Ecrit en octobre 2025: Petit voyage

Jeu 4 Petit voyage

Décrire un petit voyage en train selon une de ces deux possibilités

  • par un texte sans verbe
  • par un texte dont tous les verbes sont à l’infinitif

Des verbes à l’infinitif

Refermer pour la énième fois la valise pleine à craquer, partir en voiture à toute vitesse en voiture à la gare, constater que le train = annulé ! Hurler, maudire ce foutoir de la SNCF et des services publics en généra, trouver un train de remplacement cinq heures plus tard, attendre au bistrot d’en face, boire pour passer le temps, boire encore un peu, cinq heures, que le temps est long ! Enfin au bout de l’attente, grimper un peu chancelant sur le train et roupiller jusqu’à destination

S.R.

Prendre le train et voyager sans souci, enfin presque. Pour ne pas le rater penser à arriver avant l’heure et à composter son billet. Trouver le bon wagon, monter, poser sa valise au porte-bagages, s’asseoir à la bonne place, dans le sens de la marche, côté fenêtre et attendre le coup de sifflet de départ.

Regarder défiler le paysage, plus sympa que de voyager en voiture : avoir le tracas de la conduite, être en alerte permanente, respecter la vitesse, avancer, ralentir, stopper, redémarrer, bref, rien de mieux que le train pour décompresser. Se laisser bercer par son léger balancement et sombrer lentement : s’assoupir mais ne pas ronfler !

Sortir brutalement de sa torpeur lors de l’annonce du prochain arrêt. Vite, rassembler ses affaires, enfiler son manteau, récupérer la valise et la bringuebaler dans le couloir étroit, sans écraser quelques pieds. Soudain un doute, un oubli ? Jeter un coup d’oeil en arrière pour vérifier, et enfin descendre. Ouf !

Et maintenant terminer le chemin à pied !

B.D.

Partir de Terrasson, stopper à Condat, s’arrêter à 3 ou 4 gares avant d’arriver à Périgueux. Changer de quai pour voyager vers Bordeaux. Attendre quelques minutes, puis se diriger vers son wagon, laisser descendre les voyageurs et monter les plus pressés. Se diriger vers une éventuelle place, ranger son sac. S’asseoir, saluer son voisin et entamer la conversation jusqu’au terminus pour rendre le voyage plus agréable. Arriver à l’heure, remercier et saluer son voisin de voyage puis goûter le plaisir de visiter la ville.

H.L.

*Partir en train – visiter – découvrir – rencontrer – se perdre – déguster – revenir – rêver – regretter

DDOU

partir en train.Un bonheur ! Voir le paysage défiler, sans bouger,comme dans un film, passer sous les tunnels, tirer le rideau quand trop de soleil, dormir, parler avec son voisin ou sa voisine.

Lire le dernier prix Goncourt. Ne plus lire, car fatiguée.

Manger des friandises SNCF. Boire un café.

Se promener dans les couloirs pour se détendre les jambes. Se rasseoir, re-déranger son voisin ou sa voisine car assiste dans le coin de la fenêtre.

Etre arrêté sur la voie.

Apprendre que le train a percuté un animal.

Etre retardé d’une heure ou deux. S’impatienter inutilement.

Arriver enfin à destination

N.C.

Sans verbe

Sur la vitre , le monde double :

dehors , dedans .

Un regard , un réverbère blafard .

Un lac , une colline , une croix .

Un livre entre deux mains ,

un homme debout , une femme assise.

Un ruisseau endormi , une ville clignotante .

Points ,lignes , éclats , zigzags , flashs .

Bouche bée , nez aplati sur la fenêtre ,

buée , gouttelettes miroitantes .

Temps suspendu .

H.T

Voyage en cours pour un petit week-end familial. Quelle joie immense. Départ à l’heure, pour une fois ! Défilement du paysage. Emerveillement devant tant de beauté. Arrêt soudain ! Pff !! comme d’habitude ! Cette fois ci un retard à cause d’un obstacle sur la voie. Finalement pas trop long et heureusement sans gravité. Reprise du trajet sans soucis. L’arrivée, enfin, pour des retrouvailles pleines de tendresse.

C.F

Soleil sur la gare de départ, horaires respectés à la minute près, sièges confortables, personnel agréable (si, si), paysage riant derrière la vitre, mots fléchés (force 4/5), lecture du guide touristique, rêverie sur les découvertes futures. Vive les vacances !

S.R

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Ecrit en octobre 2025: parole aux victimes

Jeu 3 Parole de victime

Celle que vous faites parler est un objet parmi les suivants :

  • une clé de maison perdue
  • une chaussure égarée
  • une théière poussiéreuse
  • une clé USB cassée
  • un téléphone portable enfoui

Une clé de maison perdue

Me voilà arrivée dans une nouvelle main, grande, jeune, chaude, un peu moite, fébrile : c’est le jour de l’emménagement ! L’excitation est à son comble. Je suis regardée, étudiée, encensée : je représente une sorte de victoire, d’accomplissement. Mon jeune compagnon est fier de me tenir, de me montrer, comme un trophée.

Il s’empresse de m’accrocher à un anneau sur lequel pendent déjà mes nouveaux amis : une photo de famille, un souvenir de voyage, une autre clé.

Nous quittons l’appartement. Je m’enfonce délicatement dans le pêne de la porte, épousant ses formes, et l’entraîne avec moi dans un tendre tourbillon jusqu’au clic de fermeture.

