Une destination fixée par des dès sur l’index d’un atlas d’où vous donnez de vos nouvelles
Lettre
Je vous écris de COPERLAND, ne cherchez ps sur la carte, vous ne trouverez pas, c’est une toute petite ville écrasée par les montagnes à la frontière américano-canadienne. J’attends le bus depuis plus d’une semaine pour rejoindre Seattle, où je dois m’entraîner pour les prochains jeux olympiques. Mon entraîneur m’a largué dans cette bourgade paumée, on n’avait plus de fric. j’ai vendu mes skis avec les bâtons. Il ne me reste plus que ma doudoune et mes gants. Le bus est resté bloqué sous une avalanche. Lee stop, n’en parlons pas. J’ai trouvé une bonne âme qui m’héberge dans son arrière cuisine, je me rends utile comme je peux, il faut absolument que je rejoigne Seattle, alors voilà mon adresse temporaire, si vous pouviez m’envoyer quelques dollars, cela m’aiderait bien. Je vous embrasse.
Votre jean Claude Killy (S.R.)