Ecrit en mai 2025 Jeu 1 exercice de styles

Jeu N°1 Exercice de style
Albert comme tous les jours promène son chien Bricou par les chemins de campagne. C’est un chien fort aimable , mais qui a la manie de faire des grands trous qu’Albert est obligé de reboucher pour éviter d’être responsable d’un accident. Mais ce jour-là, Albert voit briller quelque chose au fond du trou… Il l’attrape, c’est une pièce d’or ancienne… Du coup, il creuse à son tour avec ce qui lui tombe sous la main et déterre un véritable trésor.

A vous maintenant, en choisissant un des styles proposés ci-dessous

– Racontez l’histoire en y ajoutant des digressions.

– Racontez l’histoire à la manière d’une chanson à boire.

Racontez l’histoire avec un leitmotiv (une expression, un thème qui revient sans arrêt)

– Racontez l’histoire cous forme de « Rien que tout là » : sans noms, sans verbes, sans adjectif… le reste est autorisé

ex : Oui, oui, oui.Rien qu’à toi. Nous deux, un plus un.Si jamais je me, si jamais, justement si. Près de toi, partout, toujours comme ça.

  • faites le portrait du maître ou du chien à la manière d’un bel absent : en vous interdisant d’utiliser toutes les lettres de son nom, ou au contraire un beau présent, en n’utilisant que les lettres de son nom

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digressions

  • Albert, un vrai Périgourdin, gourmet et gourmand, qui vous salue bien bas quand il vous croise, et comme tous les jours même s’il pleut, promène son chien Bricou, par les chemins de campagne du Périgord noir, Bricou qui adore se mouiller et s’ébrouer. C’est un chien fort aimable surtout avec les humains, mais qui a la manie de faire des grands trous qu’Albert, furieux de cette manie, est obligé de reboucher vite bien fait pour éviter d’être responsable d’un accident navrant et qui pourrait conduire à un procès, ce qui coûterait cher à Albert qui est un peu radin. Mais ce jour-là, un vendredi 13, Albert aperçoit puis voit briller quelque chose au fond du trou… Il l’attrape avec précaution, c’est une pièce, une magnifique pièce d’or certainement ancienne qui miroite au soleil… Du coup, il creuse énergiquement à son tour avec ce qui lui tombe sous la main, une pierre, un morceau de bois et déterre un véritable trésor, composé de médailles, fibules et bijoux.

Albert, comme tous les jours, sortait de chez lui avec son fidèle compagnon, Bricou, un chien à la fois joyeux et espiègle. Les chemins de campagne, bordés de fleurs sauvages et de champs verdoyants, étaient leur terrain de jeu quotidien. Bricou, avec son pelage doré et ses yeux pétillants, adorait explorer chaque recoin, mais il avait une fâcheuse tendance à creuser des trous. Albert, bien qu’aimant son chien, se retrouvait souvent à reboucher ces trous pour éviter tout accident. Cela lui rappelait d’ailleurs une histoire de son enfance, où il avait lui-même creusé un trou dans le jardin de sa grand-mère, espérant y trouver des fossiles de dinosaures. Malheureusement, il n’avait trouvé que des débris de vaisselle, une petite voiture rouillée et même une vieille chaussure!


Ce jour-là, alors qu’Albert était perdu dans ses pensées, il remarqua une lueur étrange émanant d’un des trous que Bricou venait de creuser. Intrigué, il s’approcha et avec précaution il se pencha pour voir de quoi il s’agissait. À sa grande surprise il découvrit une pièce d’or ancienne, brillante sous le soleil. Cela lui rappela les histoires de pirates qu’il adorait lire étant enfant, où des trésors étaient enfouis sur des îles désertes.

Poussé par la curiosité, Albert se mit à creuser un peu plus sortant la terre à pleines mains sous l’oeil étonné mais néanmoins ravit de Bricou qui voyait là un nouveau jeu à partager avec son maître. Il frétillait énergiquement la queue et tournait autour d’Albert comme pour lui dire : « Allez, à moi maintenant, je veux creuser aussi !». Albert était tout excité, son cœur battait un peu plus vite. Et là, au fur et à mesure qu’il dégageait la terre, il découvrit non seulement d’autres pièces d’or, mais aussi des bijoux étincelants et des objets mystérieux. C’était un véritable trésor !

En continuant à creuser, il se mit à imaginer l’histoire de ce trésor. Qui l’avait caché ? Était-ce un pirate en fuite, un noble déchu ou peut-être un aventurier en quête de gloire ? Les possibilités étaient infinies. A moins que ce ne s’agisse du fameux trésor de l’abbé Saunière ? Mais non impossible nous sommes un peu loin de Rennes-le-Château. Albert se mit à rêver de l’aventure qui l’attendait, de la façon dont il pourrait utiliser cette fortune. Peut-être un voyage autour du monde, ou même ouvrir un refuge pour animaux, pour tous les Bricou du monde.

Finalement, après avoir rempli son sac de trésors, Albert se leva, le cœur léger et l’esprit en ébullition. Il regarda Bricou, qui semblait tout aussi heureux, courant autour de lui avec une énergie débordante.