Mes acolytes sont un peu ballottés et se cognent les uns aux autres en riant.

Notre collaboration devrait être agréable.

Ensuite, j’atterris au fond d’une poche dans laquelle il fait bien chaud.

Tiens, il y a du monde là dedans : un briquet, un sifflet, des pièces de monnaie, un gros boulon et un post-it.

Nous sommes quand même un peu serrés.

Au premier arrêt de mon jeune compagnon, le voilà qu’il fouille dans sa poche.

Ses longs doigts tâtonnent, attrapent, relâchent, refouillent…et me voilà embarquée avec mes amis, collés au post-it qui tombe au sol étouffant le bruit de notre chute.

Il va s’en rendre compte, il va me ramasser, je suis trop indispensable pour lui, il ne peut pas partir sans moi !

Naaaannnnnnn, il s’en va !!! Je vois ses pieds s’éloigner de moi, franchir la porte …je le perds de vue.

Je suis désemparée. Que vais-je devenir ?

Comment retrouver Pêne ? Nous sommes tellement complémentaires, je ne suis rien sans lui, et il n’est rien sans moi !

Que je crois !!! Mes amis m’apprennent que j’ai une sœur jumelle qui épouse aussi parfaitement les formes de Pêne.

Je suis anéantie, gisant sur le sol, collée à un vulgaire bout de papier jaune affreux et griffonné.

Mais, qu’y a t-il d’écrit dessus ?

Des chiffres, une adresse … ?

C.F.

J’en suis encore toute remuée. Je ne comprends pas bien comment c’est arrivé.

J’étais accrochée à une peluche toute douce avec qui je voyageais depuis longtemps et soudain, la chute mais une chute vertigineuse sur les pavés. Je reste là pendant plusieurs heures à m’interroger sur mon avenir. La nuit est tombée. Personne ne s’est penché sur mon sort. Tout d’un coup, un orage et une pluie diluvienne se sont abattus sur le village et m’ont entraînée dans le ruisseau. Celui-ci a débordé et m’a déposée en bordure du parc. Le lendemain matin, un garçonnet qui était venu jouer au ballon a été attiré par mon éclat (eh ! oui, je brillais encore…). Il m’a déposée à la mairie du village et miracle, ma propriétaire est venue me chercher.

Je suis maintenant solidement fixée à un crochet bien au chaud à l’intérieur de son sac à main. A moins qu’elle n’égare son sac, je devrais être à l’abri d’une autre mésaventure !

D.Dou

Peu m’importent les soupirs, les énervements, les cris, je suis planquée derrière la collection des 45 volumes du Larousse, édition 1961. C’est son petit fils qui l’a jetée là pour punir sa méchante maman, qui maintenant hurle comme une démente ; elle devra laisser la maison sans l’avoir fermée à clef. Bien fait pour elle. Moi je resterai planquée là jusqu’à ce qu’un curieux s’empare d’un volume du Larousse, et ça ce n’est pas demain la veille dans cette maison d’incultes.

S.R.

Une seconde de distraction de ma propriétaire ( elle en a souvent) et voici son sac à main répandu au pied de la portière. Elle est pressée, comme toujours. Elle rassemble les objets dispersés sur le gravier à la va-vite et les jette sans ménagement dans sa besace….sauf moi, la clé de la maison.

Il ne reste que moi sur le lit de gravillons qui grattent désagréablement mon dos. La journée est longue. De temps à autre, je joue avec le soleil. Il est encore haut quand j’entends le moteur : je concentre tous les feux des rayons pour attirer son attention. Mais, aie, un pneu roule sur mon dos, m’enfonce un peu plus dans le sol… C’est la nuit. Aucun moyen de me manifester. Je n’arrive pas à m’agripper aux crans du pneu (une crevaison aurait été la bienvenue pour me retrouver même si je soupçonne qu’elle n’aurait pas été bien accueillie).

J’entends ma propriétaire qui revient à son véhicule, chercher en pestant… Enfin, je retiens son attention. Elle fouille l’habitacle, peste contre moi. Il ne manquait plus que ça! Ça ne dure pas longtemps . Les pas s’éloigne. Elle a dû se rappeler une possibilité d’entrer autrement. Damned ! Elle va prendre mon double et pour moi tout est fini ! J’aimais bien la caresse de sa main … je vais petit à petit être ensevelie vivante sous les gravillons. On me retrouvera dans 100 ans et on ne se souviendra pas à quoi je servais.

Une autre journée commence. La lumière ne me rend pas le moral pour autant. Je rumine … quand je sens un objet pointu qui le pique , me saisit et m’emporte dans les airs avec une telle vivacité que j’en ai le vertige. Si je pouvais crier !.. la maison est toute petite, j’aperçois la voiture qui file vers des lieux inconnus. Avant que je n’aie pu m’en remettre, me voici déposée dans un espace douillet de feuilles , d’herbes et de brindilles en compagnie d’autres objets hétéroclites et brillants avec qui faire la causette pour passer le temps. Une nouvelle maîtresse noire et blanche me couve des yeux. Ai-je vraiment à y perdre ?

