Jeu N°2 Réinventons le sens de mots inconnus
Retenez dans la liste suivante au moins 10 mots que vous ne connaissez pas. N’allez surtout pas chercher leur définition dans le dictionnaire, ça n’aurait pas de sens. Inventez leur une définition et utilisez les dans un texte :
acridien (n. m.), boustrophédon (n.m.), cacatois(n.m.), dandinette(n.f.), élodée (n.f.), falerne (n.m.), gimblette (n.f.), hadal (adj.), indri ( n.m.), jabler (v.), kimbanguiste (n. m ou f),madure (n.f.), néopilina (n.m.), ouiller (v.), pécloter (v.), quartanier (n.m.), raccoutrage (n.m.), salmanazar (n.m.), trévire (n.m.), urcéolé (adj.), villanelle (n.m.), wiandotte (n.f.) , xaban (n.m.) , yapock (n.m.), zellige (n.m.)
La dandinette et la madrure.
La dandinette ayant pécloté tout l’été
Se trouva fort ouillée quand la gimblette fut venue,
Pas un seul petit morceau de yapock ou de zellige.
Elle alla trouver la madrure, sa voisine,
La priant de lui prêter quelques salmanazars
pour subsister jusqu’à la kimbanguiste nouvelle.
Je vous paierai, lui dit-elle, avant l’acridien,
foi de cacatois, boutrophédon et néopilina.
La madrure n’est pas élodée, c’est là son moindre défaut.
Que faisiez-vous aux temps urcéolés ? Dit-elle à cette wiandotte.
Nuit et jour à tout quartanier, je péclotais ne vous déplaise.
Vous péclotiez ? J’en suis fort aise et bien jablez maintenant !
B.D.
boustrophédon, cacatois, falerne, jabler, madure, ouiller, pécloter, urcéolé, wiandotte, yapock.
J’ai décidé depuis quelques temps de ne plus manger de viande : les animaux sont mes amis, et je ne mange pas mes amis.
Alors ça blablate autour de moi, ça péclote, ça jable.
Le gros stress, c’est lorsque l’on m’invite à un repas : horreur, malheur, qu’est ce que je vais te donner à manger !!!
Pourtant, il n’y a pas de quoi être urcéolé car il y a plein de bonnes choses à déguster.
Souvent, je me fais une bonne blanquette de yapock. Je l’associe avec une dose de boustrophédon (j’aime bien le boustrophédon!)(ah pardon, ce n’est plus le jeu des chansons!), une lichette de falerne, une pincée de madure, et pour un peu plus de goût, j’ajoute de la wiandotte. J’ouille le tout, et je laisse mijoter plusieurs heures.
C’est tellement bon !!
Et de surcroît, c’est bon pour la santé car il permet de faire de beaux cacatois.
C.F
C’est l’histoire de boustrophédons(participants) qui se retrouvent le vendredi pour jabler (discuter) et aussi pour quelques raccoutrages (échanges). Pas de dandinette(danse) mais parfois quelquesvillanelles urcéolés(querelles légères) viennent pécloter (perturber) les séances. Après une bonnewiandotte (petite bouffe) tous sont de nouveau hadals (d’accord) et finissent en salmanazar. (parfaite entente)
D.Dou
J’ai rencontré hier un acridien (vieux beau qui se la pète) et un cacatois ( jeune homme falot et efféminé) qui se promenaient sur le chemin de la côte, main dans la main. Ils semblaient urcéolés (amoureux fous) malgré leur falerne (grosse différence d’âge). Je crois que j’étais un peu élodée (jalouse), leur zéllige ( air heureux) me faisait mal. Moi dans la vie, je me dandinette (m’emmerde) et je péclote (randonne) toujours toute seule.
S.R.
Lors de la dandinette annuelle organisée par le quartanier et son équipe urcéolée et hadale, l’acridien, le boustrophédon et la kimbanguiste péclotèrent à en perdre la raison.