Pour une fois, Albert reboucha le trou en souriant car qui aurait cru qu’un trou creusé par un chien pourrait mener à une telle découverte ? Comme quoi, parfois, il suffit d’un petit coup de patte pour déterrer des merveilles.

B.D.

Digressions.

Albert, ce jour-là, comme tous les jours ou presque, oui en fait, presque tous les jours, car parfois, si par exemple, il ya eu une chute de neige très importante, pouvant atteindre un mètre de hauteur, alors Albert se réserve le droit de ne pas sortir – mais Albert vivant dans un pays tyropical, le cas ne s’est encore jamais présenté ; toutefois, même si Albert tient à maintenir cette clause climatique dans la contrat moral qui le lie à son chien Bricou, on peut légitimement affirmer qu’Albert comme tous les jours promène son chien Bricou par les chemins de campagne.

C’est un chien fort aimable, cela nul ne peut le nier , mais qui a la manie assez courante chez les canidés et les fossoyeurs de faire des grands trous qu’Albert, en militant actif et convaincu de la cause animale est obligé de reboucher pour, d’une part sortir du rapport de domination dans lequel ont été maintenus les chiens depuis que l’homme les a domestiqués et d’autre part pour éviter d’être responsable d’un accident . Mais ce jour-là Albert voit briller quelque chose au fond du trou que Bricou vint de creuser.Il comprend tou de suite que c’est une pièce d’or ancienne car il connaît bien l’auteur du récit dont il est le protagoniste : cet auteur n’a aucune originalité, aucune imagination et tombe dans tous les clichés narratifs les plus éculés. Malgré tout il attrape cette chose qui brille et …ô surprise ! C’est une pièce d’or ancienne ! Du coup – on notera au passage une paresse stylistique affligeante caractéristique du recours à cette expression galvaudée, ce tic de langage , qu’on aurait pu-dû- remplacer par par exemple : en conséquence, à la suite de quoi, subséquemment, dès lors etc…- mais passons. Donc il creuse à son tour avec tout ce qui lui tombe sous la main : sa brosse à dents, sa Rolex, sa prothèse dentaire , une pelleteuse abandonnée et il déterre , devinez quoi ? On vous le donne en mille ! Il déterre bien sûr un véritable trésor. Albert en a assez d’être le personnage principal de ces histoires débiles .Dégoûté, il ramasse son trésor, rappelle Bricou, et rentre à la maison bien décidé à relancer son agent littéraire pour qu’il lui trouve un nouvel auteur un peu plus talentueux et plus original surtout…

F.V ;

Ce jour là, je suis parti me promener avec Bricou, comme tous les jours direz vous. Non, pas tous ; certaines fois, je préfère la sieste, alors que Bricou, lui, est toujours en forme, si bien, il faut que je vous l’avoue, que parfois, il me fatigue. Donc, ce jour là, ou plutôt cet après midi là, parce qu’à cette saison, il fait trop frais le matin, quand il ne pleut pas, on a vraiment un printemps pourri, nous sommes en route tous les deux, mais pas pour le tour habituel autour du quartier. Nous avons même pris la voiture, la même depuis quinze ans , mais avec le chien sur les sièges, ça ne vaut pas la peine d’en changer, au prix où c’est, et le chien, il lui faut son confort, pour lui, c’est la deuxième maison. Nous l’avions laissée au-dessus de T. à l’entrée d’un chemin qui longe les dernières maisons avant de s’enfoncer dans les bois , des bois mal entretenus d’ailleurs, ce n’est pas étonnant que les incendies soient difficiles à maîtriser, de toute façon, ce n’est pas du bon bois, mais la forêt offre une ombre fraîche et bienvenue. Elle est peu fréquentée, si bien que je peux lâcher Bricou, non pas que ce soit un chien agressif, bien au contraire, il est prêt à se lier d’amitié avec le premier deux pattes qui passe, sans réfléchir avec mille démonstrations, et ça ne plaît pas toujours ; Ça ne se passe pas toujours bien non plus avec les autres chiens non plus car il est très entreprenant. Là,on est seuls, il s’en donne à cœur joie, et ça me réjouit, je peux marcher plan, plan, à mon rythme, jusqu’au moment où comme à l’accoutumée, il commence à creuser, au milieu du sentier. Dans un coin discret, ce serait moins drôle, il n’aurait pas le loisir de me voir reboucher le trou avec cet air un peu méprisant que peuvent avoir nos amies les bêtes quand elles nous voient peiner dans un exercice tout à fait élémentaire pour elles. Certains ont beau dire, les bêtes, c’est plus intelligent qu’on ne croie. J’ai bien fait semblant de l’ignorer, il faisait trop chaud alors que la météo avait prévu des nuages et une possibilité d’orage si bien que j’étais trop couvert et que je n’avais pas envie de faire des efforts. Mais la crainte qu’on m’ait vu m’engager sur le chemin, les gens ne se montrent pas, mais ils sont là et ils voient tout, je suis revenu en arrière pour le fermer. Bricou approche son museau au plus près pour bien me surveiller, en fait , vous l’avez deviné, c’est lui le maître, et contrairement à son accoutumée, car c’est un chien fort discret, il jappe . Ça m’agace, je n’aime pas le bruit, j’ai les oreilles fragiles à cause des otites que j’ai eues lorsque j’étais enfant et qui ont été mal soignées. En me penchant sur le trou, que vois-je, quelque chose qui brille. J’essuie mes lunettes, sans elles, depuis quelques années, je suis dans le brouillard, alors que j’avais 10/10 à chaque œil…je regarde à nouveau, ça brille toujours. Je ramasse l’objet : c’est une petite pièce dorée avec un visage de profil , à moitié effacé. C’est mon jour de chance… Je n’ai jamais de chance d’ordinaire lorsque je joue ou lorsque j’achète un billet de tombola. J’embrasse Bricou ! Je vais chercher un bâton pour continuer à fouiller. Je dois en tester plusieurs, les branches tombées sont souvent cassantes. Bricou ne comprend pas que je ne les lui lance pas, c’est son jeu favori, il est déçu. Je creuse à mon tour, le chien voudrait bien m’aider, j’ai du mal à l’en dissuader, car les trous, c’est son affaire. Je transpire. Je pose ma veste, mon pull sur une pierre propre, mais je n’ai pas creusé pour rien, un amas de petites pièces émerge de la terre. Je suis si troublé et excité à la fois que j’ai du mal à les sortir toutes. Je n’arrive pas à les compter, Elles ont toutes le même visage sur la face… si j’avais mieux étudié à l’école, mais c’était pas mon truc, je préférais les tracteurs, je saurais à quand elles remontent. Sûrement à longtemps… et je ne pourrai pas les utiliser pour acheter mon beefsteak. Dommage, mais c’est quand même un trésor. Je regarde autour de moi : personne. J’ouvre vite mon sac à dos, un tout petit, vert acheté dans un célèbre magasin de sport, il y a une quinzaine, mon propre cadeau d’anniversaire ; il est destiné aux courtes promenades, il faut toujours de l’eau et quelques provisions … J’y glisse prestement mon trésor, ferme le trou et le marque d’une pierre reconnaissable:elle a une ammonite enchâssée, j’adore les fossiles mais je vous en parlerai une autre fois, car c’est une règle de l’atelier d’écriture, il faut faire court et je vais me faire taper sur les doigts.