D.Dor

la chaussure égarée

Où suis-je dans ce Noir à couper au couteau ? Je ne connais pas cet endroit et en plus je n’ai pas ma jumelle. Qu’est-ce qu’il lui a pris de me balancer dans cet endroit où j’étouffe. En plus lacet sur la chaussure (cerise sur le gâteau pour ceux qui n’ont pas compris), le vieux pull puant qu’il met toujours m’est tombé dessus me recouvrant complètement. Je ne peux ni appeler, ni bouger vu qu’il ne comprend pas mon langage. Que vais-je devenir ? Il ne va tout de même pas remplacer ma jumelle ou nous utiliser séparément. D’ailleurs on nous appelle des chaussures et non une chaussure. Ah ! La porte s’ouvre j’ai peut-être un espoir d’être à nouveau à l’air libre.

H.L.

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Ecrit en octobre 2025, jeu culinaire et gustatif

Jeu 2 Jeu culinaire et gustatif

Évoquez un personnage, ses états d’âme, son comportement en utilisant et en poussant des qualificatifs culinaires ou gustatifs

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Haute comme trois pommes, les yeux pétillants comme des bulles de champagne, elle coure sur le chemin en sautillant allègrement pareil à du pop-corn dans sa casserole et sa chevelure couleur café-crème vole au vent. Elle porte une jupe blanche et mousseuse telle une chantilly, assortie d’un chemisier rose bonbon qui se marie parfaitement à sa peau de pêche.

Elle est pressée comme un citron car elle a rendez-vous avec son amoureux. Le garçon a un coeur d’artichaut et même s’il est parfois soupe au lait elle n’en fait pas tout un fromage. D’après les qu’en-dira-t-on elle sait qu’il traîne quelques casseroles mais elle se garde bien de mettre les pieds dans le plat, elle ne veut surtout pas mettre de l’huile sur le feu, surtout que pour elle il ne compte pas pour du beurre.

Cela fait maintenant une heure qu’elle fait le poireau et il ne ramène toujours pas sa fraise. Elle se dit qu’elle est quand même une bonne poire. Ce lapin à la moutarde commence à lui monter au nez ! Mi-figue mi-raisin, elle décide qu’elle est suffisamment restée en carafe, cela l’attriste. Elle ne se sent pas dans son assiette et se met à pleurer comme une madeleine dépitée d’être le dindon de la farce.

Et comme cela ne suffisait pas il se met à pleuvoir, elle est trempée comme une soupe. C’est vraiment la fin des haricots !

B.D.

Oscar sentait que les carottes confites étaient cuites. Cela faisait déjà 1 heure qu’il l’attendait, dans ce square , assis sur un banc glacé ,à l’ombre d’un saule-pleureur . Il avait froid et avait chou blanc crème. Elle ne viendrait pas au rendez-vous ! Inutile d’en faire tout un fromage blanc .Il était évident que sa romance tournait en eau de boudin .Encore une fois , elle lui avait raconté des salades bien huilées . Elle l’avait roulé dans la farine sarrasine . Et lui, Oscar n’était pas dans son assiette

H T

Elle était là, près de moi, belle comme un cœur de veau, blonde comme les blés, des miches potelées, ses yeux de braise me fixant telle un bonbon à sucer.

Je bouillonnais rien qu’à l’idée de l’écaler, de la sabler du bout des doigts et de la faire confire de plaisir.

Il fallait que je me détende car je n’étais pas dans mon assiette: je traînais quelques casseroles et je ne voulais pas rester en carafe.

Je me fis tout sucre et tout miel afin de déglacer la situation.

Je la nappais de mon regard gourmand pour clarifier mon appétit dévorant.

Je tamisai la lumière, et n’y allai pas avec le dos de la cuillère. Je ne la laissai pas seule à mariner ni à mijoter dans un coing et la zestai sans amertume, la pelant savoureusement.

Moi qui la croyais réservée, bridée comme un roastbeef et glacée comme un esquimau, je me sentis bien con, cassé par sa frénésie insatiable. Elle était mûre. J’en étais baba. Je suais comme un oignon.

L’atmosphère se fit plus chaude, comme torréfiée.

Nous nous mélangeâmes avec vigueur, émulsionnés par tant de substances intimes.

Si elle mouilla son abricot, tout cela fit dégorger mon poireau.

Orgasme culinaire ! creuse et il comprenait qu’il comptait pour du beurre rance . Et la cerise griotte sur le gâteau , c’est qu’il allait tomber dans les pommes cuites tant il se morfondait .

C.F.

Purée ! Comment que je me suis fait rouler dans la farine ! J’aurais pas dû prêter l’oreille à ces propos mielleux. Mais c’était plus fort que moi, je buvais ses paroles comme du petit lait. Et cerise sur le gâteau je l’ai cru, j’ai tout gobé, tout avaler cul sec sans réfléchir. Ça me flattait le palais au point que j’en oubliais le Saint-Nectaire . Ah, il m’a bien eu le sirupeux ! C’est dur à digérer un truc comme ça, ça me reste sur le gésier. Et puis qu’est-ce que je vais dire à Bobonne et aux lardons qui crient famine ? Ah, je vais déguster quand je vais rentrer avec ma gueule enfarinée ! A ruminer tout ça j’ai la boule au ventre et ce goût de bile amère sur la langue…Je suis écoeuré, dégoûté, déprimé, je suis au fond du fait-tout … je suis cuit cui cui enfin je crois croâ croâ…

F.V.

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Ecrit en septembre 2025 jeu 2 texte mité

Jeu 2 Texte mité

Une page déchirée ramenée par la mer ne porte plus que quelques mots isolés. Que pourrait être le texte complet ? A vous de combler les vides représentés par les points de suspension.