A la fin de la soirée, ils ouillèrent et jablèrent tout leur soûl puis ils empruntèrent le villanelle pour rentrer chez eux lorsque soudain surgit devant eux la wiandotte telle une madure tombée du ciel.
Dandinette : fête locale annuelle
quartanier : le chef de quartier
urcéolé : bigarré
hadale : joyeux
acridien : peintre en bâtiment
boustrophédon : libraire
kimbanguiste : buraliste
pécloter : danser en tapant du pied
ouiller : jacasser
jabler : boire
villanelle : chemin de terre
wiandotte : vieille femme
madure : sorcière
D.L
Hadal : cri rauque et puissant
boustrophodon : reptile haut sur pattes
quartanier : enclos
urcéolé : de couleur irisée
kimbanguiste : singe à moustaches
pécloter : cri du singe à moustaches
ouiller : voler sous le nez de quelqu’un
acridien : ordre des serpents à sonnettes
jabler : saliver abondamment
wiandotte : souris blanche
Le soleil brillait haut dans le ciel, annonçant une journée parfaite pour une sortie au zoo . J’étais impatient de découvrir les animaux venus des quatre coins du monde .
Dès mon arrivée ,j’ai été accueilli par le hadal tonitruant d’un boustrophédon . Je me suis dirigé vers son quartanier composé de bambous et d’une épaisse pelouse sur laquelle il se prélassait . Ses écailles urcéolées jetaient des éclats meurtriers .
A quelques pas de là , un kimbanguiste se balançait de branche en branche , péclotant de rage en poursuivant un de ses congénères qui venait de lui ouiller une noix de coco .
Un peu plus loin ,m’attendait le vivarium. De nombreux acridiens , lovés sous un tas de feuilles jablaient , en attendant qu’on leur apporte leur wiandotte qu’ils engloutiraient d’un seul trait et qu’ils digèreraient longuement .
Il me restait à découvrir la volière , l’aquarium , l’enclos des éléphants , tout un monde qui me fascinait .
H.T
J’avais un rendez-vous très important. Comme la dandinette se prolongeait, j’ouillais, pas très loin de moi, un boustrophédon qui jablait avec un falerne qui n’avait pas le temps d’en placer une… ou qui n’osait pas. Il lança une gimblette contre un zellige que j’admirais fort. Au troisième cacatois, je me permis un raccoutrage. Nous péclotâmes avec acharnement. Mais comment venir à bout d’un boustrophédon ?
Dandinette : attente un peu fébrile
ouiller : entendre une conversation malgré soi.
Boustrophédon : individu prétentieux qui écrase les autres de ses certitudes et de sa supériorité
Jabler : parler fort, vite, sans réfléchir.
Un falerne : un individu posé, discret qui déteste les conflits.
Une gimblette : saillie acerbe et provocatrice.
Zellige : personne intelligente, cultivée et modeste.
Cacatois : injure grossière.
Raccoutrage : fait de s’immiscer dans une conversation sans y être invité.
Pécloter : échanger des propos vifs, incisifs.
D.Dor
Certains ne lisent pas la consigne jusqu’au bout mais leur texte vaut d‘être lu
JABLER : verbe intransitif du premier groupe issu d’un accouplement fusionnel entre les verbes jacter et hâbler combinant et renforçant leurs significations réciproques d’où le sens de jabler : parler d’abondance pour se vanter, se mettre en valeur soi-même en exagérant , inventant ou déformant la réalité.
Les premières occurrence du mot remontent au XVIème siècle notamment dans le passage suivant du Gargantua de Rabelais :
« Or donc après avoir défoncé et bu quelques tonneaux de bon vin de Touraine Gargantua se sentit en verve et assomma son entourage familial et amical de moult vanteries et fables à propos de ses exploits durant les dernières guerres picrocholines.
Son entourage soupirait : «Ça y est, il a sorti le jabloir, et vas-y que je te jable et c’est moi le plus beau, c’est moi le meilleur… On en a pour l’après-midi avec ces jableries. Et qui va réparer les tonneaux démantibulés ? C’est bientôt les vendanges , où va-t-on mettre le vin nouveau ?
