lu en octobre 2019, prix la voix des lecteurs, Balthassat, la tristesse des femmes en mousseline

Jean-Daniel BALTHASSAT, La Tristesse des femmes en mousseline (2018)

Jean-Daniel Balthassat est né en 1949, il a étudié l’histoire de l’art, du cinéma et de la photographie

Nous sommes en 1945, à Paris. Paul Valéry a retrouvé le carnet hérité dans sa jeunesse de Berthe Morisot, dont il contemple une aquarelle qu’il affectionne particulièrement puisqu’elle représente pour lui la beauté absolue. Il relit aussi les carnets laissés par l’artiste. Soudain, la sonnerie du téléphone l’arrache à ce moment de sérénité. C’est son amie Mathilde, en larmes, qui vient de découvrir l’horreur des camps de concentration.

Le roman se déroule à deux époques. Son présent est ce 25 février 1945, où Paul Valéry est déjà âgé et mourra d’ailleurs quelques mois plus tard. En replongeant dans ces carnets que Berthe a transmis à son ami Mallarmé, il est comme transporté dans le passé. Lui-même, jeune homme d’une vingtaine d’années, avait croisé cette femme qui l’intriguait. La narration est interrompue à divers endroits pour céder la parole à Berthe, qui livre ses états d’âme à son cahier.

Berthe Morisot parle beaucoup d’Édouard Manet, son beau-frère, dont elle fut un modèle privilégié. Elle livre ses hésitations : comment rendre tel ou tel sujet ? Souvent, elle se décourage ou se fâche. La Tristesse des femmes en mousseline est un livre qui permet d’en apprendre différemment sur cette peintre, puisque c’est sous forme de roman et non de livre d’art.

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