Là-bas, du petit port, …une étroite voile verte …

… l’homme maigre … l’avaient menée si loin… croyait encore à une hallucination … délivrer. …les divagations, le froid, l’angoisse … contemplaient les mouettes.

Là-bas du petit port , on apercevait une étroite voile verte solitaire qui oscillait sur les flots . Elle était manœuvrée par une longue silhouette aux contours imprécis .L’homme maigre se démenait pour dompter son embarcation . Il essayait de la guider vers le môle des îles de la désolation. Cette ombre famélique arc-boutait , se pliait , se redressait : forme dérisoire dans ce décor inhospitalier de froid , de brumes , de pics vertigineux et d’écume .Ces 40è rugissants , 50è hurlants , 60è mugissants l’ avaient menée si loin que le pilote croyait encore à une hallucination , à un mirage . Etait-il possible qu’il ait atteint Kerguelen ? Encore quelques efforts pour goûter au réconfort d’une poignée de mains , de regards amicaux. Enfin , il pourrait bientôt délivrer son corps de cette gangue de sel qui bouchait ses pores . Il pourrait oublier les divagations qui martelaient son esprit quand il luttait pour ne pas s’endormir ; oublier le froid humide et poisseux ; oublier l’angoisse de la blessure , de l’avarie . Sur la grève , quelques hommes de la base contemplaient les mouettes qui escortaient ce passager inattendu .

H.G.T.

Là-bas, du petit port, s’éloignait une étrange embarcation bondée de silhouettes aux allures d’ombres chinoises. Dans le ciel se détachait une étroite voile verte aussi effrayante que le reflet de l’homme maigre qui semblait la diriger.

Souvent Colette s’imaginait des scénarios invraisemblables qui l’avaient menée si loin dans ses pensées qu’elle croyait encore à une hallucination.

Non, pas cette fois ci : elle avait bien aperçu des hommes qui se blottissaient les uns contre les autres. Qu’espéraient-ils ? Peut-être attendaient-ils qu’on vienne les chercher ou même les délivrer ?

Dans la nuit qui tombait, on percevait les gémissements de ces hommes, accentués par les divagations, le froid, l’angoisse et la terreur d’une future tempête.

Elle comprit alors que c’était des migrants qui s’accrochaient à l’espoir d’une vie meilleure et qui, en silence, contemplaient les mouettes.

S.M.

Là-bas, du petit port, le regard découvre les îles, puis plus loin la mer infinie. Seule… une étroite voile verte…fait une tache de couleur sur l’immensité grise. Gwen rêve en contemplant ce bateau.

L’homme maigre qu’elle aperçoit lui rappelle sa jeunesse lointaine et Pierre le marin ténébreux dont les ambitions… l’avaient menée si loin… Lorsqu’il revenait ancrer son bateau au village, c’était si imprévu qu’elle croyait encore à une hallucination… Elle priait le ciel de la délivrer de cette attirance… elle était épuisée par les divagations, le froid, l’angoisse qui l’étreignaient lorsqu’elle restait durant des mois sans nouvelles… Avec ses sœurs, pour s’évader, entre ménage et couture, elles contemplaient les mouettes.

D.Dou

Là-bas, du petit port, je voyais se dandiner une étroite voile verte. Elle semblait s’éloigner comme à la dérive, était ce la petite embarcation de l’homme maigre que j’avais rencontré l’autre jour s’échinant à démêler ses filets ? Il ne paraissait pas posséder les gestes des pêcheurs de métier. Je me surpris à m’inquiéter, quelles intentions guidaient cette petite voile verte, de plus en plus petite, qui l’avaient amenée si loin ? Je me demandais si mon esprit croyait encore à une hallucination …Mais alors, comment s’en délivrer ? Impossible pour moi de prendre la mer, les divagations, le froid, l’angoisse m’étreignaient et je restais collé au petit mouvement des bateaux du port et à la forêt de mats qui contemplaient les mouettes.

S.D.

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Ecrit en septembre 2025 jeu 3 , l’été en poésie

Poème à poème fixe pour évoquer cet été

Vous pouvez choisir  entre:

une ballade ,un haïku,un pantoum ,un sonnet

Haïku :

Jours de canicule

Je plonge dans un livre

Volets clos.

S.D.

Chaleur torride

M’a rendue désert

Rêve d’oasis.

D.Dou

Les chaleurs d’été

se sont enfin dissipées –

Maintenant il pleut.

B.D.

Un arbre mort

Le vent souffle

Une branche tombe.

H.L

Un été diabolique-

La canicule

C’est çà l’enfer !

S.M.

Jean-Paul est parti

Ouf grand bonheur retrouvé

Vive la vrai vie

S.R

Mon chat sur le toit

Sieste, chaleur, extase

je t’aime, ô toi

S.R.

Branchages flétris

deux oisillons assoiffés

vacances finies

S.R

Lumière ardente

Obscurité au dedans

L’ennui se tapit

D.Dor

Pantoum

Le vent agite les oyats

Il tourne vif et puis tournoie

Le sable crisse sous les pas

Ses grains s’envolent en émoi.

Il tourne vif et puis tournoie

Ses tourbillons creusent un sillon

Ses grains s’élancent en émoi

La mer rugit tel un lion .

Ses tourbillons creusent un sillon

Le ciel s’emplit d’ éclats de flammes

La mer rugit tel un lion

Et son écho pénètre l’âme .

Le ciel s’emplit d’éclats de flammes

Le sable crisse sous les pas

Et son écho pénètre l’âme

Le vent agite les oyats .