D.DOR

leitmotiv

  • Incroyable ! cette histoire d’Albert qui promène son chien. Incroyable ce Bricou, qui fait de tels trous. Et encore plus incroyable, qu’ils aient trouvé un trésor. Vraiment incroyable ! D.DOU

Beau présent

  • Avec les lettres d’Albert et Bricou

Bricou, un labri bicolore d’Albi, a bien creusé et a ébloui le bel Albert d’un trou d’or.
D.DOU

Chanson à boire

Albert Et Bricou

C’est Albert, qui chasse à la sauvette

Et Bricou son chien qui fait des trous

…..des p’tits trous, des p’tits trous, toujours des p’tits trous

Mon pauvre Bricou !

C’est Bricou qui fait un plus gros trou,

Oui c’est sûr , il est sur un bon coup

Hélas….1 caillou, 2 cailloux , toujours des cailloux,mon pauvre Bricou !

Mais un jour miracle,

Un énorme obstacle

Et il gratte…….une pièce d’or, 2 pièces d’or, y a tout un trésor

Albert va faire la fête

Et chante à tue-tête :

….j’ai des sous, j’ai des sous, oui j’ai plein de sous, bravo Bricou !

S.M

chanson à boire

Amis, il faut faire une halte

j’aperçois l’ombre d’un troquet

Buvons à l’aimable roquet

Dont la complicité m’exalte

refrain :

Ah que son entretien est doux

Qu’il a de mérite et de gloire

Il aime à sauter à courir

Il aime à creuser comme un fou

Il aime à sauter à courir

Il aime à creuser comme un fou

Et moi, pauvre maître martyr

Faut que je rebouche les trous

oui comme un fou, oui comme un fou

Un jour, au fond du trou qu’ il creuse

J’ai vu briller un Louis, un vrai

Et tout un trésor j’ai trouvé

grâce à sa truffe bienheureuse

refrain

Ami, faut célébrer la chose

Buvons à l’aimable Bricou

Mon chien , tout à fait casse-cou

Pour une fois grand virtuose

Refrain

D.DOR

« Rien que tout là » : sans noms, sans verbes, sans adjectif… le reste est autorisé

La, lalala , lalala… ouah , ouah, ouah ! Piou piou, piou

Crch, crch, crch…

oh, non ! Pas ça, là, encore!!!Basta ! Et moi, toujours à…

Tchac, tchac

Mais quoi ? Oh là, là ! Non, mais… swift, swift . Oui. Ouaw !Oh toi, le plus des plus…

Crch, crch… cling, cling, cling : vingt sept …. trop !

Zip,clop, cop, clop. Rien là, Rien là… Vite ! Dare, dare, illico presto ! Loin !

D.DOR

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