Poème à poème fixe pour évoquer cet été
Vous pouvez choisir entre:
une ballade ,un haïku,un pantoum ,un sonnet
Haïku :
Jours de canicule
Je plonge dans un livre
Volets clos.
S.D.
Chaleur torride
M’a rendue désert
Rêve d’oasis.
D.Dou
Les chaleurs d’été
se sont enfin dissipées –
Maintenant il pleut.
B.D.
Un arbre mort
Le vent souffle
Une branche tombe.
H.L
Un été diabolique-
La canicule
C’est çà l’enfer !
S.M.
Jean-Paul est parti
Ouf grand bonheur retrouvé
Vive la vrai vie
S.R
Mon chat sur le toit
Sieste, chaleur, extase
je t’aime, ô toi
S.R.
Branchages flétris
deux oisillons assoiffés
vacances finies
S.R
Lumière ardente
Obscurité au dedans
L’ennui se tapit
D.Dor
Pantoum
Le vent agite les oyats
Il tourne vif et puis tournoie
Le sable crisse sous les pas
Ses grains s’envolent en émoi.
Il tourne vif et puis tournoie
Ses tourbillons creusent un sillon
Ses grains s’élancent en émoi
La mer rugit tel un lion .
Ses tourbillons creusent un sillon
Le ciel s’emplit d’ éclats de flammes
La mer rugit tel un lion
Et son écho pénètre l’âme .
Le ciel s’emplit d’éclats de flammes
Le sable crisse sous les pas
Et son écho pénètre l’âme
Le vent agite les oyats .
H.G.T
Ni une ballade, ni un pantoum, ni vraiment un sonnet…
Heures de feu où tout s’écrase
Dans la lumière de l’été
L’herbe jaunit et tout l’air tremble…
Sauf les cigales qui se régalent
Tout ce qui vit semble reclus
Les oiseaux même ne chantent plus
Avec les chats, affalés à l’ombre
Toute la nature sombre
Dans une lourde sieste d’été
Moi sans bouger, je reste allongée
Au creux de ma bonne maison
Aux murs épais, dans le salon
Lire, dormir et rêvasser….
S.D
Ballade
L’été est la saison la plus belle
Après le printemps, bien sûr, le me rebelle…
Quand l’été vient, le soleil m’éblouit
Le ciel est bleu azur
Le blé d’or est mûr
Sur la mer, le soleil éblouit
le surfeur sur la vague
Le pêcheur , sur sa barque
L’enfant sur le sable.
Sur la montagne les marmottes sifflent
Et les vaches dansent de plaisir
Quand vient l’été le soleil m’éblouit
La fête est dans l’air
Les corps se sentent libres
la danse, la musique et tous les artifices
On oublie tout
Et tous les dangers de ces feux d’artifice
Qui illuminent le ciel et la nuit
Et éblouissent nos yeux
Quand vient l’été le soleil m’éblouit
mais l’été, quel est-il ?
Es-il la saison la plus belle ?
Partout on nous échauffe les oreilles
Il fait chaud, il fait chaud.
Quelle découverte ! Il s’en faut ?
Il fait chaud, trop chaud ,
c’est la canicule.
Et toutes les forêts brûlent
Les arbres se tordent, et ne laissent
Que des cadavres et ne laissent
Que des cadavres noirs et tristes
Et tous les petits animaux si mignons
Ils disparaissent eux aussi dans les flammes mortifères
Tous les soldats du feu luttent bravement
les jours, les nuits, les semaines, tout l’été
Quand l’été vient le soleil m’éblouit
mais où est donc passée la joie de vivre
la beauté du soleil, du ciel de la mer
les fruits mûrs et délicieux
On ne parle plus que du feu, de la mort
Et de la fin du monde
N.C.
Ma maison n’a pas brûlé
Elle n’est pas écrasée par les bombes
Je n’ai pas été contrainte à l’exil
Je ne suis pas partie pour mieux vivre
Je n’ai pas voulu m’échapper
Et pourtant j’ai laissé ma maison
j’ai fermé la porte qui me reliait au passé
Chez moi se dissout dans l’été
J’ai tiré fort sur mes racines
et la maison a résisté avec la force
de tout ce que mes parents ont aimé
et qui m’a fortement imprégnée
sans même que je m’en aperçoive
La chaleur qui écrase toute chose
Estompe aussi le chagrin
Chez moi se dissout dans l’été
Ma maison sera étrangère
Je serai toujours passagère*
même là où j’aime habiter
Chez moi se dissout dans l’été
D.Dor
- expression de Flavia Coelho chanteuse brésilienne