H.G.T

Ni une ballade, ni un pantoum, ni vraiment un sonnet…

Heures de feu où tout s’écrase

Dans la lumière de l’été

L’herbe jaunit et tout l’air tremble…

Sauf les cigales qui se régalent

Tout ce qui vit semble reclus

Les oiseaux même ne chantent plus

Avec les chats, affalés à l’ombre

Toute la nature sombre

Dans une lourde sieste d’été

Moi sans bouger, je reste allongée

Au creux de ma bonne maison

Aux murs épais, dans le salon

Lire, dormir et rêvasser….

S.D

Ballade

L’été est la saison la plus belle

Après le printemps, bien sûr, le me rebelle…

Quand l’été vient, le soleil m’éblouit

Le ciel est bleu azur

Le blé d’or est mûr

Sur la mer, le soleil éblouit

le surfeur sur la vague

Le pêcheur , sur sa barque

L’enfant sur le sable.

Sur la montagne les marmottes sifflent

Et les vaches dansent de plaisir

Quand vient l’été le soleil m’éblouit

La fête est dans l’air

Les corps se sentent libres

la danse, la musique et tous les artifices

On oublie tout

Et tous les dangers de ces feux d’artifice

Qui illuminent le ciel et la nuit

Et éblouissent nos yeux

Quand vient l’été le soleil m’éblouit

mais l’été, quel est-il ?

Es-il la saison la plus belle ?

Partout on nous échauffe les oreilles

Il fait chaud, il fait chaud.

Quelle découverte ! Il s’en faut ?

Il fait chaud, trop chaud ,

c’est la canicule.

Et toutes les forêts brûlent

Les arbres se tordent, et ne laissent

Que des cadavres et ne laissent

Que des cadavres noirs et tristes

Et tous les petits animaux si mignons

Ils disparaissent eux aussi dans les flammes mortifères

Tous les soldats du feu luttent bravement

les jours, les nuits, les semaines, tout l’été

Quand l’été vient le soleil m’éblouit

mais où est donc passée la joie de vivre

la beauté du soleil, du ciel de la mer

les fruits mûrs et délicieux

On ne parle plus que du feu, de la mort

Et de la fin du monde

N.C.

Ma maison n’a pas brûlé

Elle n’est pas écrasée par les bombes

Je n’ai pas été contrainte à l’exil

Je ne suis pas partie pour mieux vivre

Je n’ai pas voulu m’échapper

Et pourtant j’ai laissé ma maison

j’ai fermé la porte qui me reliait au passé

Chez moi se dissout dans l’été

J’ai tiré fort sur mes racines

et la maison a résisté avec la force

de tout ce que mes parents ont aimé

et qui m’a fortement imprégnée

sans même que je m’en aperçoive

La chaleur qui écrase toute chose

Estompe aussi le chagrin

Chez moi se dissout dans l’été

Ma maison sera étrangère

Je serai toujours passagère*

même là où j’aime habiter

Chez moi se dissout dans l’été

D.Dor

  • expression de Flavia Coelho chanteuse brésilienne

Ecrit en mai 2025 : jeu 2 Chimères

Jeu N° 2 chimère

Une chimère est dans la mythologie, un monstre qui emprunte sa forme à plusieurs animaux, comme le sphinx par exemple.

A nous d’inventer un « objet-chimère » et d’en donner le mode d’emploi.


MODE D’EMPLOI DU TAMAGOTCHI-SMART-FLOWER-POT

Présentation : Le Tamagotchi-Smart-Flower-Pot, communément appelé T.S.F.P., est un pot de fleur qui non seulement abrite vos plantes, mais qui les aide également à s’épanouir grâce à des fonctionnalités intelligentes. Il est équipé de capteurs pour surveiller l’humidité du compost, la lumière ambiante et la température, tout en vous permettant de lui parler pour obtenir des conseils de jardinage.

Fonctionnalités :

1- Arrosage automatique : le pot détecte l’humidité du terreau et arrose automatiquement vos plantes lorsque cela est nécessaire.

Bon à savoir : prévoir une réserve d’eau suffisante sous peine de voir votre plante faner rapidement !

2- Assistant vocal intégré : posez-lui des questions sur l’entretien de vos plantes et il vous donnera des conseils personnalisés.

Bon à savoir : En toutes circonstances, restez poli avec l’assistant sous peine de voir la désintégration totale et immédiate de votre plante et du matériel !

3- Eclairage à LED : des lumières LED s’allument pour simuler la lumière du soleil si votre plante à besoin de plus de lumière.

Bon à savoir : prévoyer des ampoules LED de rechange, car leur remplacement doit intervenir en moins de quinze minutes, à défaut, vous verrez votre plante dépérir rapidement !

4- Application mobile : suivez la santé de vos plantes via une application dédiée qui vous envoie des notifications.

Bon à savoir : négliger l’importance d’une seule notification entrainera des lésions irréversibles sur vos plantes qui s’engageront alors dans un processus de délabrement irrémédiable !

UTILISATION

Installation :

  • placez le T.S.F.P. dans un endroit lumineux, mais évitez la lumière directe du soleil.
  • Remplissez le réservoir d’eau situé à la base du pot.

A ce propos, relisez attentivement la fonctionnalité n° 3.

Configuration :

  • télécharger l’application T.S.F.P.-Mon-Jardin-Tranquille, sur votre smartphone.
  • Connectez le pot à votre Wi-Fi et suivez les instructions pour le configurer.