Ce oyant, Gargantua cessa incontinent son jablement , tout courroucé et fort vexé déclara qu’il était peut-être un jableur mais que justement un bon jableur comme lui saurait remettre en état ces tonneaux et que tout serait prêt pour les vendanges. »
F.V.
EST.CE QUE TU TE SOUVIENS Voilà où ma page avait tournée , changée de cap . Du moins l’on m’avait aidé à la saluer de bon aloi , à la remettre à de plus hautes autorités pour l’afficher si besoin aux plus désireux, aux curieux carillonnant les cloches des souvenirs en y cherchant une issue de secours et une recherche novatrice et féconde .
Que me faisait cette distinction à croire encore que je saurai m’améliorer , penser à ces penseurs féconds d’artisanat, ce sauveur renouvelé par la pratique , l’intention , l’écoute si magistrales , lorsque elles se câblaient , à clefs , et à talon .
Le reclus envers des modes de socialisation me rebutait tout d’abord , mes parents le les voyais tels des faux-derches n’ayant rien suivi ni compris à l’égalité , simplement parce que j’avais en eux reconnu le fait qu’ils trichaient .
Mais qui ne le faisait ? Ça , de tricher , était pour les honnêtes un handicap : une bannière des intellectuels qu’ils avaient évaluée et reconnue telle qu’une imparfaite qualité parfaitement insurmontable .
Géante , la plaine relevait ses défis et nous demeurions aveuglés des statuts inégaux sans ne rien comprendre , entêtés à vivre des courants de pensées nous oubliant du reste de notre infime caste à laquelle nous revendiquions d’être associés et très certainement apprêtés par des forces obscures , malhabiles et réjouissantes pour nous , en ne sachant pas les expliquer aux autres ni à nous-même . Ni encore moins à notre destiné , ou à nos inquiets géniteurs suspects . Les facilités , et caractéristiques consumables à consommer , ne se dépareillaient point de l’oubli qui les caractérisait autant surfaites qu’égoïstes , comploteuses ou infranchissables , malgré les efforts de mimes gais ou les croyances chancelantes ..
CHERCHONS ENCORE ‘ Gentillesse n’a qu’un œil ‘ est un proverbe Breton . Ma grand-mère Bretonne cependant ne m’en avait dit mot . Souhaitait-elle m’amadouer par le secret , ou me tirer les vers du nez en me cachant cette pompeuse évidence ? Au 36 ème dessous elle ne fermait sa porte , à notre ouverte transmission . À nos échecs comme à nos dépendances , étonnamment sucrées .
Et en ce de pourquoi tout désavouer , tout reprendre comme ces mots qui vont suivre . Le prosélytisme , sûrement ce mal du temps à le perdre , ne pas faire sans , à s’agripper à leurs définitions . Qui étaient pour l‘un , la mesure de l’écoulement , et pour l’autre , la manière de trouver des adeptes .
Un acridien doré était-il l’investigateur ? L’ordinaire villanelle se trônait t’elle seule maîtresse à bord , et le cacatois lors d’une dandinette avec le salmanazar fixait-il ses limites de réceptionniste ? Ne pas se mettre à bout , racornir une hostilité au point de l’enflammer , être habile près d’une galerie de costauds à l’annonce d’un trévire et d’une possession . Pour éviter qu’un détour par la zoologie ne resta qu’incurvé , ou qu’il y siégea le maximum de croyants en l’histoire , en nages , ou en la symétrie . Le caban et le parpaing ne s’estimaient seuls compagnons d’une yourte , où ils ne restaient là à la défier et à la maudire par une méthode exposée et définitive , peu amène de vociférer des mots empestés et narquois de mauvais augure , à une expédition dative se réclamant seule Cassandre des bois . Qups ! Pour revenir à nos moutons , quelquefois de partout : d’ingénieuses plantes pelucheuses et marmottant , les hospices hantées de fantômes , et de la parlotte .
M.L.