Jeu 4 Petit voyage
Décrire un petit voyage en train selon une de ces deux possibilités
- par un texte sans verbe
- par un texte dont tous les verbes sont à l’infinitif
Des verbes à l’infinitif
Refermer pour la énième fois la valise pleine à craquer, partir en voiture à toute vitesse en voiture à la gare, constater que le train = annulé ! Hurler, maudire ce foutoir de la SNCF et des services publics en généra, trouver un train de remplacement cinq heures plus tard, attendre au bistrot d’en face, boire pour passer le temps, boire encore un peu, cinq heures, que le temps est long ! Enfin au bout de l’attente, grimper un peu chancelant sur le train et roupiller jusqu’à destination
S.R.
Prendre le train et voyager sans souci, enfin presque. Pour ne pas le rater penser à arriver avant l’heure et à composter son billet. Trouver le bon wagon, monter, poser sa valise au porte-bagages, s’asseoir à la bonne place, dans le sens de la marche, côté fenêtre et attendre le coup de sifflet de départ.
Regarder défiler le paysage, plus sympa que de voyager en voiture : avoir le tracas de la conduite, être en alerte permanente, respecter la vitesse, avancer, ralentir, stopper, redémarrer, bref, rien de mieux que le train pour décompresser. Se laisser bercer par son léger balancement et sombrer lentement : s’assoupir mais ne pas ronfler !
Sortir brutalement de sa torpeur lors de l’annonce du prochain arrêt. Vite, rassembler ses affaires, enfiler son manteau, récupérer la valise et la bringuebaler dans le couloir étroit, sans écraser quelques pieds. Soudain un doute, un oubli ? Jeter un coup d’oeil en arrière pour vérifier, et enfin descendre. Ouf !
Et maintenant terminer le chemin à pied !
B.D.
Partir de Terrasson, stopper à Condat, s’arrêter à 3 ou 4 gares avant d’arriver à Périgueux. Changer de quai pour voyager vers Bordeaux. Attendre quelques minutes, puis se diriger vers son wagon, laisser descendre les voyageurs et monter les plus pressés. Se diriger vers une éventuelle place, ranger son sac. S’asseoir, saluer son voisin et entamer la conversation jusqu’au terminus pour rendre le voyage plus agréable. Arriver à l’heure, remercier et saluer son voisin de voyage puis goûter le plaisir de visiter la ville.
H.L.
*Partir en train – visiter – découvrir – rencontrer – se perdre – déguster – revenir – rêver – regretter
DDOU
partir en train.Un bonheur ! Voir le paysage défiler, sans bouger,comme dans un film, passer sous les tunnels, tirer le rideau quand trop de soleil, dormir, parler avec son voisin ou sa voisine.
Lire le dernier prix Goncourt. Ne plus lire, car fatiguée.
Manger des friandises SNCF. Boire un café.
Se promener dans les couloirs pour se détendre les jambes. Se rasseoir, re-déranger son voisin ou sa voisine car assiste dans le coin de la fenêtre.
Etre arrêté sur la voie.
Apprendre que le train a percuté un animal.
Etre retardé d’une heure ou deux. S’impatienter inutilement.
Arriver enfin à destination
N.C.
Sans verbe
Sur la vitre , le monde double :
dehors , dedans .
Un regard , un réverbère blafard .
Un lac , une colline , une croix .
Un livre entre deux mains ,
un homme debout , une femme assise.
Un ruisseau endormi , une ville clignotante .
Points ,lignes , éclats , zigzags , flashs .
Bouche bée , nez aplati sur la fenêtre ,
buée , gouttelettes miroitantes .
Temps suspendu .
H.T
Voyage en cours pour un petit week-end familial. Quelle joie immense. Départ à l’heure, pour une fois ! Défilement du paysage. Emerveillement devant tant de beauté. Arrêt soudain ! Pff !! comme d’habitude ! Cette fois ci un retard à cause d’un obstacle sur la voie. Finalement pas trop long et heureusement sans gravité. Reprise du trajet sans soucis. L’arrivée, enfin, pour des retrouvailles pleines de tendresse.
C.F
Soleil sur la gare de départ, horaires respectés à la minute près, sièges confortables, personnel agréable (si, si), paysage riant derrière la vitre, mots fléchés (force 4/5), lecture du guide touristique, rêverie sur les découvertes futures. Vive les vacances !
S.R
Attente sur un quai glacé, venté dans la brume du petit matin. Quelques quidams… Chacun engoncé dans sa doudoune, son parka ou son manteau, les yeux rivés sur les rails. Immobilisation d’une rame colorée dans un fracas de ferraille et de frein. Portes ouvertes sur un wagon douillet presque vide. Aucune descente, aucune ruée. Tout le monde casé à sa place attitrée. Quelques poignées de mains dans un coin, quelques mots échangés, quelques rires. Ailleurs le silence , des journaux ouverts, quelques livres surtout des portables et des écouteurs. Contemplation des vaches par les vitres embuées, somnolence interrompues par l’annonce d’une nouvelle gare. Entrée d’un homme, ordinaire, sans bagage casque sur la tête, vite jaugé… Pour lui, regard circulaire dans le wagon, repérage d’un siège près d’une jeune femme endormie. Reprise du frottement régulier et hypnotisant des roues sur les rails… des jambes écartées, un pantalon frôlant une jambe voisine. Hasard ou effraction ? Repli de la voyageuse dans son recoin. Pantalon insistant. Main errante sur la cuisse. Révolte, fureur déchaînée, excuses bredouillées. Voisins impliqués… plus ou moins, contrôleur accouru, essoufflé. Nouvelle annonce. Terminus. Portes ouvertes. Dispersion générale silencieuse, indifférente.