A ce propos, lisez attentivement la fonctionnalité n° 4. De plus, veillez à ce que votre box soit toujours connectée, à défaut, vous pourriez ne plus recevoir les notifications nécessaires à la survie de vos plantes.

Interaction :

  • pour poser une question, dites simplement : « TSFP, comment va ma plante ? »
  • le pot vous répondra avec des conseils adaptés à la plante que vous avez choisie.

A ce propos, bien se sonformer aux instructions de la fonctionnalité n° 2 !

Entretien :

  • vérifiez régulièrement le niveau d’eau dans le réservoir.
  • Nettoyez les capteurs tous les mois pour assurer un bon fonctionnement du matériel.

A ce propos : suivez strictement les instructions de la fonctionnalité n° 1.

Personnalisation :

  • dans l’application, vous pouvez choisir le type de plante que vous avez et recevoir des notifications spécifiques sur ses besoins.

A ce propos, revoir si nécessaire la fonctionnalité n° 4 !

Avec le Tamagotchi-Smart-Flower-Pot, prendre soin de vos plantes devient un jeu d’enfant, tout en ajoutant une touche de technologie à votre passion qu’est le jardinage et profitez de la beauté de la nature sans le stress de l’entretien !

B.D.

Mon Giraphantoir

J’ai un objet chimère qui est devenu pour moi indispensable, c’est mon monstre du ménage qui ressemble à un traineau formé par le corps d’un tamanoir dont le long nez sert d’aspirateur et sa queue qui ressemble un peu à un éventail me sert de balai.

L’avant du traineau représente trois têtes rétractables d’animaux que l’on tire vers soi en fonction du besoin : oie –éléphant-girafe .

La tête d’oie sert de minuteur pour la cuisine, la trompe de l’éléphant sert d’arrosoir pour mes plantes et ses oreilles m’offrent les services d’une super serpillère qui va dans tous les coins.

Quant au cou télescopique de la girafe, il est génial car il sert de balai-loup pour enlever les araignées au plafond et de surcroît, ses 2 pattes escamotables sont rabattues sous le corps du tamanoir, en l’occurrence du traineau et peuvent se déplier pour servir d’escabeau.

C’est mon appareil tout en un que beaucoup me jalousent !

Mais il est à moi ! ….et je l’aime mon giraphantoir !

S.M.

Ecrit en mai 2025 Jeu 1 exercice de styles

Jeu N°1 Exercice de style
Albert comme tous les jours promène son chien Bricou par les chemins de campagne. C’est un chien fort aimable , mais qui a la manie de faire des grands trous qu’Albert est obligé de reboucher pour éviter d’être responsable d’un accident. Mais ce jour-là, Albert voit briller quelque chose au fond du trou… Il l’attrape, c’est une pièce d’or ancienne… Du coup, il creuse à son tour avec ce qui lui tombe sous la main et déterre un véritable trésor.

A vous maintenant, en choisissant un des styles proposés ci-dessous

– Racontez l’histoire en y ajoutant des digressions.

– Racontez l’histoire à la manière d’une chanson à boire.

Racontez l’histoire avec un leitmotiv (une expression, un thème qui revient sans arrêt)

– Racontez l’histoire cous forme de « Rien que tout là » : sans noms, sans verbes, sans adjectif… le reste est autorisé

ex : Oui, oui, oui.Rien qu’à toi. Nous deux, un plus un.Si jamais je me, si jamais, justement si. Près de toi, partout, toujours comme ça.

  • faites le portrait du maître ou du chien à la manière d’un bel absent : en vous interdisant d’utiliser toutes les lettres de son nom, ou au contraire un beau présent, en n’utilisant que les lettres de son nom

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digressions

  • Albert, un vrai Périgourdin, gourmet et gourmand, qui vous salue bien bas quand il vous croise, et comme tous les jours même s’il pleut, promène son chien Bricou, par les chemins de campagne du Périgord noir, Bricou qui adore se mouiller et s’ébrouer. C’est un chien fort aimable surtout avec les humains, mais qui a la manie de faire des grands trous qu’Albert, furieux de cette manie, est obligé de reboucher vite bien fait pour éviter d’être responsable d’un accident navrant et qui pourrait conduire à un procès, ce qui coûterait cher à Albert qui est un peu radin. Mais ce jour-là, un vendredi 13, Albert aperçoit puis voit briller quelque chose au fond du trou… Il l’attrape avec précaution, c’est une pièce, une magnifique pièce d’or certainement ancienne qui miroite au soleil… Du coup, il creuse énergiquement à son tour avec ce qui lui tombe sous la main, une pierre, un morceau de bois et déterre un véritable trésor, composé de médailles, fibules et bijoux.

Albert, comme tous les jours, sortait de chez lui avec son fidèle compagnon, Bricou, un chien à la fois joyeux et espiègle. Les chemins de campagne, bordés de fleurs sauvages et de champs verdoyants, étaient leur terrain de jeu quotidien. Bricou, avec son pelage doré et ses yeux pétillants, adorait explorer chaque recoin, mais il avait une fâcheuse tendance à creuser des trous. Albert, bien qu’aimant son chien, se retrouvait souvent à reboucher ces trous pour éviter tout accident. Cela lui rappelait d’ailleurs une histoire de son enfance, où il avait lui-même creusé un trou dans le jardin de sa grand-mère, espérant y trouver des fossiles de dinosaures. Malheureusement, il n’avait trouvé que des débris de vaisselle, une petite voiture rouillée et même une vieille chaussure!


