’est la faute à Rousseau
Je ne suis pas notaire, c’est la faute à Voltaire
Je suis petit oiseau, c’est la faute à Rousseau…
Je redescends vers la ville basse pour prendre un café, enchantée de ma petite escapade. La ville de mon amie a beaucoup de charme.
D.Dou
Et voilà ,c’est fini ,il n’était pas fier de me l’annoncer ,j’y ai cru pourtant cette fois-ci: « Laisse mes mains sur mes hanches ,ne fais pas ces yeux furibonds… »,Mais il a rencontré quelqu’un d’autre… »Et dire que c’était mon premier amour... »Je suis donc rendue à ma solitude : « Non Jeff ,t’es pas tout seul... »Et pourtant : » Tous les garçons et les filles de mon âge se promènent dans la rue deux par deux …oui mais moi ,je vais seule…car personne ne m’aime... »J’aurais dû prendre les devants : »Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve... » Mais je l’aimais tellement :« Je te promets le sel au baiser de ta bouche.. »
Mais il faut se ressaisir : »Oser la vie, venir au jour ,oser encore vivre l’amour…«
B.H
Avec mon vieil époux Albert, nous avions projeté un grand voyage pour nos cinquante ans de mariage. Nos finances étaient maigres. Tant pis, nous emprunterions à notre belle sœur. Albert proposa l’Italie, non trop banal, trop cliché, d’ailleurs « Capri, c’est fini », et quoi encore ? Ibiza peut-être pour aller se trémousser « Mélissa, métisse d’Ibiza », non, non. J’allais emprunter à mon beau-frère une petite somme, assez rondelette ma foi, et nous partîmes pour l’Afrique. Ah, ah ! Le pied. Enfin les grands espaces, les parcs nationaux, la savane et bien sûr nous les photographiâmes « les neiges du Kilimandjaro » .Un soir, dans un petit hôtel proche de Livingstone nous retrouvâmes l’élan de nos jeunes années « en dansant la javanaise » dans le dancing de l’établissement. Oui , dans le dancing de l’établissement, un vieux disque susurrait cet air inoubliable. Ah, le souvenir de notre passé « La bohème, la bohème »…Cela nous revigora.
Le retour à nos pénates- à nos pantoufles plutôt-, la perspectives des dettes à rembourser, le train-train qui se profilait… Tout cela ne m’enchantait guère.
Pourtant, «Non rien de rien, non je ne regrette rien…. »
S.R.
Adèle est une adolescente plutôt sympathique. Elle travaille bien en classe, a deux amies qu’elle connaît depuis l’enfance et un petit copain Luka avec qui elle partage sa passion des jeux vidéo et des réseaux sociaux, au grand désespoir de ses parents.
Lorsqu’elle revient du collège, dans l’après-midi, Adèle se dirige à grands pas vers la cuisine, attrape dans le frigo une canette de coca et monte dans sa chambre sans avoir échangé une seule parole avec sa mère qui la regarde affligée de tant d’indifférence.
Ah ! L’adolescence ! pense-t-elle, quelle période d’ingratitude et d’insouciance ! Mais Marie s’inquiète pour sa fille, elle la sait accro aux réseaux sociaux, Tik Tok surtout et aux jeux vidéo dont elle ignore tout. Elle ne comprend pas sa fille, elle voudrait faire quelque chose pour l’aider à se détacher de ses fâcheux penchants mais elle ne sait pas comment s’y prendre. Elle se documente, contacte des associations, échange avec d’autres parents mais ne trouve aucune solution.
Un jour, Marie, désespérée, alors qu’elle fait des courses au centre commercial, entend une chanson qui parle de débrancher tout. Elle prête l’oreille, attentive, et comprend en une fraction de seconde que le mot magique est là, au creux de son oreille « débranche ». Mais oui, bien sûr, il faut qu’Adèle débranche tout. Elle s’engouffre chez un disquaire, trouve le disque de France Gall, rentre chez elle au plus vite et, fébrile, met la chanson à plein volume. La maison silencieuse se réveille en sursaut et les paroles emplissent l’espace « Débranche, débranche, coupe la lumière et coupe le son, débranche, débranche tout, débranche, débranche, débranche tout, revenons à nous ». Adèle sort précipitamment de sa chambre, regarde sa mère avec stupeur et comprend alors son message. Elle se précipite dans ses bras et lui susurre à l’oreille qu’elle est la maman la plus merveilleuse du monde. Viens je t’emmène dit la chanson suivante et elles dansent en chantant « viens je t’emmène où les étoiles retrouvent la lune en secret, viens je t’emmène où le soleil le soir va se reposer, j’ai tellement fermé les yeux, que j’y suis arrivée ». Adèle pleure et serre fort sa mère. « Si, maman, si, si, maman, si Maman si tu voyais ma vie Je pleure comme je ris Si, maman, si Mais mon avenir reste gris Et mon cœur aussi » résonne dans leurs cœurs joyeux et la passion d’Adèle pour la musique, loin des réseaux sociaux et des jeux vidéo est née en ce jour si particulier.
DL
« Je m’promenais tranquille,
Dans les rues de ma ville
C’était plus de minuit … »
Une nuit étrangement tiède en plein milieu l’hiver, à cause du vent du sud qui m’avait invité à sortir de mon studio étouffant. Les rues étaient vides. Dans les plate-bandes du jardin public que je traversais, on venait de planter de bien sages pensées.
« J’enterre mes pensées,
Dans des pots, tout l’hiver
Fleurira qui voudra
Au printemps, au printemps »
Je me sentais légère, euphorique.
Un homme jeune passa en courant, pila et revint vers moi
-« J’aime le vent,
Le vent qui nous emmène
Là ou on va… »
Il m’a tendu la main et je l’ai saisie sans réfléchir… On a couru ensemble, emprunté le pont qui enjambe le fleuve
« Il suffit de passer le pont,
C’est tout de suite l’aventure… »
Comme je commençais à douter, j’ai frissonné. Il m’a regardé :
« tout ira bien, le vent nous portera… »
J’entendais la voix de ma mère…
« Fille folle, amante du vent
Ferme ton corset
Baisse bien la tête
Méfie- toi
Qui aime le vent
Engendre la tempête »
Nous avons vécu quelques jours d’une intensité et d’une douceur incroyable, hors du monde et il est parti comme il était venu. Ce fut un cyclone, dans mon corps et dans ma tête. A chaque bruit de pas, je me retournais, le cœur battant même si je savais que c’était insensé :
« Dis, quand reviendras tu ?
Dis au moins le sais tu ?
Que tout le temps qui passe
Ne se rattrape guère,
Que tout le temps perdu
Ne se rattrape plus… »
Les amies tentaient de me secouer et je ne savais que leur répondre :
«Donnez-moi le même
Donne -moi le même, le même »
Les mois, les années ont passé. J’ai construit ma vie, plutôt heureuse et très loin dans mon passé ces jours continuent de briller …
« Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent »
D.Dor