D.Dor
Voyage en Italie . En train et en Italie . En escale à Pérouse …
Arrêts de gares de tradition la précédant , pour des déjeuners de pâtes d’assaisonnements en leur cœur de multiples-variétés .
Amitiés à tisser , à une clause évaporée de nos surprises , et de nos rencontres .
Ses chefs-mécanos sur les rames , une fois rendus à cette Belle-Dame , attardée à vérifier nos aiguillages .
Comment garer les wagons à la panne , et de sembler désuets au terminus de leurs périples ? Et de s’y voir bannir aux hangars et aux entrepôts selon le mariage architectural du moment ?
Et les poisons probables , les Watts sur secteur , les révisions sérieuses pour nous tous , habilités de titres de transports , qui nous imbriquons dans chaque wagon . De crochets et de raccords , à nos numéros de places assises attitrées . Errer , ou s’attendrir à cette Gare-Musée ? Il doit certainement y avoir des sans-billets , car certains sont jonchés sur des bagages , et leurs sacs probablement , entre les transitions des couloirs et des toilettes d’emboîtement et d’embouteillage constants , dans les wagons et sur les quais dans chaque fieffé domaine la composant . ..
Les Romains sont de vogue-la-galère de décollages , de pépiements , de somatique entre tous arrivages , et de passion .
En partition et en portion . En notes légères , à écouter s’exaucer un pianiste costard-cravate avec ses mains pleines de doigts qui parcourent les chemins tortueux du clavier .
Et en proportion des véhicules raccords à la locomotive , de feutre de rouille , à cette raisonnable année . De la rouille joliment poncée . Rouilles décos , et restaurants à visiter . Saumon et Pesto en saveurs servies devant nous . Adèle , ma femme par moi si adorée , franche à sourire et à rigoler , à prendre la poudre d’escampette dès la consolation d’un dessert , et le flux d’une reprise d’un bagage à rattraper au vol en bas d’un escalier . Du moins s’attacher à ne pas la manquer , pour enfin le stopper .
Devoir attendre , et se poser , discuter bout-de-gras et jeûnes appropriés . Refaire un Monde prude depuis notre siècle d’années . Seconder Créatures Célestes , raisons et sentiments , aboiements de passages , beauté bas-résille et jupe courte , d’être au milieu d’Anges inconnus , et de mousse de lait frémissantes , ou à devenir fantômes , dans des mugs à Cappuccinos . .
Épilogue
La rencontre fortuite à sa purée d’atomes , pour défaire ses sacs des épaules , devant n’importe laquelle des assiettes et par delà les mers . Ici , la candeur à s’émouvoir et s’activer , Là , un autre couvreur à s’entêter et à combler rapidement sa toiture de bâches , afin de la protéger , et de se libérer , à remettre à plus tard son bel-ouvrage pour rejoindre des manœuvriers du tronçon de la piste aux étoiles , celle sur qui l’on roule d’essieux et de boulons cadenassés .
À s’alerter pour lui et pour tous ceux de présent sur le travail à vérifier . Ah , se promouvoir , et donner tout son temps libre à débloquer une palanquée d’aiguillages inertes à leurs fonctions premières .
Et froncer les cils des collègues du rail , pour les aider , de brocs , de bric-à-brac , de conseils à établir dans la ferveur , la ferraille , mais surtout la technologie des électroniciens , et de leurs matériaux utilisés .
Partager l’amertume des voyageurs distraits .
Et par ceux à attendre , outragés , ou las d’une telle mascarade . Le retour d’un affichage rassurant remuant toutes ses lettres pour qu’elles puissent enfin donner l’ordre de lever le drapeau d’un redressement à prévaloir chez tous les concernés pour un redémarrage de trajets . La cadence auditive à ce parcours , à voir les êtres humains conciliants dans une séquence , revenir faire fondre un sucre pour passer le temps , ou les nerfs .
De gourmandises , à avoir de l’aura , à ne pas manquer de s’accabler . Chérir avec une quatrième de couverture sa notoriété propre . Bénir tant , et sans un pouvoir délétère , les enfants des autres . Ne croire qu’à cette caution , de roux à brun , de blond à châtain , et de peau mate à celle tachetée de rousseur , jusqu’aux foncées si sombres issues des fins-fonds des cratères , la vérité fondamentalement invariable en premier et avant bien de nombreuses catastrophes , d’être ceux en nombre et bienheureux ?
Parfois un chocolat maison , à napper d’une poudre de sa miction locale , pour y avoir remarqué le cafetier la déposer sur le dessus de ses bulles brun-clair , pour le permettre Royal .
Parfois chérir l’envie d’en avoir un .
Sans soucis , aller sans heurt , et ne rien dire , ni ne rien faire . Crédit d’être une vérité première , ou de se pencher à partager la pièce , ou une madeleine , avec un plus pauvre moins bien habillé , déguiser les siens de sa propre famille , se pencher sur sa bien-aimée pour furtivement lui accorder un clignement des cils , et rechercher sa réciproque chaleur dans les siens identiques à cette attente , et ces faveurs , à se plaire , ou plaire .
M.L