Ce jour-là, alors qu’Albert était perdu dans ses pensées, il remarqua une lueur étrange émanant d’un des trous que Bricou venait de creuser. Intrigué, il s’approcha et avec précaution il se pencha pour voir de quoi il s’agissait. À sa grande surprise il découvrit une pièce d’or ancienne, brillante sous le soleil. Cela lui rappela les histoires de pirates qu’il adorait lire étant enfant, où des trésors étaient enfouis sur des îles désertes.

Poussé par la curiosité, Albert se mit à creuser un peu plus sortant la terre à pleines mains sous l’oeil étonné mais néanmoins ravit de Bricou qui voyait là un nouveau jeu à partager avec son maître. Il frétillait énergiquement la queue et tournait autour d’Albert comme pour lui dire : « Allez, à moi maintenant, je veux creuser aussi !». Albert était tout excité, son cœur battait un peu plus vite. Et là, au fur et à mesure qu’il dégageait la terre, il découvrit non seulement d’autres pièces d’or, mais aussi des bijoux étincelants et des objets mystérieux. C’était un véritable trésor !

En continuant à creuser, il se mit à imaginer l’histoire de ce trésor. Qui l’avait caché ? Était-ce un pirate en fuite, un noble déchu ou peut-être un aventurier en quête de gloire ? Les possibilités étaient infinies. A moins que ce ne s’agisse du fameux trésor de l’abbé Saunière ? Mais non impossible nous sommes un peu loin de Rennes-le-Château. Albert se mit à rêver de l’aventure qui l’attendait, de la façon dont il pourrait utiliser cette fortune. Peut-être un voyage autour du monde, ou même ouvrir un refuge pour animaux, pour tous les Bricou du monde.

Finalement, après avoir rempli son sac de trésors, Albert se leva, le cœur léger et l’esprit en ébullition. Il regarda Bricou, qui semblait tout aussi heureux, courant autour de lui avec une énergie débordante.

Pour une fois, Albert reboucha le trou en souriant car qui aurait cru qu’un trou creusé par un chien pourrait mener à une telle découverte ? Comme quoi, parfois, il suffit d’un petit coup de patte pour déterrer des merveilles.

B.D.

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Ecrit en Avril 2012, jeu 2 Homophonies approximatives

Homophonie approximative
Il s’agit , à la fin du texte que l’on invente , de remplacer une partie de la première phrase par un groupe de mots approchants par leur sonorité

exemple : la guerre des trônes….. devient « la terre des clones »

démarche conseillée : trouver d’abord l’homophonie pour pouvoir inventer le texte qui relie les deux phrases

Choisir parmi les phrases de début proposées :

– Ce que nous enseigne le vent….

– Il régnait un ciel de pervenche…

– Ainsi nous allons vers l’été…

– Les ombres qui s’étreignent…

  • Quand le bleu des pervenches d’éclaire
  • Ce que nous enseigne le vent
  • Ce que nous enseigne le vent
  • Est pur, léger et plein d’espérance.
  • De lui, nous pensons avoir tout compris ,
  • Mais au-delà de nos connaissances
  • Avons-nous vraiment tout appris !
  • Qui sont réellement ceux qui bercent nos romances
  • Ceux qui nous jettent dans les tourments de la vie.
  • Oui c’est eux sans aucun doute et c’est une évidence…
  • Ceux qui éveillent nos sens !!….

SM

  • Ce gnou enceint le van (voici ce que nous enseigne le vent) dans lequel nous avons pris place pour le safari.

Heureusement, les guides interviennent rapidement, l’animal fuit et les indigènes s’écrient : « voici ce que nous Enseigne le vent ».

Ddou

Les ombres qui s’étreignent :

Les ombres qui s’étreignent par cette nuit étoilée du 14 juillet où tout est gaîté, insouciance et danse sous les arbres de la grand -place. Au son des flonflons règne une atmosphère joyeuse puis la musique s’arrête pour laisser la place au feu d’artifice qui illumine le ciel à grands coups de fusées multicolores. Avec des Ah ! et des Oh  d’émerveillement le bouquet final explose puis le silence remplace les trombes qui s’éteignent.

H.L.

Ce que nous enseigne le vent, c’est qu’il nous guérit de toute mélancolie, il nous caresse, il nous décoiffe, il sèche nos blessures, il sèche ce qui saigne souvent.

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Ecrit en avril 2025 jeu 3 anaphores

Jeu N° 3 anaphores

Ecrire un texte dont les phrases commencent toujours par la même expression. Soit on fait une liste, soit on construit une histoire cohérente. Quelques propositions d’amorces parmi lesquelles choisir:

Je me souviens… / Que voulez vous… / j’aurais aimé… / A quatre pas d’ici…./ Jamais plus…/

Que voulez-vous… (façon Raymond Devos… qu’il me pardonne !)

Que voulez-vous, j’ai cherché la logique, mais elle avait pris un congé sans solde.

Que voulez-vous, la logique prenait des chemins de traverse… et se perdait en route.

Que voulez-vous, le temps passait à reculons, c’était sa manière d’avancer.

Que voulez-vous, j’ai cherché alors le début de la fin, mais je n’ai trouvé que le milieu.

Que voulez-vous, la réalité dépassait tellement la fiction qu’elle n’était plus crédible.

Que voulez-vous, j’ai eu enfin une illumination, mais la lumière a grillé juste après.

