Jeu N° 3 anaphores
Ecrire un texte dont les phrases commencent toujours par la même expression. Soit on fait une liste, soit on construit une histoire cohérente. Quelques propositions d’amorces parmi lesquelles choisir:
Je me souviens… / Que voulez vous… / j’aurais aimé… / A quatre pas d’ici…./ Jamais plus…/
Que voulez-vous… (façon Raymond Devos… qu’il me pardonne !)
Que voulez-vous, j’ai cherché la logique, mais elle avait pris un congé sans solde.
Que voulez-vous, la logique prenait des chemins de traverse… et se perdait en route.
Que voulez-vous, le temps passait à reculons, c’était sa manière d’avancer.
Que voulez-vous, j’ai cherché alors le début de la fin, mais je n’ai trouvé que le milieu.
Que voulez-vous, la réalité dépassait tellement la fiction qu’elle n’était plus crédible.
Que voulez-vous, j’ai eu enfin une illumination, mais la lumière a grillé juste après.
Que voulez-vous, j’ai voulu mettre de l’ordre dans mes pensées, mais elles faisaient la grève du rangement.
Que voulez-vous, j’ai failli comprendre quelque chose… mais j’ai préféré ne pas insister.
Que voulez-vous, le silence, c’est parfois plus éloquent que mille discours… surtout quand on n’a rien à dire!
B.D.
Anaphores.
Grâce à toi, j’ai vu le jour avec étonnement,
Grâce à toi, j’ai grandi dans la joie et l’amusement,
Grâce à toi, j’ai produit mes premiers pas de danse,
Grâce à toi, j’ai appris bienveillance, tolérance,
Grâce à toi , j’ai compris les méfaits de la violence
Grâce à toi, j’ai fait preuve de méfiance, de prudence
Grâce à toi, j’ai vécu avec humour, avec amour,
Grâce à toi, j’ai réalisé que le temps court,
Grâce à toi, j’ai compris la fin de la vie.
Grâce à toi, j’ai ressenti l’amour infini.
Grâce à toi , j’ai mesuré comme la vie est belle
Grâce à toi, j’ai compris qu’elle n’est pas éternelle.
C.F
Que voulez-vous,
Jamais plus, je ne l’aime pas, cette expression de passé, figé, cette porte fermée, cette absence de futur.
Jamais plus, j’essaie de penser qu’elle ne me concerne pas encore et de ne plus l’utiliser (pour le moment).
D.Dou
Jamais plus je ne sortirai seule le soir,
-car le danger me guette à la porte
Jamais plus le n’irai me promener sur la plage,
-le soir à la tombée de la nuit
Jamais plus je ne ressentirai cette sérénité
-en allant seule me promener
Jamais plus je ne m’adresserai à un inconnu
-même si c’est contre ma nature
Jamais plus je ne serai comme l’enfant ingénu
-qui découvre la beauté de la verdure
Jamais plus,
Jamais plus …l’innocence,
Jamais plus … l’imprudence
La peur a remplacé à jamais l’insouciance !
SM.
Que voulez- vous je ne suis pas assidue car je ne fais jamais les choses comme tout le monde. Mais que voulez- vous maintenant c’est trop tard et puis que voulez- vous ce qui est fait est fait. Que voulez- vous je ne regrette rien et puis que voulez- vous il ne sert à rien de ressasser le passé.
HL
J’aurais aimé qu’elle m’aimât mieux ma maman,
J’aurais aimé que Mimi mît ma mythique mitre(même mitée),
J’aurais aimé que Momo ne mimât pas ma mamie morte,
J’aurais aimé que le zélé zizi du zombi zézayant ne zigzaguât pas
J’aurais aimé que l’usage du subjonctif dit imparfait se maintînt dans le parler françois.
F.V.
Que voulez vous, il faisait froid
Que voulez-vous, il gelait à pierre fendre
Que voulez-vous, il avait présumé de ses forces
Que voulez-vous, il n’avait même pas déjeuné
Que voulez-vous sa copine l’avait quittée deux jours avant
Que voulez-vous, son trail…il ne l’a pas terminé.
S.R.
A quatre pas d’ici, la nature est profonde.
A quatre pas d’ici, on s’enfonce dans l’ombre des chemins creux.
A quatre pas d’ici on s’enivre de la touffeur des sous-bois.
A quatre pas d’ici on remplit son panier de gros cèpes dodus.
A quatre pas d’ici on voit fuir le chevreuil poursuivi par le loup.
A quatre pas d’ici les jambes à notre cou, on court vite chez nous.
A quatre pas d’ici il y a une ville, banale et petite à l’envi
A quatre pas d’ici il y a des rues, des maisons, des écoles des magasins et quelques usines, un centre culturel.
A quatre pas d’ici tout a l’air bien tranquille, sans une âme qui vive à huit heures du soir.
A quatre pas d’ici certains travaillent et d’autres zonent, se croisent dans la rue, au bistrot ou au stade
A quatre pas d’ici, on se salue, on se parle, on s’ignore, on s’isole sur son téléphone.
A quatre pas d’ici un homme jeune assassine son ancienne compagne et sa fille, l’horreur près de chez nous
A quatre pas d’ici.
DDor