Que voulez-vous, j’ai voulu mettre de l’ordre dans mes pensées, mais elles faisaient la grève du rangement.

Que voulez-vous, j’ai failli comprendre quelque chose… mais j’ai préféré ne pas insister.

Que voulez-vous, le silence, c’est parfois plus éloquent que mille discours… surtout quand on n’a rien à dire!

B.D.

Anaphores.

Grâce à toi, j’ai vu le jour avec étonnement,

Grâce à toi, j’ai grandi dans la joie et l’amusement,

Grâce à toi, j’ai produit mes premiers pas de danse,

Grâce à toi, j’ai appris bienveillance, tolérance,

Grâce à toi , j’ai compris les méfaits de la violence

Grâce à toi, j’ai fait preuve de méfiance, de prudence

Grâce à toi, j’ai vécu avec humour, avec amour,

Grâce à toi, j’ai réalisé que le temps court,

Grâce à toi, j’ai compris la fin de la vie.

Grâce à toi, j’ai ressenti l’amour infini.

Grâce à toi , j’ai mesuré comme la vie est belle

Grâce à toi, j’ai compris qu’elle n’est pas éternelle.

C.F

Que voulez-vous,

Jamais plus, je ne l’aime pas, cette expression de passé, figé, cette porte fermée, cette absence de futur.

Jamais plus, j’essaie de penser qu’elle ne me concerne pas encore et de ne plus l’utiliser (pour le moment).

D.Dou

Jamais plus je ne sortirai seule le soir,

-car le danger me guette à la porte

Jamais plus le n’irai me promener sur la plage,

-le soir à la tombée de la nuit

Jamais plus je ne ressentirai cette sérénité

-en allant seule me promener

Jamais plus je ne m’adresserai à un inconnu

-même si c’est contre ma nature

Jamais plus je ne serai comme l’enfant ingénu

-qui découvre la beauté de la verdure

Jamais plus,

Jamais plus …l’innocence,

Jamais plus … l’imprudence

La peur a remplacé à jamais l’insouciance !

SM.

Que voulez- vous je ne suis pas assidue car je ne fais jamais les choses comme tout le monde. Mais que voulez- vous maintenant c’est trop tard et puis que voulez- vous ce qui est fait est fait. Que voulez- vous je ne regrette rien et puis que voulez- vous il ne sert à rien de ressasser le passé.

HL

J’aurais aimé qu’elle m’aimât mieux ma maman,

J’aurais aimé que Mimi mît ma mythique mitre(même mitée),

J’aurais aimé que Momo ne mimât pas ma mamie morte,

J’aurais aimé que le zélé zizi du zombi zézayant ne zigzaguât pas

J’aurais aimé que l’usage du subjonctif dit imparfait se maintînt dans le parler françois.

F.V.

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Ecrit en mars 25 Jeu 3 Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple?

Jeu 3

Jeu N° 3 pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple

Simplifier au maximum un des deux textes ci-dessous :

Une telle gotharacte de ragoths interrompant le cours de la Parole, notre Walka-Tolka de Dooblin, pluie et plantagène barbottant-marmottant. avec toi qui épile toute la Pale de nos juges, testis nullus de notre pierre alshemique par-devant pape et puma, veau et condor, sous tous les ghostpices (incorporated) de la parlichotte, errant sur toutes terres romanichantes, Brobdingnag, contenant trichepattrick (car il te faut couler de source, sinon gare ta flammèche !) pour qui elle (anit likenant pleasethee ! ) jusqu’au sceau du Liffe (altolka, allamarsch ! O gué, O gué !) – Daemper àJetty de Waarft, de Kharybde en Jetée, tout le poids d’un mot sur son petit revenu !

James Joyce, Fimegans Wake (traduction française de P Lavergne)

Et patati et patata , on n’entendait plus que toi , dissertant de tout et de rien , t’égarant , te rattrapant , accentuant , minimisant.

HGT

Deux personnes se promènent sous une pluie diluvienne , à Dublin , et elles parlent à bâtons rompus des affaires du monde sur un ton piquant.

D.Dor

ou

Le jeune mammifère appartenant à l’ordre des primates, muni de mains préhensiles, doué d’un langage articulé et dressé depuis longtemps sur ses deux membres inférieurs, a appliqué sa volonté, sa détermination et son énergie à se mettre en mouvement afin de partir à la rencontre de cet être, en tous points semblable à lui-même mais qui se distinguait toutefois de ses congénères en s’étant fait sacrer empereur le 2 décembre 1804, puis en ayant établi une monarchie héréditaire dotée d’une noblesse, et en ayant poursuivi la centralisation et la réorganisation de la France révolutionnaire..

C’est l’histoire d’un mec qui veut rencontrer un autre mec, comme lui, mais en mieux !

B.D.

Le jeune homme s’est efforcé de partir à la rencontre de Napoléon, empereur ayant œuvré à la réorganisation de la France.

Ddou

Napoléon est un singe !

C.F.

Ce jeune homme décidé et déterminé alla rencontrer Napoléon, ce monarchiste orgueilleux, ambitieux, fossoyeur de la Révolution !

S.R.

Le jeune homme décida de rencontrer Napoléon 1er.

F.V

Un individu , au prime abord , en tous points identique à n’importe quel autre , a trouvé les leviers qui l’ont sorti du lot .

H.G.T.

Un jeune homme s’avance hardiment à la rencontre de l’Empereur Napoléon 1er.